En Suisse, les bateaux à passagers ne peuvent pas, actuellement, être exploités avec des moteurs à gaz

(Dernière modification 22.08.2008)

Berne, 21.08.2008 - Les prescriptions actuelles relatives aux bateaux à passagers ne permettent pas une exploitation au gaz naturel. C'est pourquoi les bateaux à vapeur naviguant sur les eaux suisses ne peuvent pas abandonner l'exploitation à l'huile pour passer au gaz. A la différence de la circulation routière, le danger d'explosion lié au gaz naturel est considérable sur les bateaux, raison pour laquelle il faut y renoncer dans l'intérêt public. En principe, l'Office fédéral des transports se félicite de la recherche de carburants alternatifs pour les bateaux à passagers. Mais il faut que la sécurité soit constamment prise en compte.

L'Office fédéral des transports en a informé la Société de navigation sur le lac des Quatre-Cantons (SGV). Celle-ci avait envisagé d'adapter le bateau à moteur Unterwalden durant les travaux de révision en cours pour qu'il puisse fonctionner au gaz naturel.

Après avoir examiné de manière approfondie les arguments de la SGV, l'OFT arrive à la conclusion que les prescriptions en vigueur pour l'exploitation des bateaux ne permettent pas l'utilisation du gaz naturel pour la propulsion des bateaux. L'ordonnance sur la construction des bateaux (OCB) exige que les carburants employés à cette fin dépassent un point d'inflammation supérieur à 55° Celsius.  Cela signifie, par exemple, que le diesel, le bois ou le charbon sont autorisés comme carburants. En revanche, l'essence ou le gaz ne le sont pas. Les dispositions d'exécution de l'OCB mentionnent, certes, l'utilisation d'autres carburants. Dans ce contexte, on  a surtout pensé aux pellets de bois.

Les prescriptions en cause ont été édictées en 1994 pour prévenir le danger d'explosion en cas de fuite des carburants. Il y a eu et il y a toujours des explosions sur des bateaux fonctionnant avec des moteurs à essence. Contrairement à la circulation automobile, il existe un risque particulier sur les bateaux: les gaz peuvent s'accumuler dans la coque et y constituer un mélange explosif.

Ce risque aurait existé précisément avec le projet de la SGV, étant donné qu'il étai prévu d'entreposer quelque 12 m3 de gaz à une très forte pression (env. 200 bars) dans la coque sous le pont. Avec un tel emplacement, le système de propulsion à gaz aurait aussi pu être endommagé en cas de collision, ce qui aurait conduit à un risque d'explosion considérable. Enfin, il ne faut pas oublier que le bateau à vapeur Unterwalden a plus de 100 ans d'âge et que sa construction est beaucoup plus fragile que celle des bateaux construits actuellement. Avec un tel bateau, il est beaucoup plus difficile de  garantir un niveau de sécurité adéquat que ce n'est le cas avec des bateaux modernes.

Il existe, certes, sur les voies d'eau intérieures européennes quelques bateaux à passagers qui sont exploités au gaz naturel. Mais ils sont beaucoup plus petits et il s'agit de bateaux modernes, construits selon les normes de sécurité actuelles.

L'OFT n'est pas opposé à la discussion sur des carburants alternatifs. Il a proposé à la SGV de lancer à moyen terme un projet ad hoc, dans lequel il serait possible de fixer et d'examiner les conditions d'emploi de tels carburants.


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