Expériences sur les animaux en 2016 : baisse du nombre d'animaux utilisés

Berne, 05.07.2017 - En 2016, le nombre d'animaux utilisés pour l'expérimentation animale en Suisse se monte à 629 773 individus, ce qui marque une baisse de 7,7 % par rapport à 2015. Cette diminution tient surtout à la fin de projets portant sur un grand nombre de poissons et d’amphibiens. Trois quarts des animaux ont subi des contraintes nulles ou légères. Deux tiers des animaux utilisés sont des souris.

Le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales a baissé en 2016 de 52 560 individus par rapport à 2015. Ces variations importantes d’une année à l’autre sont dues à des projets de recherche consacrés au mode de détention et d’affouragement des animaux de rente ou de conservation des espèces qui nécessitent de grands groupes d’animaux. Concrètement, en 2016, la diminution est liée à la fin de différents projets d’expérimentation utilisant un grand nombre d’amphibiens et de poissons.

Espèces animales utilisées

Comme les années précédentes, deux tiers des animaux utilisés sont des souris (65,2 %) ; par ailleurs, la proportion de souris génétiquement modifiées est devenue un peu plus importante (42% en 2016 contre 38% en 2015). Pour les autres animaux utilisés – les animaux de compagnie (chiens et chats), les animaux de rente, et la catégorie des autres rongeurs –, les chiffres ont, dans l’ensemble, diminué. Près de deux tiers des expériences relèvent de la recherche fondamentale et 20% ont porté sur le développement et le contrôle de la qualité.

Différents degrés de contrainte selon les expériences

Les contraintes subies par les animaux de laboratoire sont classées selon quatre degrés de gravité, de 0 à 3. Les expériences de degré 0 sont celles qui ne causent pas de contrainte, par exemple dans les domaines de l’affouragement ou de la détention. Inversement, les expériences de degré 3 provoquent de très fortes contraintes. En 2016, 74.2% des animaux ont été utilisés dans des expériences ne provoquant aucune contrainte ou des contraintes légères. Quelque 23,2% des animaux ont subi des contraintes moyennes (de degré 2) et 2,6% ont subi de fortes contraintes (de degré 3). Quant au nombre de nouvelles autorisations accordées pour des expériences sur les animaux, il a légèrement diminué(-2,4%).

Législation et autorisation des expériences sur les animaux

L'expérimentation animale est réglementée dans la loi fédérale sur la protection des animaux LPA. Pour pouvoir effectuer des interventions ou des manipulations sur des animaux à des fins expérimentales, les chercheurs doivent déposer une demande auprès de l’autorité cantonale compétente, en y décrivant et en y justifiant avec précision les interventions prévues. Ils doivent montrer, en outre, qu’il n’existe pas de méthode de substitution à l’expérience pour laquelle ils demandent une autorisation et que les contraintes infligées aux animaux sont les plus faibles possible. Enfin, ils doivent établir, en faisant une pesée des intérêts, que les douleurs, maux, dommages, états d'anxiété ou autres contraintes imposés à l'animal sont contre balancés par des intérêts prépondérants de la société ou de l'environnement et peuvent donc se justifier.

Ces demandes sont évaluées par une commission cantonale de l’expérimentation animale. L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) est chargé de la haute surveillance et peut faire recours contre les autorisations cantonales (art. 25 et 40 LPA). Les cantons doivent annoncer toutes les demandes d’autorisations d’expérimentation animale à l’OSAV.


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