Schweizerischer Städtetag

Genf, 27.08.2015 - Rede von Bundesrat Alain Berset anlässlich des Schweizerischen Städtetags in Genf – Es gilt das gesprochene Wort.

Ich gestehe: Ich bin ein Landei. Ich komme aus der schweizerischen Entsprechung von Idaho oder Montana. Belfaux, wo ich wohne, hat 2992 Einwohner.

Wobei: „Landei" ist heute natürlich relativ. Nicht nur, weil die Schweiz dabei ist, zu einer grossen Agglomeration zu werden. Zu jener „Stadt Schweiz", die sich schon Jean-Jacques Rousseau vorstellte. Auch nicht, weil das Internet in gewisser Hinsicht das Ende der Distanz bedeutet. Sondern, weil auch Städte Eier sind. Und Stadtbewohner folglich „Stadteier."

Die Stadt als Ei - dieses Bild stammt vom Architekten Rem Kolhaas. Dieser erklärt die Entwicklung der Stadt wie folgt: Die mittelalterliche Stadt mit ihren Stadtmauern gleiche einem gekochten Ei, die Industriestadt des 19. Jahrhunderts mit ihren zerfliessenden Rändern sehe aus wie ein Spiegelei, und die Stadt der Moderne, also des 20. Jahrhunderts, gleiche einem Rührei - im Sinne eines wuchernden „urban sprawl." In diesem
Rührei leben heute immer mehr Menschen - auch hier in Genf. Das Rührei hat hier natürlich auch noch einen Speckgürtel, der sich den Lac Léman hinaufzieht.

Die Urbanisierung schreitet weltweit voran: Immer mehr Menschen ziehen in die Städte, heute lebt schon mehr als die Hälfte der Menschheit in Städten. Und die UNO rechnet damit, dass dieser Anteil bis Mitte Jahrhundert auf rund 75% steigt. Diese Entwicklung, die heute als zwangsläufig gilt, kam in Wahrheit ziemlich überraschend. Vor 20 Jahren nahm man allgemein an, die Städte würden sich entleeren, weil alle, die es sich leisten konnten, ins Grüne, nach Suburbia ziehen würden. Man sah die Städte als Ödnis. Sozusagen als „faule Eier", wie Rem Kolhaas vielleicht sagen würde. Heute sagen manche, man müsse goldene Eier legen können, um in gewissen Städten Immobilien zu kaufen.

Weshalb sind Städte heute so attraktiv?

  • Weil sie die Dreh- und Angelpunkte der globalen Wirtschaft sind.
  • Hier versammeln sich Menschen mit den unterschiedlichsten Talenten.
  • Hier wird der Wettbewerb um Ideen und Innovationen entschieden.
  • Städte bieten Arbeitsplätze.
  • Städte bieten aber auch Kultur. Zerstreuung. Lebensqualität.

Aber gerade die Stadt als Ort der Kreativität und Diversität, des Überraschenden und der kulturellen Durchmischung - gerade das, was das Urbane ausmacht, scheint heute gefährdet. Oder, um den Gedanken zuzuspitzen: Den grossen Städten droht ihr urbaner Charakter abhandenzukommen.

Die Soziologin Saaskia Sassen hat dieses scheinbare Paradox einmal so formuliert: „Eine Stadt ist ebenso angewiesen auf eine breite Mittelschicht wie auf eine breite Basis an Arbeitern am unteren Ende der Lohnskala: Strassenwischer, Verkäuferinnen, Polizisten, Krankenschwestern, Lehrer. Wenn diese Leute es sich nicht mehr leisten können, in der Stadt zu leben, bedroht ihr Exodus die Urbanität der Stadt. Ebenso deurbanisieren übrigens auch die globalisierten Eliten die Stadt: Sie sondern sich in ihren «gated communities» ab. Während sie untereinander weltweit vernetzt sind, nehmen sie am lokalen städtischen Leben kaum noch teil."

Das wäre natürlich ein Problem für die ganze Gesellschaft. Denn wir brauchen die Städte als Seismographen für gesellschaftliche Erschütterungen, als Motoren der Wirtschaft als Brutstätte des Neuen. Nur eine durchmischte Stadt ist eine innovative Stadt. Und eine
lebendige Stadt, wo Menschen leben und Kinder aufziehen wollen. In der sich die unterschiedlichsten Menschen wohl fühlen. Keiner hat das besser und kürzer gesagt als Shakespeare - Verdichtung ist ja ursprünglich ein literarisches Konzept und kein städtebauliches: „What is the city but the people?"

Heute ist die Stadtdebatte geprägt durch Begriffe wie Verdichtung oder smart cities. Doch der Stadt-Theoretiker Maarten Hajer von der Universität Amsterdam schreibt zu Recht: „Das Konzept der smart cities klingt nach 21. Jahrhundert - doch fehlt ihm die Verbindung zu einer
breiteren sozialen Reformagenda." Es geht um die Menschen hinter diesen Begriffen. Wer sie sind und wie sie leben. Wenn diese Bewohnerinnen und Bewohner ihre Kreativität dafür brauchen, sich im Überlebenskampf gegen die Gentrifizierung zu behaupten - dann fehlt diese kreative Energie anderswo. Das beliebteste Gesellschaftsspiel in urbanen Zentren, in global cities, lautet ja: Wer schafft es, sich trotz immer höheren Mieten in der Stadt zu halten? Wer kennt die besten Strategien und Tricks?

Wie setzt sich die Bevölkerung in den Städten zusammen? Das ist heute eine hoch politische, soziale Frage. Es ist deshalb wichtig, dass wir soziale Sicherheit im umfassenden Sinne mit der Urbanisierungs-Debatte verknüpfen.

Nous devons reconsidérer le postulat des « droits sociaux » formulés par Thomas Marshall en 1950. Rappeler que chacune, chacun, doit pouvoir participer à la vie sociale. Une participation qui ne doit pas rester théorique, et qui qui doit aller au-delà des droits formels du citoyen.

Aujourd'hui, beaucoup de pays européens sont confrontés à la montée en puissance de forces, pour tout dire, peu constructives, qui exploitent les incertitudes, qui exploitent le malaise découlant de l'évolution démographique et de la mondialisation.

Et aujourd'hui, nous devons contrer ces forces. Les contrer sur le plan structurel d'abord, en profitant des réformes liées à l'évolution démographique pour construire un renouveau social.

Dans notre pays, la participation du plus grand nombre est particulièrement importante, car à la fin, il n'y a pas de réforme qui ne soit pas adoptée par le peuple. De manière tacite ou explicite.

Dans les grands chantiers qui m'occupent continuellement, la participation est partout :

C'est l'objectif du Message culture.
C'est un facteur clé de la réforme de l'assurance invalidité.
C'est un pilier de la nouvelle stratégie de politique nationale en faveur des personnes handicapées. Et bien évidemment, c'est un fondement de la réforme de la prévoyance vieillesse.

C'est Benjamin Franklin qui disait que : « Si nous échouons à nous préparer, nous devons nous préparer à échouer. » Voilà pourquoi nous devons prêter une attention particulière à la prévoyance vieillesse. Elle est LE cœur de notre contrat social.

Le principal objectif de la réforme PV2020, actuellement au Parlement, c'est de garantir le niveau des rentes. Plus qu'un objectif, c'est même le principe directeur du Conseil fédéral. Et je me réjouis que ce principe soit désormais partagé par la Commission des affaires sociales du Conseil des Etats, qui a retouché quelques éléments du projet sans en remettre en cause les fondements.

Il s'agit de lier dans une seule et même réforme le premier et le deuxième pilier, dans une approche à même de créer de la sécurité et de la transparence. Cette réforme doit permettre aussi à chacun de flexibiliser sa retraite. Soit en l'anticipant, soit en la repoussant.

Pour garantir son financement, l'AVS a besoin de davantage de recettes, car la génération du baby-boom arrivera ces prochaines années à la retraite. Dans cette perspective, tout le monde peut et doit apporter sa pierre à l'édifice :

  • les employeurs et les employés avec des cotisations un peu plus élevées ;
  • les consommateurs avec une TVA un peu plus haute.

L'alternative, c'est de fixer l'âge de la retraite à 67 ans. Une option qui ne trouve pas de majorité au sein de la population. Nous proposons d'aligner l'âge de la retraite des femmes sur celui des hommes. Il y aura donc un seul âge de référence : 65 ans.  Et pas plus.

Comme je l'ai dit, la participation est également au cœur du Message culture pour la période 2016-2020. Récemment approuvé par le Parlement, ce Message a bénéficié de votre large soutien, du large soutien des villes. Merci à vous.

Parmi les particularités de notre pays il faut, à la diversité culturelle et linguistique, rajouter le fédéralisme institutionnel. Où l'un des aspects
fondamentaux est l'intensification de la collaboration entre la Confédération, les cantons et les communes. Cette proposition d'associer l'ensemble des autorités à une réflexion nationale sur la politique culturelle a parfois été perçue comme une volonté centralisatrice. C'est faux. Je l'ai dit et je le répète : il s'agit désormais, en matière culturelle, de mieux définir ce que chaque entité entreprend, précisément pour renforcer chacune d'elles dans son rôle. 

Ce renforcement passera par le Dialogue national sur la culture, dont les attributions seront élargies. Des priorités seront définies, les formes de collaboration précisées, pour établir un programme commun entre Confédération, cantons et villes pour la prochaine période, avec une véritable plateforme commune.

Le pionnier de l'aménagement suisse du territoire, Armin Meili, avait déjà remarqué durant la période d'après-guerre qu'il fallait penser la Suisse comme une métropole décentralisée et mondialisée. C'est le moment. Le pays Suisse et la ville Suisse doivent se regarder dans les yeux. Tant pour promouvoir la cohésion sociale que l'inclusion urbaine.

Je ne vois qu'un problème : il faudrait alors pour gouverner un ou une maire, en plus des sept conseillers fédéraux. Mais je suis convaincu qu'ici aussi, nous trouverons une solution viable à ce délicat problème politique. Et je sais même déjà où : dans ce laboratoire d'inspiration et d'innovation qu'on appelle « La Ville ».


Je vous remercie de votre attention.


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