Aéroport de Bâle-Mulhouse: optimiser les approches par le sud
Berne, 17.12.2008 - Le système d'atterrissage aux instruments (ILS) de la piste sud de l'aéroport de Bâle-Mulhouse est exploité conformément à la convention conclue entre les autorités aéro-nautiques suisses et françaises. C'est ce qui ressort de deux examens menées par l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) auprès des services de contrôle aérien compétents, en l'occurrence français. Cependant l'office souhaite étudier avec les autorités françaises les possibilités d’optimisation afin de réduire la proportion d'approches par le sud.
Voici une année déjà que l'aéroport de Bâle-Mulhouse a mis en service un nouveau système d'atterrissage aux instruments (ILS) sur la piste sud 33 (ancienne piste 34). Celui-ci remplace la procédure qui obligeait les pilotes à procéder à un virage à vue juste avant l'atterrissage. En guidant précisément les appareils en phase d'approche finale, l'ILS permet en règle générale d'améliorer la sécurité. Les atterrissages par le sud sont nécessaires lorsque le vent du nord dépasse la force critique. La majorité des atterrissages sur l'aéroport de Bâle-Mulhouse se font par le nord.
L'utilisation de l'ILS 33 est fixée dans une convention passée entre l'OFAC et les autorités françaises compétentes pour le déroulement du trafic. En vertu de recommandations internationales, les approches ne peuvent se faire par le sud qu'en présence d'un vent arrière d'une force moyenne dépassant 5 noeuds. Avec une telle force, l'expérience a prouvé qu'il pouvait y avoir des rafales atteignant 10 noeuds. En outre, la convention prévoit des valeurs limites concernant la part des approches par le sud. Si celles-ci dépassent les 8 pour cent à la fin de l'année, les deux autorités aéronautiques procèdent à une analyse approfondie des causes. Si à la fin de l'année la valeur de 10 pour cent est dépassée, les autorités aéronautiques doivent en discuter afin de trouver des solutions qui permettront de ramener la part des atterrissages par le sud en-dessous de ce taux.
Durant l'année qui s'achève, l'OFAC a effectué à deux reprises un examen auprès des services français de contrôle aérien pour vérifier que la convention concernant l'utilisation de l'ILS 33 est respectée. Aussi bien la visite effectuée en mai que celle de novembre ont montré que les contrôleurs appliquaient correctement la convention, n'autorisant pas d'approche par le sud sans que les valeurs de vent nécessaires n'aient été atteintes. Même si selon toute prévision, le pourcentage d'approches par le sud devait être supérieur à 8 pour cent mais ne pas dépasser les 10 pour cent , l'OFAC souhaiterait aller plus loin qu'une simple analyse des causes comme le prévoie la convention. L'office a contacté, à cet effet, les autorités françaises afin d'examiner, lors d'une rencontre en début d'année prochaine, un ensemble de mesures techniques ou opérationnelles. Ces mesures cherchent à optimiser la proportion d'approches par le sud sur l'aéroport de Bâle-Mulhouse.
L'office tient à tout mettre en oeuvre pour maintenir la proportion des approches par le sud au minimum requis. Certes, il a approuvé l'introduction de l'ILS pour des questions de sécurité; toutefois, les autorités suisses compétentes ont d'emblée signalé que cela ne saurait entraîner une augmentation des approches par le sud non liée aux conditions météorologiques. L'office espère aussi que les éventuelles modifications affectant l'utilisation de l'ILS 33 seront immédiatement mises en oeuvre dans le processus d'exploitation de l'aéroport de Bâle-Mulhouse.
Auteur
Office fédéral de l'aviation civile
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