Eine Liebesgeschichte

Bern, 14.09.2018 - Festansprache zur 14. Ausgabe des Festival du Film Français d'Helvétie (FFFH) in Biel. Bundesrätin Simonetta Sommaruga. Es gilt das gesprochene Wort.

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Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureuse d'être avec vous, à l'occasion de ce festival si jeune encore et déjà si aimé.

Les Biennoises et les Biennois se précipitent sur les billets dès leur mise en vente. C'est ce que m'ont rapporté des amis qui vivent ici. On comprend que les Romands soient friands de découvrir autant de bons films francophones en version originale. Mais les Alémaniques aussi sont de plus en plus nombreux à se presser dans les cinémas pour découvrir des films en français.

Le Festival du Film Français d'Helvétie donne envie - c'est sans doute son secret -, envie de sauter par-dessus les barrières culturelles, envie de se plonger dans un univers et dans une langue.

C'est important et je remercie les organisateurs de rendre cet échange possible.

Je suis heureuse d'être ici, ce soir, pour deux raisons encore.

Parce que le film que nous allons découvrir, « Pupille », est signé par une femme, alors que les femmes sont encore bien peu nombreuses dans la réalisation.

Je pense que cela va changer : un mouvement fort est né pour la parité, un mouvement sorti renforcé par la dénonciation des affaires de viols et agressions sexuelles longtemps passées sous silence. Je salue évidemment ces efforts, moi qui vais défendre - dans dix jours exactement - l'égalité des salaires entre hommes et femmes devant le parlement.

Et, ce qui me réjouit immensément aujourd'hui, c'est de voir les lumières s'éteindre pour mieux découvrir sur grand écran le film de Jeanne Herry. Il n'y a rien de tel qu'une salle de cinéma pour se laisser emporter par une histoire. Et cette histoire-ci, elle m'intéresse au plus haut point.

Parce qu'elle raconte un amour naissant, entre une femme et un enfant.

Parce qu'elle traite de l'adoption, un sujet délicat, qui touche l'intimité des gens et détermine leur destin.

Ce film m'intéresse aussi car, comme ministre de la Justice, je sais que l'État joue parfois un rôle crucial dans la vie des parents et des enfants.

Dans mon travail, dans mes rencontres avec des personnes concernées elles-mêmes ou qui travaillent dans les services de protection de l'enfance, j'ai été confrontée au meilleur comme au pire : les enfants mal placés, exploités, abusés, mais aussi les enfants protégés, rassurés, entourés.

Je suis convaincue que l'État n'a pas de jugement moral à porter sur les choix de vie des gens. Notre tâche est d'assurer que nos lois protègent les plus faibles.

Et ma priorité, ma boussole personnelle, c'est de mettre le bien de l'enfant au centre de notre action.

Les serviteurs de l'État doivent travailler de manière professionnelle et veiller à ce que les conditions soient remplies pour qu'un enfant puisse s'épanouir.

Personnellement, je souhaite qu'ils puissent accomplir leur travail avec amour, même si l'amour, je ne peux pas l'inscrire dans une loi.

Je vous souhaite une édition et une projection captivantes.

 


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