L'Empa développe de nouveaux retardateurs de flammes

Dübendorf, St. Gallen und Thun, 18.07.2016 - Les retardateurs de flammes sont des auxiliaires invisibles contenus dans les sièges de voiture, les mousses expansées, le mobilier et même dans les avions. Leurs ingrédients ne sont toutefois pas toujours inoffensifs. Les chercheurs de l’Empa ont développé trois nouveaux types de retardateurs de flammes et ont examiné ceux-ci quant à leur toxicité – tous n’ont pas passé le test.

 La recherche s’efforce toujours de développer des retardateurs de flammes de meilleure qualité et plus sûrs. Ainsi, l’équipe de Sabyasachi Gaan de la division Empa « Advanced Fibers » a synthétisé trois nouveaux produits dotés d’une réaction au feu identique, voire meilleure que celle des produits actuellement disponibles. Avant qu’un retardateur de flammes ne soit toutefois considéré pour une production de masse, il est indispensable de s’assurer la sécurité des personnes. L’utilité d’un examen toxicologique est illustrée par l’exemple du retardateur de flammes TCCP, qui ne fut classé comme toxique pour l’homme qu'après son lancement sur le marché et qui doit à présent être successivement en retiré. Les nouveaux retardateurs de flammes développés par Gaan et son équipe sont des dérivés d’un produit existant (« DOPO ») et se nomment ETA-DOPO, EG-DOPO et EDA-DOPO. Les experts de la division Empa « Particles-Biology Interactions » ont soumis les substances à une contre-vérification toxicologique.  Examens avec différentes cellules  L’équipe autour de Cordula Hirsch a exposé aussi bien des cellules pulmonaires que des macrophages aux retardateurs de flammes. La chercheuse Empa n’a pu constater une absence de réaction toxique que sur une seule des trois substances. Le poumon est toutefois principalement touché par les effets des retardateurs de flammes lors de leur production et lors de leur transformation en forme poudreuse. Les substances toxiques entrent ensuite dans l’organisme par la peau et peuvent entraîner des dommages cutanés, voire des effets neurotoxiques.

C’est pourquoi Madame Hirsch a transmis les échantillons à Stephanie Mathes de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) à Wädenswil, dont l’équipe a ensuite examiné les nouveaux retardateurs de flammes quant à leur tolérance cutanée. Pour cela, les chercheuses ont cultivé de la peau humaine et l’ont exposée à différentes concentrations du nouveau retardateur de flammes. Stefan Schildknecht et ses collaborateurs de l’Université de Constance étaient ensuite chargés des examens neurologiques.  Schildknecht a alors examiné les conséquences directes de la substance sur les effets neuronaux à l'aide de tests avec des cellules cérébrales.

Conclusion des chercheurs : deux des trois retardateurs de flammes n’ont pas passé le test. Les deux ont entraîné une détérioration des cellules d’examen utilisées et ne se prêtent donc plus à un développement ultérieur. Les chercheurs ont toutefois également démontré que l’EDA-DOPO nouvellement développé présente non seulement une meilleure réaction au feu que les produits disponibles, mais ne déploie par ailleurs également pas d’effets toxiques lors des examens effectués. Cela fait de l’EDA-DOPO un candidat idéal pour franchir les prochaines étapes.

 


Adresse pour l'envoi de questions

Dr. Cordula Hirsch
Particles-Biology Interactions Laboratory
Tél. +41 58 765 7791
cordula.hirsch@empa.ch

Dr. Sabyasachi Gaan
Advanced Fibers
Tél. +41 58 765 76 11
sabyasachi.gaan@empa.ch



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