Faible contamination en mycotoxines malgré des conditions météo humides
Posieux (FR), 05.10.2010 - La station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP a effectué une enquête sur la contamination des céréales fourragères de la récolte 2010 par des mycotoxines. Malgré des conditions météo humides durant la floraison et variables durant la période de récolte, les céréales fourragères peuvent être considérées comme sûres. La prudence est de mise en ce qui concerne l’affouragement avec de l’avoine.
ALP réalise chaque été une enquête pour connaître le taux de contamination des céréales fourragères après récolte. 166 échantillons d'orge, de blé, de triticale et d'avoine ont été prélevés dans une trentaine des plus grands centres collecteurs répartis dans l'ensemble de la Suisse. Les échantillons prélevés sont des échantillons moyens de cellules entières et sont donc représentatifs de la région de prélèvement. Malgré les conditions de récolte très variables, aucune différence géographique ne peut être relevée.
Présence de mycotoxine généralisée mais faible
L'enquête d'ALP permet d'affirmer que si la présence de la toxine déoxynivalénol (DON) est quasiment généralisée dans les céréales fourragères telles que le blé, l'orge, le triticale et l'avoine, son intensité reste globalement faible. La présence de la mycotoxine zéaralénone, mis à part quelques cas présentant des valeurs légèrement plus élevées, reste faible à insignifiante. La toxine T-2 a été observée dans tous les lots d'avoine. La prudence est dès lors de mise dans l'utilisation de cette céréale.
Il est à noter qu'il faut généralement être prudent dans l'affouragement du bétail. ALP préconise donc de suivre ses recommandations en matière de valeurs maximales dans la ration complète (cf. tableau en annexe), voire de faire analyser les lots douteux.
Orge faiblement contaminé
On constate une présence de DON dans plus de 60% des échantillons d'orge, avec, malgré tout uniquement dans quelques cas isolés, des valeurs pouvant causer des problèmes pour les espèces animales les plus sensibles. Des valeurs supérieures à 1,0 mg/kg ont été relevées dans trois échantillons.
La présence de zéaralénone est aussi plus marquée que les années précédentes, tout en restant toutefois dans des proportions insignifiantes.
Situation semblable pour le blé et le triticale
Une légère présence de DON a été constatée sur plus de 80% des échantillons de blé. Deux échantillons ont révélé des valeurs supérieures à 1,0 mg/kg, c'est pourquoi la situation s'avère satisfaisante.
La présence de zéaralénone peut être considérée comme faible. Quelques lots présentent toutefois une valeur légèrement supérieure à 0,1 mg/kg.
La présence de DON n'a pas pu être détectée dans 11% des lots de triticale, mais seuls 9% des échantillons présentent une teneur en DON supérieure à 1,0 mg/kg.
Quelque 11% des échantillons ont révélé une teneur en zéaralénone supérieure à 0,1 mg/kg, tandis que dans plus de 42%, aucune trace n'a été détectée.
Présence de la toxine T2 dans l'avoine
Tandis que la présence de DON et de zéaralénone peut être considérée comme insignifiante, la toxine T2 a été repérée dans tous les échantillons d'avoine, avec même un échantillon à 0,24 mg/kg.
Formation des mycotoxines
Pendant la croissance des céréales, le temps humide peut provoquer la formation de moisissures. Au cours de leur développement, celles-ci produisent diverses substances toxiques, les mycotoxines. Les plus importantes sont le déoxynivalénol (DON), la zéaralénone et, pour l'avoine, la toxine T2. La distribution d'aliments contaminés aux animaux d'élevage peut avoir une influence négative essentiellement sur la croissance des jeunes animaux ainsi que sur la fertilité.
Adresse pour l'envoi de questions
Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP
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AGROSCOPE
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