Lutte contre le racisme : un combat à mener sur le terrain, au quotidien

Berne, 21.03.2019 - À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (21 mars), la Commission fédérale contre le racisme (CFR) rappelle que la discrimination raciale se manifeste la plupart du temps dans la vie quotidienne : travail, recherche d’un logement, école, espace public. C’est donc sur le terrain que l’on peut prévenir et agir contre le racisme.

L’enquête Vivre ensemble en Suisse, publiée en février 2019 par l’Office fédéral de la statistique, montre que la plupart des cas de discrimination se produisent dans le monde du travail (50 % des cas) ; d’autres cas sont signalés dans l’espace public (25 %), les écoles (19 %), la recherche d’un logement (10 %) et les loisirs (7 %). Cette enquête confirme ce qui est déjà observé sur le terrain, dans les lieux d’écoute auxquels s’adressent les personnes qui se sentent victimes de racisme et de discrimination raciale.

La discrimination raciale n’est donc pas une vue de l’esprit, mais une réalité vécue au quotidien par des personnes qui devraient en être préservées. Il revient aux employeurs, publics et privés, de veiller à ce que chacun soit conscient, à l’embauche et au travail, des obligations liées à la non-discrimination. Il revient aux institutions scolaires de veiller à ce que l’école soit un lieu où on apprend le respect de la différence et où on lutte contre le rejet et le harcèlement de toutes natures. Il revient aux acteurs du marché immobilier de veiller à ce que l’accès au logement ne soit pas bloqué en raison de préjugés raciaux. En définitive, il relève de la responsabilité de toutes et tous d’adopter une attitude claire concernant le respect qui est dû à chacun. La lutte contre le racisme est l’affaire de tous. Le racisme se nourrit souvent du silence et de la peur de dénoncer. A l’inverse, le racisme recule toujours dans une société qui sait défendre le respect et les droits de chacun.

Près de 60 % de la population considère le racisme comme un problème social d’actualité. Il s’agit d’une prise de conscience salutaire, qui démontre qu’un certain nombre de personnes sont conscientes qu’en Suisse comme ailleurs, il s’agit d’un problème auquel il faut porter attention. Une personne interrogée sur quatre estime que c’est aux individus d’en faire davantage dans ce domaine.

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale du 21 mars n’est pas là pour résoudre le problème. Mais elle permet de rappeler que nous avons tous entre nos mains les instruments qui permettent de prévenir et de lutter contre le racisme.

Adresse pour l'envoi de questions

Martine Brunschwig Graf, présidente de la CFR, 079 507 38 00, martine@brunschwiggraf.ch