«Un sommet pour réaffirmer notre engagement pour l’humanité, en vertu de notre humanité» (fr)

Bern, 30.09.2015 - New York, 30.09.2015 - Rede von Bundesrat Didier Burkhalter anlässlich der 70. Tagung der UNO-Generalversammlung (Evènement de haut-niveau sur le Sommet mondial humanitaire) - Es gilt das gesprochene Wort

Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Premier Ministre,
Excellences, Mesdames, Messieurs,

Sommet humanitaire mondial:
appui ferme de la Suisse


L’année 2015 connait la plus grande catastrophe humanitaire depuis la seconde guerre mondiale. L’accumulation de crises qui aboutit à cette situation est issue de tensions politiques, non d’événements naturels.

C’est dire si le Sommet Humanitaire Mondial arrive à un moment clé!

La Suisse a appuyé ce processus dès le début. De nombreuses consultations régionales et thématiques ont eu lieu. La Suisse est fière d’accueillir la consultation globale dans deux semaines à Genève, berceau de la Croix-Rouge et capitale humanitaire.

Elle s’engage pour que le sommet soit un succès et aboutisse à des engagements concrets à Istanbul. Elle remercie la Turquie d’organiser ce sommet qui permettra de réaffirmer notre engagement pour l’humanité, en vertu de notre humanité.

Réaffirmer nos engagements fondamentaux

L’engagement pour un monde plus humain remonte au moins à la fondation de la Croix-Rouge par Henry Dunant.

La réalité de 2015 souligne que ce combat reste très actuel. Le Sommet doit permettre de réaffirmer notre obligation collective de protéger la dignité humaine et de respecter les normes du droit international.

La Suisse rappelle trois points:

1) L’action humanitaire ne peut se substituer ni à la responsabilité des Etats de protéger et d’assister leur propre population ni à des solutions politiques aux conflits. Nous devons trouver des solutions, notamment au conflit syrien, comme à d’autres crises, travailler à ramener la paix.

2) L’action humanitaire doit être guidée par les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance.

3) Toutes les parties à un conflit armé ont des obligations légales de protéger la population civile. Ceci passe par un accès humanitaire rapide et sans entraves, un dialogue avec toutes les parties et la sécurité en tout temps des personnes concernées : acteurs humanitaires et des communautés affectées.

Mettre les personnes au centre de l’action humanitaire

Nous devons aussi progresser dans la manière d’assister. Un élément clé des consultations préparant le Sommet est de replacer les victimes au centre. Les personnes secourues doivent avoir la parole et le droit de choisir.

Voilà ce que cela veut dire, par trois exemples concrets:

1) Les organisations humanitaires doivent être tenues responsables devant les populations secourues. Les nouvelles technologies permettent de mesurer l’efficacité de l’aide par des feed-back des populations. Cela a été utile dans le cas d’Ebola. La Suisse a été ici pionnière en étant la première à soutenir le projet “Ground Truth” qui œuvre en ce sens.

2) Elle l’a aussi été en étant le premier pays à introduire les versements en espèces qui responsabilisent les bénéficiaires de l’aide humanitaire et leur offrent un choix. Observée avec scepticisme au début cette approche a fait son chemin.

3) Enfin la Suisse aide les populations affectées à mettre sur pied leurs propres systèmes de secours, comme p.ex. au Maroc.

Se mobiliser face aux besoins accrus

Le Sommet sera un moment-clé et sa réussite essentielle. Mais nous ne pouvons attendre pour soutenir les organisations comme le CICR ou le HCR. Selon l’ONU (OCHA) : les appels à contribution pour 2015 sont financés à 43%. Avec l’approche de l’hiver au Proche-Orient et la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, notre responsabilité d’agir est claire. La Suisse finance les opérations humanitaires à hauteur de 500 millions USD par an. Et elle vient d’augmenter une nouvelle fois de 70 million son aide pour les crises en Syrie, en Iraq et dans la Corne de l’Afrique. Nous appelons chacun à en faire autant.
 
Monsieur le Secrétaire général,

Nous saluons votre engagement. La Suisse porte haut l’idéal humanitaire, à tel point qu’elle a décidé de renommer les sommets de ses plus hautes montagnes du nom des fondateurs de la Croix-Rouge. La Suisse contribue activement au processus qui nous mènera au Sommet Humanitaire Mondial. Nous espérons vivement que les consultations qui se concluront dans quelques jours à Genève permettront au Sommet d’Istanbul d’adopter des recommandations concrètes et novatrices. Le monde en a besoin.

Je vous remercie.


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