Retraits de permis en légère hausse en 2008

(Dernière modification 27.01.2009)

Berne, 27.01.2009 - Le nombre de conducteurs qui se sont vu retirer leur permis sur les routes suisses a légèrement augmenté en 2008. C’est ce que révèlent les derniers chiffres du registre automatisé des mesures administratives (ADMAS) de l’Office fédéral des routes (OFROU). Le nombre de retraits pour conduite sous l’influence de médicaments ou de stupéfiants a enregistré une nette baisse, tandis que les cas d’ébriété au volant ont légèrement reculé.

L’an passé, 74326 personnes se sont vu retirer leur permis de conduire en Suisse, soit 2275 de plus que l’année précédente. Demeurant les deux principaux motifs de retrait, les excès de vitesse ont augmenté de tout juste 5 % (pour un total de 33238 cas, soit le même niveau qu’en 2006) et l’alcool au volant (0,8 pour mille d'alcoolémie ou plus) a diminué de 1,2 % (18902 cas). Les avertissements pour cause d’ébriété (entre 0,5 et 0,79 pour mille), quant à eux, ont connu une baisse de 2,3 % (6291 cas). Relevons encore la progression marquée des examens psychologiques (+ 35,5 % par rapport à l’année précédente, soit +393 cas, pour un total de 1499).

Une augmentation a également été observée au niveau des retraits de permis pour cause d’inattention (8506 cas, +7,5 %) et de toxicomanie (1976 cas, +9,5 %). La hausse des cas d’inattention serait notamment due à la diffusion toujours plus grande des appareils électroniques multimédias, tels que les téléphones et les systèmes de navigation. Aucune tendance particulière n’est à relever en ce qui concerne les cas de toxicomanie. Notons toutefois que le nombre de permis retirés pour conduite sous l’influence de médicaments ou de stupéfiants a nettement baissé l’an dernier (1877 cas, -8,3 %).

Augmentation la plus forte chez les plus de 50 ans

Le plus fort taux d'augmentation des retraits de permis concerne les conducteurs âgés de plus de 50 ans (8 % en moyenne, contre 3 % en 2007). Les groupes d’âge plus jeunes ont eux connu une progression de 3,4 % (contre un recul de 6 % en 2007), tandis que les moins de 20 ans sont toujours moins nombreux à subir cette sanction (2008: -5,2 %, 2007: -4,3 %).

En chiffres absolus, c'est à l'encontre des 20-29 ans que cette mesure a été le plus souvent appliquée (25125 cas, +1,5 %), suivis des 30-39 ans (16854 cas, +2,2 %) et des 40-49 ans (15476 cas, +4,8 %).

Efficacité de la réglementation renforcée en matière de retraits de permis confirmée

Tout juste 70 % des retraits ont été prononcés pour une durée d'un à trois mois et près de 15 % pour une durée indéterminée. Les retraits pour une longue période ont continué à se multiplier : 3048 personnes (+7,7 %) ont été privées de leur permis pendant 7 à 12 mois et 1790 autres (+12,2 %) pendant plus longtemps. Ces résultats montrent que le régime plus sévère introduit en 2005 continue à se refléter dans les statistiques.

Le permis de conduire à l’essai commence lui aussi à se répercuter sur les statistiques : déjà 323 permis ont été annulés en 2008. Fait frappant, seuls 5 % des retraits concernent des femmes, alors qu’elles représentent environ 17 % dans les autres catégories de mesures administratives. Le permis à l’essai semble donc avoir un effet considérable sur le comportement des conductrices.

En vertu de la législation internationale, on ne peut pas retirer, en Suisse, le permis étranger à son titulaire s'il a commis une infraction, mais on lui interdit d'en faire usage sur le territoire helvétique, où il ne peut donc plus conduire de véhicule. Le nombre de personnes frappées par cette sanction s’est stabilisé l’an dernier (17359 cas, -0,6 %).

  C'est aux cantons qu'il incombe d'ordonner les mesures administratives contre les conducteurs fautifs. Ils les communiquent à l’OFROU, qui les inscrit au registre centralisé ADMAS. Celui-ci permet aux autorités d’admission d’évaluer le passé du candidat au permis pour son obtention et celui du détenteur en cas de retrait . Au début de chaque année, l’OFROU publie la statistique ADMAS de l’année précédente. 

 

 


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