L’innovation se poursuit, le désir de liberté reste

Genf, 09.03.2017 - Discours de M. le Conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche DEFR 87ème Salon de l’Automobile de Genève

La version orale fait foi

Mesdames et Messieurs,

Chers amis et fans de l’automobile !

Inaugurer le Salon de l’automobile, c’est toujours un événement et un grand honneur. Mais pour moi, c’est aussi une véritable joie. Car j’aime les voitures.

Je me souviens de ma toute première voiture. C’était la première Série 3 d’une marque allemande. (Je ne vais pas prononcer les trois lettres, je risque de provoquer la concurrence…)

Son seul problème, c’était sa couleur ! Orange vif ! Mais à l’époque, je n’ai pas vraiment eu le choix. Le sentiment de liberté qu’elle m’a donnée reste inoubliable. Ensuite, pour l’ingénieur que je suis, il y a la fascination de la technique. Quel extraordinaire concentré de technologie que l’automobile !

Je crois que depuis son invention et pendant des décennies, la voiture a été le symbole du progrès technique pour une grande majorité de gens. Des villes comme Detroit, Ingolstadt, Toyota ou Turin ont incarné cette fascination. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

La construction automobile a été pendant longtemps un des moteurs de l’innovation. Mais elle est aujourd’hui confrontée au défi numérique. Si par le passé, l’automobile a changé l’idée que chacun se faisait de ses déplacements, aujourd’hui c’est la digitalisation qui bouleverse notre conception de la mobilité. Trois thèmes sont à cet égard essentiels :

  • Les véhicules autonomes
  • La connectivité
  • et, enfin, le carsharing (les plateformes)

L’électromobilité est certainement un quatrième thème à garder à l’œil. De plus en plus, c’est la mobilité en tant que service, disponible jour et nuit au bout du smartphone qui devient l’enjeu central. C’est le car sharing, c’est cette fameuse compagnie de chauffeurs…, cette fois en 4 lettres…

Du coup, une industrie automobile qui n’offre que le hardware – la bonne vieille bagnole – prend un risque si elle ne se met pas à la page.

De plus, l’affaire de la manipulation des normes antipollution par certains constructeurs a brouillé l’image de cette industrie. Même si – à mon grand étonnement – cela ne s’est guère répercuté sur les ventes. Enfin, l’industrie automobile est menacée par le renouveau du protectionnisme. Or, elle est une des plus intégrées sur le plan international. La toute récente fusion Opel-Peugeot le prouve d’ailleurs une nouvelle fois. Cette menace de fermeture s’est encore considérablement renforcée depuis les élections américaines. Elle va susciter de nouvelles incertitudes et contraindre nombre de groupes automobiles à revoir leurs stratégies.

Ces défis ne sont pas faciles à relever. Mais je suis convaincu que l’industrie automobile continuera à nous surprendre. Oui, c’est vrai : Les données et leur traitement jouent un rôle de plus en plus important. Elles transforment, ajoutent de nouvelles dimensions et possibilités, ouvrent de nouveaux domaines d’utilisation. Mais je suis persuadé : Les données ne peuvent remplacer le savoir-faire des constructeurs automobiles. Et ces derniers ne dorment pas. Ils ont compris le trend et ont déjà réagi.

Ich bin überzeugt: Die Verdrängungsängste, die viele Schwarzmaler schüren, sind falsch. Aber richtig ist, dass sich die Autoindustrie – wie viele stolze Branchen – in Zukunft noch stärker gegen neue Konkurrenz bewähren muss. Ich bin zuversichtlich, dass Ihnen das gelingt. Wenn Sie das Beste aus der analogen und der digitalen Technologie kombinieren. Wenn Sie weiter über den Zaun schauen – oder über den Atlantik Richtung Silicon Valley.

Es zeigt sich übrigens immer mehr, dass die Digitalisierung nicht nur in Kalifornien stattfindet. Sie findet überall statt, wo es etwas zu digitalisieren gibt. Dabei sind alle Wirtschaftszweige betroffen, und zwar überall auf der Welt. Die Automobilindustrie ist hier bestimmt an vorderster Front.

Die Auswirkungen dieses Umbaus, der die Stärken der Autoindustrie mit den neuen Künsten der Datenzauberer verbindet, werden jeden Tag sichtbarer.

Immer mehr Automarken denken um. Sie verstehen sich immer mehr auch als Mobilitätsdienstleister – und werden so den Wünschen der neuen Generationen gerecht. Die Industrie als Dienstleister: Das ist natürlich nicht neu. Ich erinnere mich noch genau, als meine frühere Firma in den Neunziger Jahren anfing, nicht eine Autoflotte zu kaufen, sondern 5 Millionen Autokilometer. Mit diesem neuen Model wurde unser Kilometerpreis praktisch halbiert. Aber was früher nur Unternehmen vorbehalten war, wird immer mehr auch einzelnen Konsumenten zugänglich gemacht. Sie sollen und wollen nicht nur die Kilometerzahl bestimmen können, sondern auch, ob sie diese in einer Limousine, einem Cabriolet oder einem Transportauto der jeweiligen Hausmarke zurücklegen. Das Smartphone macht es möglich. Soweit zur Datenrevolution.

Die Bewältigung der Abgas-Vertrauenskrise wird Zeit brauchen. Und Aufrichtigkeit. Die offene Marktwirtschaft hat uns viel gebracht. Ganz besonders in der Autoindustrie. Aber ohne Aufrichtigkeit kann sie ganz einfach nicht funktionieren. Ohne Aufrichtigkeit muss der Staat eingreifen, reglementieren und inspizieren. Und das wiederum ist Gift für den Unternehmererfolg und die Innovationsfähigkeit. Deshalb bleiben Aufrichtigkeit und Eigenverantwortung zentrale Werte in unserer liberalen Gesellschaft.

Meine Damen und Herren, liebe Freunde, Handels-Protektionismus ist genauso schädlich wie Unaufrichtigkeit. Der Bundesrat setzt sich weiterhin mit voller Kraft für offene Märkte ein. Es geht hier um unseren Wohlstand. Die Schweiz verdient jeden zweiten Franken im Ausland. Noch stärker ist unsere Auto-Zulieferindustrie auf das Ausland ausgerichtet. Diese KMUs insbesondere aus dem Rheintal und in der Ostschweiz liefern technologische Spitzenprodukte in die ganze Welt.

Sie kämpfen mit dem starken Franken und generell hohen Kosten. Bestmögliche Rahmenbedingungen sind für sie unerlässlich. Offene Märkte spielen dabei eine entscheidende Rolle: Protektionismus ist für die Schweiz keine Option. Wir wären die ersten Opfer. Wir müssen also weiterhin unser Freihandelsnetz ausbauen, verbessern und vervollständigen. Wir sind mit vielen Partnern am Verhandeln und wollen dieses Jahr entscheidende Schritte vorankommen.

Ich habe einige der Herausforderung, denen sich die Autowelt stellen muss, genannt. Die Schweiz wird im Rahmen ihrer Kräfte und Möglichkeiten helfen, diese zu bewältigen. Denn: Wir sind uns sehr bewusst, wie viele Arbeitsplätze von der Autoindustrie abhängig sind: nämlich 34‘000 direkt und weit über 100‘000, wenn man alle Aktivitäten, die irgendwie mit Auto zu tun haben, zusammenzieht. Da freut sich der Arbeitsminister. Die Schweizer Autobranche setzt jährlich schätzungsweise 16 Milliarden Franken um. Wenn man das Netz wieder sehr weit fasst, sprechen manche sogar von 90 Milliarden Franken.

Musik für einen Wirtschaftsminister. Dazu kommen noch mehrere tausend Ausbildungsplätze. Das wärmt mir als Bildungsminister das Herz. Dafür sage ich Ihnen persönlich und im Namen der Landesregierung ganz herzlich: Danke schön!

Ich bin überzeugt: Das Auto geniesst nach wie vor die Zuneigung der Schweizer und Schweizerinnen. Ja, es gibt auch heikle und umstrittene politische Fragen wie die Klimaerwärmung, Parallel-Importe, Mobility-Pricing oder die flexiblen Tempolimiten. Sie sorgen weiterhin für böses Blut. Aber am 12. Februar hat das Schweizer Volk die Schaffung eines Fonds für die Nationalstraßen und den Agglomerationsverkehr mit 62% Ja-Stimmen gutgeheissen. Wenn das keine Liebeserklärung an das Auto ist !

Chers amis de l’automobile, j’arrive à la fin de ce discours et à ma conclusion – et à nouveau au thème que j’évoquais au tout début. A ce que j’éprouvais au volant de ma première voiture. Oui, l’automobile va changer. Oui, nous allons l’utiliser différemment. Oui, elle sera de plus en plus connectée et numérisée. Mais la fascination de l’innovation et de la technologie – qui accompagnent l’automobile depuis ses débuts – restera. Et je suis convaincu que sur les routes du futur, il y aura toujours de la place pour les vrais automobilistes, les puristes. Ceux qui éteindront le pilote automatique, empoigneront le volant pour vivre la véritable expérience automobile – celle que j’ai éprouvée il y a plus de 30 ans – celle de l’indépendance.

L’innovation se poursuit sans interruption. Mais le désir de liberté reste. Merci pour votre engagement. Merci pour votre travail. Vous contribuez au succès de notre pays et nous vous en sommes reconnaissants. Je vous souhaite à tous – exposants ou visiteurs – un fantastique 87e Salon de l’automobile, une merveilleuse journée et surtout :

Bonne route, gute Fahrt.

Vive Genève, vive la Suisse.

Es lebe die Schweiz.


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