Intégrer les dangers naturels dans la gestion du territoire alpin

Berne, 06.01.2004 - A l’exemple du village de Gondo (VS), les intempéries de 1999 et 2000 ont durement touché l’arc alpin. Tirant les leçons des événements, les experts mandatés par la Conférence alpine recommande d’intégrer plus largement le risque de dangers naturels dans l’exploitation du territoire dans les Alpes.

La catastrophe de Gondo (VS), qui a coûté la vie à quatorze personnes en octobre 2000 est encore dans toutes les mémoires. Cette année-là comme en 1999, de fortes précipitations tombées sur un sol gorgé d’eau ont provoqué de nombreux glissements de terrains, des coulées de boues et des inondation dans presque tout l’arc alpin. Cette concentration de catastrophes naturelles avait causé la mort de 73 personnes et provoqué des dégâts matériels et des dommages économiques se chiffrant en milliards. Que cette concentration soit une preuve ou non des changements climatiques n’est pas déterminant : des mesures préventives doivent être prises pour préserver l’environnement et limiter les dégâts.

Mandaté par la Conférence alpine, le groupe de travail «Avalanches, inondations ; coulées de boue et glissements de terrain» présidé par Peter Greminger de l’OFEFP, a analysé l’ensemble des événements et a élaboré des recommandations pour réduire l’impact des événements naturels dans l’arc alpin.

Par ordre de priorité, il recommande :

  • d’éviter les périmètres menacés par les dangers naturels
  • d’améliorer l’efficacité des forêts de protection
  • d’entretenir les espaces ruraux par l’agriculture et la sylviculture
  • d’aménager le territoire en tenant compte des risques existants
  • dans les zones à risque éviter d’intensifier encore l’occupation du territoire et par là l’accroissement de la valeur des biens exposés
  • de mettre en place des systèmes d’alerte, plans d’évacuation, fermeture de routes
  • de revitaliser les cours d’eau afin de laisser plus d’espace naturel aux rivières et aménager de nouveaux bassins de rétention
  • d’entretenir régulièrement les ouvrages de protection existants et le cas échéant d’en construire de nouveau

Le rapport publié par l’Office du développement territorial (ODT) met aussi en évidence les limites techniques, financières et humaines de la prévention des dangers naturels. Dans une société de plus en plus mobile dont les exigences sécuritaires sont croissantes où se situe le niveau d’un risque acceptable? Quel prix la société est-elle prête à payer pour satisfaire ces exigences de sécurité?


Adresse pour l'envoi de questions

Renseignements:
M. Peter Greminger
Chef de la section Forêts de protection et Dangers naturels, OFEFP
Tél. 031 324 78 61



Auteur

Office fédéral de l'environnement OFEV
https://www.bafu.admin.ch/fr

https://www.admin.ch/content/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-8948.html