Für eine sichere Schweiz

Bern, 23.01.2016 - Rede von Bundesrat Guy Parmelin anlässlich der SVP Delegiertenversammlung vom 23. Januar 2016

Es gilt das gesprochene Wort 

Sehr geehrte Damen und Herren,
liebe Parteikolleginnen und -kollegen

Wir lesen und hören jeden Tag davon: Terrorattacken und Selbstmordanschläge, auch in europäischen Städten; Krieg in der Ostukraine; Bürgerkriege in Syrien, im Irak, in Jemen, in Libyen; Flüchtlingsströme nach Europa; Atombombentests in Nordkorea; weltweites militärisches Wettrüsten; Cyber-Angriffe auf Staaten und Private – die Welt scheint aus den Fugen zu geraten.

Man muss kein Schwarzmaler sein, aber es ist offensichtlich: Die internationale Lage scheint unübersichtlicher, unberechenbarer denn je. Es gibt beunruhigende Entwicklungen, nicht fernab von uns, sondern direkt vor unserer Haustüre, und sogar mittendrin, in Europa, und auch in der Schweiz. Wir leben nicht in einer friedlichen Welt, wie man das vielleicht eine Zeit lang glaubte – und hoffte. Vielmehr zeigt sich jetzt, was die Geschichte immer wieder lehrte: Frieden ist nicht etwas Selbstverständliches, etwas Naturgegebenes, sondern etwas Fragiles, das immer bedroht und gebrochen werden kann.

Au début des années nonante, on croyait être arrivé au terme de l’histoire. La marche victorieuse de la démocratie et de l’économie de marché paraissaient impossibles à arrêter. La paix et le bien-être s’étendraient bientôt à la terre toute entière. C’est du moins ce que l’on pensait à l’époque. Tous ces espoirs étaient vains comme quelques indices, aujourd’hui confirmés, pouvaient déjà le laisser présager. Le terrorisme et la guerre sont de retour, même en Europe.

Ces développements indubitablement négatifs mettent en évidence l’importance cardinale de la sécurité et de la stabilité. Ce sont des valeurs qui, en temps de paix et de prospérité, sont aisément négligées. La sécurité est pourtant indispensable, tant pour l’être humain que pour la société et les Etats. Sans sécurité, tout progrès se révèle impossible. La sécurité constitue le fondement de toute société et permet son bon fonctionnement, ainsi que celui des Etats.

Nous avons tous pris à nouveau conscience de cet état de fait. Le monde politique et le public reconnaissent depuis peu à nouveau une plus grande valeur à la sécurité. Conserver « une Suisse sûre » réclamera des efforts que nous ne négligerons plus aussi facilement que par le passé. Le maintien de la sécurité représente à nouveau un objectif essentiel qu’il s’agit de concrétiser.

Je suis intimement convaincu que nous avons besoin d’« une Suisse sûre », et ce d’autant plus que les temps sont difficiles et que nous faisons face à de multiples crises. En tant que nouveau chef du DDPS, je veux m’engager pour « une Suisse sûre ».

Das VBS ist das Departement, das für Sicherheit zuständig ist. Nicht alleine, aber in einer federführenden Stellung. Es gibt die Kantone und Gemeinden, die ebenfalls wichtige Sicherheitsaufgaben haben. Auf Stufe Bund aber ist es das VBS, das die grössten und wichtigsten Sicherheitsinstrumente in seinen Reihen hat. Was das VBS macht, ist deshalb wichtig für die Sicherheit und damit auch die Zukunft unseres Landes.

Für mich ist klar: Das VBS – und auch ich – werden an den konkreten Taten, den konkreten Beiträgen für die Sicherheit unseres Landes gemessen, und das ist auch richtig so. Ich möchte Ihnen deshalb kurz erläutern, wo ich die wichtigsten Aufgaben und Leistungen des VBS sehe und wie sie zum Schutz und zur Sicherheit der Schweiz beitragen sollen.

Nun würde ich natürlich übertreiben, wenn ich hier nun zu Ihnen schon wie ein „alter Hase“ über diese Dinge sprechen würde. Ich bin ja noch ein Neuling und gerade erst angekommen im VBS. Es wird also auch noch eine gewisse Zeit brauchen, bis ich mir den gesamten Überblick verschafft habe – zumal es ja auch noch das mit Abstand grösste der sieben Departemente ist.

Was sich für mich aber schon in dieser kurzen Zeit gezeigt hat, ist, dass im VBS vieles am Laufen ist und vieles getan wird für die Sicherheit unseres Landes. Und ich bin überzeugt, dass vieles davon gut funktioniert und in die richtige Richtung geht, so dass man darauf aufbauen kann (auch dank der Arbeit, die mein Vorgänger und Kollege, Ueli Maurer, geleistet hat).

Pour assurer la sécurité de la Suisse à l’avenir, il va sans dire que le DDPS doit entreprendre des travaux importants, dont le but est clair. Il convient de façonner les instruments de sécurité de notre pays en fonction des menaces actuelles. Ainsi, la Suisse pourra être protégée aussi efficacement que possible.

Qu’en est-il concrètement ? De quels instruments et de quelles contributions parlons-nous ?

En entendant les mots « sécurité » et « DDPS », la majorité d’entre vous pense en premier lieu à l’armée. Bien que le DDPS ne soit plus uniquement le Département militaire fédéral, l’armée reste de loin l’instrument de sécurité le plus important de la Confédération.

L’Armée suisse a d’ores et déjà pris un nouveau cap avec le projet « Développement de l’armée » (DEVA), que mon prédécesseur a lancé. Il faut que notre armée se positionne encore mieux, en fonction de la situation actuelle de la menace, en prévoyant d’accélérer sa mise sur pied et son équipement. Cet objectif coule de source parce que la situation est de plus en plus instable et imprévisible. L’armée doit être disponible pour un engagement plus rapide lorsque les forces de police ne maîtrisent plus la situation ou qu’elles requièrent des moyens supplémentaires ou plus solides. Voilà l’idée de base du DEVA, que j’approuve entièrement.

Konkret liegen die Kernpunkte der WEA in der Verbesserung der Ausrüstung (alle Verbände sollen vollständig und mit besserem Material ausgerüstet werden), der Bereitschaft (es sollen wieder Formationen mit erhöhter Bereitschaft geschaffen werden) und der Ausbildung (diese soll wieder stärker praxisorientiert sein). Es ist klar, dass dies nicht umsonst ist und etwas kostet. Ich werde mich deshalb – wie mein Vorgänger – ebenfalls mit aller Kraft dafür einsetzen, dass das dafür nötige Geld für die Armee gesprochen wird.

Die Weiterentwicklung der Armee ist nicht unumstritten. Es gibt den Vorwurf, die Armee werde nicht mehr primär auf einen grossen Krieg vorbereitet, und sie werde zu stark verkleinert. Natürlich kann man über diese Fragen diskutieren und auch unterschiedlicher Meinung sein. Lassen Sie mich aber kurz auf zwei Punkte hinweisen, die mir für diese Diskussion wichtig scheinen: 1. Wenn sich die Realität um uns herum ändert, muss dies auch Folgen für die Armee haben. Eine Armee, die sich auf die Vergangenheit vorbereitet, wird für die Zukunft nicht bereit sein. Das war in der Geschichte immer so: Wer den letzten Krieg vorbereitete, hat den nächsten verloren. 2. Die Grösse der Armee ist wichtig; sie ist aber nicht das Einzige. Für die Schlagkraft einer Armee sind andere Faktoren auch wichtig. Eine personell kleinere, aber besser ausgerüstete und ausgebildete Armee kann leistungsfähiger sein als eine Armee, die zwar gross ist, aber aufgrund der Ressourcen nur ungenügend ausgerüstet und ausgebildet.

Comme je l’ai déjà dit, le DDPS comprend plus que l’armée. Un autre instrument a également toute son importance au vu de la situation bien plus complexe et volatile qu’autrefois. Je veux parler du service de renseignement.

A mon avis, le service de renseignement est un instrument fondamental pour notre sécurité puisqu’il est, en quelque sorte, les yeux et les oreilles de la Suisse. Ses observations sont d’autant plus indispensables que des turbulences d’une violence croissante agitent le monde. Ainsi, des informations concernant les événements survenus chez nos voisins et les dangers qui nous guettent permettront d’élaborer un plan d’action et de nous préparer en connaissance de cause. La tâche première du service de renseignement consiste donc à fournir des bases pour la décision.

De plus, le service de renseignement assume un rôle essentiel dans la lutte menée actuellement contre le terrorisme international, la principale et la plus virulente des menaces. Nous comptons sur lui pour livrer des informations à propos des menaces pesant sur notre pays. D’où proviennent les terroristes ciblant la Suisse, qui sont-ils, quels sont leurs effectifs et leurs moyens ? L’apparition des groupes « Al-Qaïda » et « Etat islamique », ainsi que le phénomène des personnes parties faire le djihad confèrent à cette tâche du service de renseignement une importance bien plus grande aujourd’hui qu’il y a seulement quelques années.

Avec l’aggravation de la menace, due notamment au terrorisme, on s’est rendu compte que le service de renseignement ne disposait pas des moyens suffisants pour lutter contre la menace terroriste. Il faut donc une nouvelle loi sur le renseignement conférant au service de renseignement suisse des compétences supplémentaires dont disposent d’ores et déjà les services de renseignement étrangers. A l’heure actuelle, notre service de renseignement ne peut collecter des informations que dans des endroits accessibles au public. Il sera dorénavant autorisé à surveiller des conversations téléphoniques et le courrier postal, à utiliser des appareils de géolocalisation et de surveillance, ainsi qu’à s’introduire dans des ordinateurs.

Diese Massnahmen sind nötig, wenn die Schweiz vor Terroranschlägen geschützt werden soll. Mit dem Überwachen von öffentlichen Plätzen und dem Durchsuchen des Internets allein wird das nicht möglich sein. Deshalb braucht es das neue Nachrichtendienstgesetz, und ich bin zuversichtlich, dass dies im bevorstehenden Abstimmungskampf auch der Bevölkerung vermittelt werden kann – zumal darauf geachtet wurde, dass mit klaren und strikten Verfahren für die Bewilligung solcher Massnahmen auch dem Schutz der Privatsphäre, der ebenfalls wichtig ist, Rechnung getragen wird.

Neben Armee und Nachrichtendienst gibt es im VBS auch noch das „B“, und dieses steht für Bevölkerungsschutz. Der Bevölkerungsschutz steht weniger im Rampenlicht. Das heisst aber nicht, dass er unwichtig wäre. Im Gegenteil, ich glaube, dass auch der Bevölkerungsschutz wichtiger geworden ist. Er ist unser Instrument für die Bewältigung von Katastrophen und Notlagen. Und wie wir wissen, hat auch dieses Risiko zugenommen. Das gilt vor allem für Naturkatastrophen, wo wir weltweit, aber auch in der Schweiz, eine Häufung beobachten.

Auch beim Bevölkerungsschutz sind wichtige Reformarbeiten aufgegleist, die es nun weiterzuverfolgen und umzusetzen gilt. Es geht darum, dieses Verbundsystem (bestehend aus Zivilschutz, Feuerwehr, Polizei, Sanität und technischen Diensten) noch besser auf Katastrophen und Notlagen auszurichten und aufeinander abzustimmen. Dazu braucht es eine enge Zusammenarbeit nicht nur zwischen den verschiedenen Mitteln des Bevölkerungsschutzes, sondern auch zwischen den verschiedenen Staatsebenen in der Schweiz. Wir werden hier zusammen mit den Kantonen und Gemeinden Lösungen suchen, wie wir dieses Gesamtsystem noch weiter verbessern können.

La notion de système global m’amène au dernier point que je souhaite évoquer dans ma brève présentation des sujets essentiels pour le DDPS concernant la sécurité. En fin de compte, le bon fonctionnement de ce système global est déterminant pour la sécurité de la Suisse. Un acteur isolé, peu importe qu’il s’agisse de la Confédération, d’un canton ou d’un instrument tel que l’armée, ne changera pas à lui seul la situation d’une manière significative. Il faut la collaboration de tous pour réussir des changements d’envergure, surtout en Suisse au vu de son organisation décentralisée. A mon avis, la décentralisation constitue un point fort de notre pays, y compris pour sa politique de sécurité. Les structures et compétences décentralisées sont garantes de la proximité de nos autorités qui peuvent donc traiter les problèmes sur place.

Cette décentralisation nécessite toutefois une grande coordination. Les représentants des autorités doivent se connaître et savoir qui fait quoi et comment les processus se déroulent. Le Réseau national de sécurité a été précisément mis en place à cette fin. Il regroupe tous les acteurs-clés à l’échelon de la Confédération, des cantons et des communes. Ceux-ci peuvent ainsi discuter de sujets concernant la sécurité intérieure et trouver ensemble des solutions. Les séances régulières des groupes de travail offrent autant d’occasions pour évaluer la situation sécuritaire en Suisse et aborder des sujets d’actualité.

Outre les colloques et les consultations sur des thèmes liés à la sécurité, il convient évidemment de ne pas négliger la pratique. Nous organiserons à nouveau périodiquement de grands exercices nationaux de sécurité, qui impliqueront tous les instruments. La qualité et le fonctionnement de la collaboration au sein du système global pourront ainsi être vérifiés sur la base d’un scénario tiré de l’actualité. Le premier exercice de ce type s’est déroulé l’année passée, et nous avons pu en tirer de précieux enseignements à propos des prestations que le Réseau national de sécurité est en mesure de fournir.

Sehr geehrte Damen und Herren,
liebe Parteikolleginnen und -kollegen

„Eine sichere Schweiz“ – das wollen wir alle. Bis jetzt ist uns das auch recht gut gelungen, wenn wir uns umblicken und den Zustand der Welt anschauen. Die Schweiz ist immer noch ein sicheres Land. Damit sie das aber bleibt, müssen wir bereit sein, etwas dafür zu tun. Auch in der Schweiz ist Sicherheit keine Selbstverständlichkeit. Wir müssen ihr Sorge tragen und vorsorgen. Dass die Schweiz auch in Zukunft das gleich sichere Land ist, wie sie das in der Vergangenheit war, kann ich Ihnen nicht garantieren. Was ich Ihnen aber sagen kann, ist, dass ich alles mir Mögliche dafür tun werde, dass dies so bleibt und dass ich mich mit vollem Elan und Engagement dafür einsetzen werde – für „eine sichere Schweiz“.


Adresse für Rückfragen

VBS Kommunikation
Bundeshaus Ost
CH - 3003 Bern


Herausgeber

Generalsekretariat VBS
https://www.vbs.admin.ch/

https://www.admin.ch/content/gov/de/start/dokumentation/medienmitteilungen.msg-id-60428.html