«Sie sind wichtig für unser Land!»

Bern, 12.03.2016 - Rede von Bundesrat Guy Parmelin, Chef VBS, anlässlich der Delegiertenversammlung der Schweizerischen Offiziersgesellschaft SOG vom 12. März 2016

Es gilt das gesprochene Wort  

Monsieur le Président sortant de la SSO, mon brigadier,
Monsieur le nouveau Président de la SSO, mon colonel,
Monsieur le Conseiller d’Etat,
Monsieur le Chef de l’Armée,
Mesdames et Messieurs les invités,
Mesdames et messieurs les délégués de la Société suisse des officiers,

Le contact avec vous

C’est un véritable plaisir de vous rencontrer, aujourd’hui, à Coire, pour créer un premier contact qui, je l’espère, ne sera pas le dernier.
Et c’est pour moi aussi une sorte de besoin de vous rencontrer.
Je suis nouveau dans le DDPS, je suis nouveau dans le Conseil fédéral, vous le savez !
J’y suis depuis 72 jours, à peine 10 semaines !
J’ai beaucoup de choses à assimiler.

En comparaison, votre société a 182 ans – c’est plus que la Confédération moderne ! Elle peut ainsi se vanter d’une très large et longue expérience.
J’aimerais pouvoir en profiter!

Sie sind wichtig für unser Land und für unsere Armee.

Sie sind nicht nur als Vertreter des Offizierskorps unserer Milizarmee wichtig, sondern – und vor allem – weil Sie ein aktiver Bestandteil unsere Zivilgesellschaft sind.

Sie sind nicht nur Offiziere, die aus der militärischen Hierarchie hervorgegangen sind, sondern engagierte Vertreter unserer Mitbürger und unserer Streitkräfte.

Ich möchte daher
• mich auf Sie stützen können,
• durch Sie – und offen gesagt auch anderweitig – den Puls unserer Milizarmee fühlen,
• von Ihrer Verankerung in der Bevölkerung profitieren,
• und schlussendlich die Zukunft mit Ihnen gestalten.

In diesem Rahmen möchte ich drei Bereiche hervorheben, in denen uns grosse Herausforderungen erwarten:

• die Herausforderungen in unserer Sicherheitspolitik,
• die Herausforderungen für unsere Armee,
• die Herausforderungen für unser Milizsystem.

Erwarten Sie jedoch nicht, dass ich hier und heute:
 
• eine umfassende Problemdarstellung,
• eine vertiefte Lagebeurteilung,
• eine umfassende Beschlussfassung,
• einen ausgefeilten Plan,
• und noch weniger, detaillierte Befehle oder eine ausgearbeitete Marschrichtung vorlege.

Ich gehe lediglich auf die Bereiche ein, die in den kommenden Jahren unsere Aufmerksamkeit und unseren Einsatz erfordern werden.

Défis pour notre politique de sécurité

Commençons donc par notre politique de sécurité.
Oui, nos concitoyennes et concitoyens ont le sentiment de vivre dans un pays sûr, et ils l’ont fait savoir dans différents sondages et analyses.

Mais, en parallèle, le besoin global de sécurité a pris une dimension cruciale ces derniers mois, notamment chez nos voisins. J’y suis déjà confronté.

Les flux migratoires de moins en moins contrôlables, les actions terroristes aléatoires et les tensions aux marches orientales de l’Europe génèrent des préoccupations marquées chez mes collègues européens.

Je l’ai senti lors de mes contacts à la Conférence sur la sécurité de Munich. Et j’ai ressenti cette insécurité – ce qui est un comble ! – face à ces crises majeures, qui restent néanmoins bien en deçà de conflits.

Ces aspects ne sont d’ailleurs que quelques volets de ce qui peut perturber ou menacer nos Etats et nos sociétés. Les dangers naturels ou technologiques, les vulnérabilités cybernétiques ou les difficultés d’approvisionnement en sont d’ores et déjà des exemples déstabilisants.

Ces problèmes ne vont pas se résoudre du jour au lendemain. Ils vont rester présents ou latents durant de nombreuses années, en se combinant, en s’entremêlant, en se chevauchant, en se complexifiant.

Nous pourrions certes faire une liste détaillée des menaces, dangers ou risques potentiels, mais la réalité, si elle vient à se concrétiser, aura un visage hybride et en perpétuelle mutation.

Ich will nicht den Teufel an die Wand malen oder zu pessimistisch klingen, aber wir müssen unbedingt früh genug auf den Zug der modernen und anpassungsfähigen kollektiven Sicherheit aufspringen.
Die Schweiz wird nicht immer geschützt und fern von den Problemen unserer Zeit bleiben können.
Was ich will, und was wir alle wollen, ist, die Sicherheit der Schweiz sicherzustellen, unser Land und unsere Bevölkerung zu schützen.

Für diese komplexen Probleme müssen wir einfache, aber sehr flexible Lösungen finden.

Es wird nie – oder immer weniger – fixfertige Lösungen für mögliche Krisenszenarien geben.
Wir müssen jedes Mal Lösungen entwickeln, die den Umständen entsprechen.
Dabei müssen wir nicht nur die konkrete Bedrohung, sondern auch die Ressourcen, die wir in der Lage und willens sind einzusetzen, berücksichtigen.

Die Mittel sind vorhanden, aber wir müssen die Fähigkeit und Bereitschaft stärken, sie kombiniert einzusetzen.

Unsere Sicherheitspolitik muss alle verfügbaren Instrumente vereinigen und eine klare Strategie zu deren Verwendung präsentieren!

Ich werde mich um die Konkretisierung einer gemeinsamen, wirksamen, pragmatischen Sicherheitspolitik bemühen, welche die Besonderheiten der Schweiz berücksichtigt.

Synergien und Flexibilität sind die Schlüsselworte.
Ich hoffe, dass Sie mich dabei unterstützen werden.

Défis pour notre armée

J’en viens donc logiquement à mon deuxième volet : les défis pour notre armée.

Celle-ci est – vous le savez aussi bien que moi – le principal instrument « physique » de notre politique de sécurité en mains de la Confédération. Elle est, de ce fait, sa réserve stratégique.

Sous cet angle de vue, il serait illogique de l’affaiblir, et nous ne le voulons pas !

Cette armée doit s’intégrer dans le contexte global des instruments de politique de sécurité. Elle doit aider à concevoir les réponses de circonstance que j’évoquais tout à l’heure : flexibles, en synergies avec les autres moyens en mains des cantons et de la Confédération.

De plus en plus rares seront en effet les cas où l’armée pourra être engagée seule, tout comme de plus en plus rares seront les cas où l’on pourra se passer des prestations de l’armée.

Je vois cependant un défi dans ces synergies : c’est l’apport décisif que doit y jouer l’armée. Si on l’engage, cela doit être pour gagner, pour emporter la décision nécessaire, car après elle il n’y a plus d’autre réserve.

Notre armée doit donc se mettre impérativement en mesure de pouvoir contribuer de manière décisive à la sécurité :
• par la polyvalence de ses engagements,
• par ses aptitudes à se combiner à d’autres moyens,
• par ses capacités à concentrer les forces nécessaires à maîtriser les problèmes.
L’importance de l’armée en tant qu’instrument de sécurité ne se mesure donc pas à sa taille ou à la masse de ses équipements, mais bien à ses aptitudes et à sa flexibilité.

C’est là que réside le principal enjeu pour son futur.
C’est la raison de l’étape de développement de l’armée, du DEVA, que vous connaissez aussi bien que moi.

Avec ce DEVA, je suis convaincu que nous sommes sur le bon chemin, ou pour le moins sur UN bon chemin, l’important étant que ce chemin nous mène au dispositif de sécurité collective recherché.
Nous sommes à bout touchant.

Les décisions parlementaires de cette semaine  ouvrent la route, même si certaines discussions ont montré que certains auraient souhaité d’autres chemins.

Hormis le cas d’un référendum - sur la probabilité duquel je ne saurais me prononcer aujourd’hui -, nous pourrons prochainement commencer la préparation de la mise en œuvre, et s’orienter exclusivement là-dessus.

Mais lorsque je dis « exclusivement », il faut bien me comprendre : j’attends que les prestations de l’armée soient malgré tout assurées en continu dans l’intervalle !
Et on risque d’y avoir recours plus rapidement qu’on ne l’imagine, notamment s’il faut renforcer le Corps des gardes-frontière !

Quoi qu’il en soit, et en ce qui concerne DEVA, la phase des bonnes idées (« y’a qu’à », « y’avait qu’à » « fallait pas », « j’avais bien dit », « on pourrait », « on aurait dû ») est définitivement passée.

Il faut désormais exécuter, en toute loyauté, ce qui a été décidé.

Et ce qui a été décidé n’est pas une mise à jour ou un assainissement d’anciennes organisations, mais bien la volonté d’atteindre la capacité et la flexibilité dans l’emploi, telles que je les ai déjà décrites.


Zur Umsetzung dieser Entwicklungsphase ist Ihre Hilfe wichtig!

Unsere Armee muss ihre Kapazitäten unbedingt auf dem neusten Stand halten, sowohl hinsichtlich Organisation und Ausbildung als auch Ausrüstung.
Ich werde mich dafür einsetzen, dass die Armee die nötigen Ressourcen erhält.

An dieser Stelle muss ich jedoch einen Kommentar der Regierung anbringen:
Die Mittel des Bundes sind nicht unendlich und es sind Grenzen zu setzen. Bundesrat und Parlament wollen das Ausgabenwachstum, sowohl beim Personal als auch bei den Finanzen, bremsen.

Bremsen bedeutet nicht notwendigerweise senken, aber zumindest sparsamer zu sein! Leider ist gerade inmitten dieser Regulierungsphase der Bedarf der Armee aufgrund der Anschaffungen, die bisher verwehrt wurden, erhöht.

Zwischen erwiesenem Bedarf und effektiver Verfügbarkeit von Ressourcen, wird mein Handeln an der Führung des VBS einem einfachen Grundsatz folgen: So viel wie nötig und so wenig wie möglich!

Auch hier zähle ich auf Ihr Verständnis und Ihre Unterstützung.

Da diese Armee Ihre Armee ist!
Sie ist die Armee des Schweizer Volkes!
Sie ist unsere Milizarmee!

Défis pour notre système de milice

Nun bin ich bei der dritten Herausforderung angelangt: unserem Milizsystem.

Ich bin überzeugt, dass die Milizarmee in Anbetracht der Grösse, der Sicherheitsbedürfnisse und des gepriesenen Gesellschaftsmodells unseres Landes das beste Modell für die Schweiz ist.

Wir können optimal von den zivilen und bürgerlichen Kenntnissen unserer Soldaten und Mitbürger profitieren und gleichzeitig die Bindung «Volk-Armee» stärken. Dafür beneiden uns viele Nachbarländer.

Das Milizsystem, das nicht aus Berufsmilitärs besteht, darf nicht ein Symbol für niedrige Professionalität sein. Es darf keine Entschuldigung für geringe oder unzureichende Qualität sein.

Die laufende Aktualisierung, wie die WEA, und die Zuteilung der nötigen Ressourcen gehen mit diesem Konzept einher. Es ist unsere Pflicht, für die Mitbürger und Soldaten sowie für SIE die besten Voraussetzungen zu schaffen, um die Aufgaben zu erfüllen, mit welchen Sie das Land betrauen könnte.

Die unabdingbare Voraussetzung für das Funktionieren dieses Systems ist jedoch der Einbezug der Bürger.
Nicht nur der Einbezug der Bürger an der Urne, sondern konkret mittels persönlichem Einsatz.

Nous sommes actuellement dans une phase critique : nos concitoyens doivent devenir - doivent RE-devenir plus conscients de leurs responsabilités.

Nous nous trouvons dans une situation où trop de gens cherchent – et réussissent – à biaiser leurs obligations de service militaire, ce qui met en péril non seulement les effectifs de l’armée mais aussi et surtout le concept de milice, car on crée de facto des catégories au sein de la population, et ces catégories peuvent devenir synonymes d’inégalité.

Ce qu’on attend de nos jeunes citoyens, ce n’est pas qu’ils mettent une partie de leur temps à disposition de la collectivité, et qu’ils fassent quelque chose durant un certain nombre de jours. Non !

On attend qu’ils se mettent au service de leur pays, lorsque cela est nécessaire et aussi longtemps que nécessaire, en y allant même jusqu’à la mise en jeu de leur vie : c’est une vision fondamentale, et fondamentalement différente du seul « service à la communauté ».
Nos concitoyens doivent redevenir plus conscients de leurs responsabilités, et du fait que leur obligation de servir relève plus du besoin collectif que du devoir individuel !

En parallèle, notre société doit mieux appuyer ceux qui servent, ceux qui doivent servir.

Il y a non seulement un déficit marqué dans la formation et l’information de nos jeunes concitoyens, mais nos communautés sociale, économique ou académique ne font plus grand-chose pour faciliter voire encourager la réalisation du concept de milice. Au contraire même, parfois !

Il faut absolument réveiller l’esprit-citoyen qui a longtemps été une force de ce pays !

Et il ne sert à rien de parler des « sursauts de la société civile » au lendemain de certaines votations, si celle-ci ne fait rien pour pérenniser la responsabilité individuelle des citoyens.

Nous avons énormément de « pain sur la planche » pour que nos citoyens-soldats trouvent individuellement dans leur quotidien le soutien nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches collectives.

Notre population, notre société, notre pays doivent – à nouveau – plus et mieux s’engager pour notre système de sécurité, basé sur le principe de milice !

Là aussi, je compte sur votre appui, non seulement pour la recherche de solutions pragmatiques, mais aussi – et surtout – pour une prise d’influence au sein de notre population et de notre société, dont vous êtes l’émanation !

Relever ces défis ensemble !

Nachdem ich die Wichtigkeit des Kontakts mit Ihnen betont habe und die Bereiche, in welchen die wichtigsten Herausforderungen auf uns warten – hinsichtlich Sicherheitspolitik, Armee und unserem Milizsystem – geschildert habe, komme ich zum Schluss.
Die gesamte Schweiz muss sich diesen Herausforderungen stellen!
Es braucht jedoch Triebkräfte: Die Politik, aber auch engagierte Bürger.

Ich muss mich auf dynamische Kräfte verlassen können. Sie, die Mitglieder der SOG, gehören zu diesen Kräften.

Ich brauche Sie und unser Land braucht Sie, um das Verständnis der Mitbürgerinnen und Mitbürger zu fördern!

Sie sind wichtig für unser Land!
Vous êtes importants pour notre pays !

Merci pour ce que vous faites.
Mais surtout merci pour ce que vous ferez !
Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler.

Et, dans l’intervalle, je vous remercie pour votre attention.


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