Expérimentation animale en 2014 : légère hausse du nombre d’animaux utilisés

Berne, 08.07.2015 - En 2014, 606 505 animaux ont été utilisés dans le domaine de l’expérimentation animale, ce qui représente une augmentation de 2,8 % par rapport à 2013. Plus de trois quarts des animaux utilisés ont subi une contrainte de degré de gravité 0 ou 1, c'est-à-dire qu’ils ont subi des manipulations qui occasionnent soit aucune contrainte soit une contrainte légère.

L'an passé, le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales a augmenté de 16 260 animaux par rapport à 2013. Cette augmentation de près de 3% est essentiellement liée à l'utilisation d'un grand nombre (quelques milliers d'animaux) de poissons ou de volailles utilisés pour des études éthologique pour déterminer le meilleur mode de détention et d'affouragement. En 2014 également, la plupart des animaux utilisés étaient des rongeurs (78,8 %). Les autres espèces utilisées étaient des oiseaux, animaux de compagnie et de rente, des lapins, des amphibiens, des primates et d'autres mammifères. Le nombre de nouvelles autorisations délivrées affiche une baisse de 13% par rapport à 2013.

Les contraintes subies par les animaux de laboratoire sont classées selon quatre degrés de gravité de 0 à 3. Les expériences de degré 0 sont celles qui ne causent pas de contrainte à l'animal, par exemple des expériences dans les domaines de l'affouragement ou de la détention. Inversement, les expériences de degré 3 provoquent de très fortes contraintes. En 2014, 77,4 % des animaux ont subi une contrainte de degré de gravité 0 ou 1, 20,6 % des animaux, une contrainte de degré 2 et 2 % des animaux, une contrainte de degré de gravité 3.

Près de la moitié des animaux de laboratoire ont été utilisés en 2014 pour la recherche fondamentale dans les hautes écoles et les hôpitaux, en très légère progression par rapport à 2013 (+ 1,8 %).  L'industrie suisse a, quant à elle, utilisé moins d'animaux par rapport à 2013 (- 3 %). Le nombre de souris génétiquement modifiées utilisées a augmenté de 5,7 %. Aucun animal de laboratoire n'a été utilisé pour tester des cosmétiques ou des produits du tabac.

Par ailleurs, le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales dans le domaine du diagnostic médical a triplé par rapport à 2013 (6728 contre 1784) et ceci à cause d'une seule expérience, qui a employé environ 3500 poissons pour étudier l'impact climatique et l'impact de la qualité de l'eau sur la santé et le développement de la truite. En 2014, deux fois plus de poissons ont été utilisés dans des expériences (39 876 contre 18 435 en 2013). Les expériences concernées étaient des études biologiques et médicales dans le domaine de la recherche fondamentale.

 

Législation et autorisation des expériences sur animaux

La loi suisse sur la protection des animaux (LPA) réglemente entre autres les expériences sur les animaux (art. 17 à 20 LPA). Pour pouvoir effectuer des interventions ou des manipulations sur des animaux à des fins expérimentales, les chercheurs doivent déposer une demande auprès de l'autorité cantonale compétente, la motiver et prouver que les avantages que la société tirera de ces expériences sont plus importants que leurs inconvénients, à savoir les souffrances causées aux animaux durant l'expérience (pesée des intérêts). Les chercheurs doivent établir, en outre, qu'il n'existe pas de méthode alternative à l'expérience pour laquelle ils demandent une autorisation et que les contraintes infligées aux animaux sont les plus faibles possible. Ces demandes sont évaluées par une commission cantonale de l'expérimentation animale composée de spécialistes et de représentants d'organisations de protection des animaux. Comme autorité chargée de la haute surveillance de l'expérimentation animale, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) peut faire recours contre les autorisations cantonales (art. 25 et 40, LPA).


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