4236 hectares d’espaces verts entretenus le long des routes nationales

Berne, 07.06.2017 - Les 1840 kilomètres de routes nationales sont bordés de 4236 hectares d’espaces verts, dont l’entretien est assuré par les unités territoriales (en gén. des services cantonaux) sur mandat de l’Office fédéral des routes (OFROU). Une directive règle cette tâche, en vue d’en améliorer l’exécution et de la rendre plus ciblée et plus durable aussi du point de vue de la biodiversité. Les coûts de l’entretien des espaces verts s’élèvent à quelque 35 millions de francs par an.

Les 4236 hectares d'espaces verts correspondent à une surface supérieure à celle du canton de Bâle-Ville. Ils sont formés essentiellement de talus, de haies et de prairies (près des accès autoroutiers), d'aires de jeux (sur les aires de repos) et d'autres surfaces libres de constructions. Éléments de l'aménagement du paysage, les espaces verts sont également indispensables pour l'exploitation des autoroutes : les haies stabilisent les talus, la végétation basse empêche l'érosion, les arbres constituent une protection naturelle contre les avalanches et une source d'ombre sur les aires de repos.

Les espaces verts ont par ailleurs une grande valeur écologique, comme habitats ou éléments de mise en réseau. Dans des paysages exploités intensivement, les talus des routes nationales offrent des zones refuge pour différentes espèces végétales et animales. Le potentiel est considérable en particulier aux endroits où le périmètre des routes ou de l'entretien des routes comporte de vastes surfaces vertes.

Une directive pour garantir un entretien durable

Grâce à une directive spécifique, il existe des critères précis pour définir les objectifs en matière d'aménagement des espaces verts, et ce dans le respect des impératifs liés au paysage, à la biodiversité, au traitement des eaux usées, à la sécurité et à l'économie. Cette directive comble en outre des lacunes en rapport avec les zones de sécurité, les plantes invasives non indigènes (néophytes), les clôtures à faune et la prise en considération de l'entretien dans la planification des espaces verts.

Conformément à la directive, les six principes ci-après sont observés lors de l'aménagement des espaces verts :

  • promotion de l'intégration des routes nationales dans le paysage
  • promotion de la mise en réseau des espaces verts
  • délimitation de secteurs prioritaires pour la biodiversité
  • prévention de la diffusion des néophytes envahissantes
  • conception des espaces verts comme zones tampons
  • garantie d'un entretien efficient et efficace

Deux zones aux fonctions distinctes

En matière d'exploitation, on établit une distinction nette entre deux zones. La première, la zone intensive, comprend une bande de deux mètres environ à partir de la chaussée, où ne sont admises que des prairies. Il s'agit là du secteur de sécurité, dont la conception et la largeur ont été définies clairement.

La seconde zone, dite extensive, borde la première zone et le secteur de sécurité. Tous les types de végétation peuvent y être mis en place, mais il convient de tenir compte de l'espace nécessaire s'il s'agit de haies. Ainsi, une haie basse requiert une largeur d'au moins trois mètres. Les types de végétation avec ligneux doivent si possible être davantage favorisés lorsqu'ils contribuent à la mise en réseau, à la protection contre les nuisances (poussières fines) et contre l'éblouissement ainsi qu'à la prévention de la diffusion des néophytes. Les haies hautes permettent en outre de réduire le risque de collision entre véhicules et grands oiseaux, en incitant ces derniers à survoler les routes nationales à une certaine hauteur.

L'entretien des espaces verts bordant les routes nationales relève de la responsabilité de l'OFROU, qui mandate les unités territoriales (en gén. les offices cantonaux des ponts et chaussées) à cette fin. L'OFROU dépense chaque année entre 30 et 35 millions de francs pour l'entretien des espaces verts bordant les routes nationales.

Une tonne de déchets par kilomètre et par an

Jeter négligemment ses déchets ou simplement les abandonner sur la voie publique : ce phénomène aujourd'hui largement répandu se nomme littering. Dans le secteur des routes nationales, il concerne essentiellement les aires de repos, ces places d'arrêt qui ne comportent pas de restaurants. Nombre de personnes y laissent traîner leurs déchets, aussi bien à l'extérieur, sur les places de pique-nique, que dans les toilettes. Cependant, les aires de ravitaillement (avec restaurant) et les bords des routes ne sont pas non plus épargnés par le phénomène. Pour le personnel concerné, enlever les déchets abandonnés le long des autoroutes est extrêmement dangereux.

La quantité de déchets sauvages abandonnés sur les routes nationales ne peut être qu'estimée, étant donné que les unités territoriales ne font pas de statistique séparée des déchets. Néanmoins, sur la base des expériences et des estimations, l'OFROU juge qu'environ une tonne de déchets par kilomètre est issue du littering chaque année. Les coûts de nettoyage qui en résultent sont évalués à quelque deux millions de francs par an. La quantité de déchets ainsi abandonnés varie fortement selon les régions.


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