Les membres présumés de la ’Ndrangheta refusent presque tous d’être extradés

Berne, 08.03.2016 - Les membres de l’organisation mafieuse ’Ndrangheta arrêtés plus tôt dans la journée sur ordre de l’Office fédéral de la justice (OFJ) dans les cantons de Thurgovie, de Zurich et du Valais ont été aussitôt entendus sur les demandes italiennes d’extradition. Quatorze d’entre eux s’opposent à leur extradition vers l’Italie ; seule une personne arrêtée en Thurgovie est en principe d’accord mais elle a encore trois jours pour prendre sa décision.

L'OFJ doit maintenant rendre sa décision sur l'extradition, en se fondant sur les demandes transmises par l'Italie et sur les éventuelles prises de position écrites des détenus. Il examinera si ces derniers doivent demeurer en détention ou s'ils peuvent être élargis à certaines conditions. Certes, la détention est la règle dans la procédure d'extradition, selon la loi sur l'entraide pénale internationale et la jurisprudence du Tribunal fédéral, mais la plupart de ces personnes résident en Suisse depuis des années et savent déjà qu'elles font l'objet d'une enquête de l'Etat italien. Le risque de fuite ou de collusion est donc minime. L'OFJ estime que ces personnes pourront vraisemblablement être mises en liberté sous caution - avec, éventuellement, d'autres mesures de sûreté (par exemple une obligation de se présenter à la police et de remettre ses documents d'identité).

Une des deux personnes naturalisées, qui ne peuvent pas être extradées vers l'Italie contre leur gré, a été entendue aujourd'hui et s'est déclarée opposée à l'extradition. L'autre personne ne sera interrogée que la semaine prochaine.


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