Prix fédéraux de design

Zurich, 25.10.2012 - Discours du Conseiller fédéral Alain Berset à l'occasion de la remise des prix fédéraux de design - Seules les paroles prononcées font foi.

C'est un grand plaisir pour moi d'assister, pour la première fois en tant que Ministre de la culture, à la cérémonie de remise des prix de design de la Confédération. A voir le nombre de personnes présentes ce soir, on peut se réjouir de l'intérêt et de la renommée dont jouit le design suisse.

En premier lieu, je souhaite féliciter les lauréates et lauréats des prix fédéraux de design qui se sont succédés sur la scène. Par ces prix, la Confédération distingue la qualité de votre travail, l'innovation de vos recherches et l'excellence de vos démarches créatives.

J'ai pu me plonger dans les travaux primés grâce au site internet des Swiss Design Awards. C'est une véritable caverne d'Ali Baba ! Des pieuvres de Mariel Manuel, fantasmagoriques et délicates, aux recherches sur la signalétique de Natalie Bringolf et Christine Irion, tous ces travaux démontrent de manière éclatante à quel point le monde pourrait être plus beau si seulement on faisait plus souvent appel à des designers...

Ce soir, nous fêtons principalement votre succès, mais aussi le succès du modèle d'encouragement du design de la Confédération. Car contrairement à d'autres domaines artistiques dans lesquels les villes et les cantons sont très actifs, l'encouragement public du design relève presque exclusivement de la Confédération.

Historiquement, au sortir de la Première Guerre Mondiale, la Confédération s'est dotée d'instruments lui permettant de soutenir son économie. Déjà à l'époque, il y a presque cent ans, notre pays reconnaissait la valeur culturelle et le potentiel économique de ses designers.

Dans le grand public, on prend souvent le cinéma en exemple du rayonnement de la Suisse sur la scène internationale alors qu'en fait, le design n'a de loin rien à lui envier. Je n'en citerai que quelques uns : notre industrie textile est l'une des plus réputées aux monde avec notamment Jakob Schläpfer de Saint-Gall ; ses tissus sont utilisés dans tout le monde de la haute couture ; la police Helvetica ; les sacs Freitag ; les photographies de Robert Frank ou les designs de Hannes Wettstein.

Moi-même je possède une pièce phare du design suisse, un objet produit à 70 millions d'exemplaires depuis sa création en 1947 : il s'agit bien entendu de l'éplucheur Rex !

Design gilt als so genannte Kreativindustrie. Positioniert zwischen der Kultur und der Ökonomie. Die Dynamik und der Erfolg unserer Kreativbranche sind höchst erfreulich.

Bei dieser Feststellung erinnere ich mich an die Diskussionen über die Buchpreisbindung vor der Abstimmung im vergangenen März: Ein Hauptargument der Befürworter der Buchpreisbindung war: Das Buch ist nicht einfach ein Produkt, sondern ein Kulturgut. Daher solle das Buch geschützt und nicht gänzlich dem Markt ausgeliefert werden. Und wie steht es dabei mit meinem Sparschäler Rex? Ist er ein einfaches Haushaltgerät oder ein Kulturgut?

Die französische Soziologin Nathalie Heinich sucht in ihren Arbeiten zur zeitgenössischen Kunst Antworten auf diese Frage. Sie beschreibt den Mechanismus, wie einem zeitgenössischen Kunstwerk Sinn verliehen wird. Dabei findet ein dreifaches Wechselspiel statt. Daran beteiligt sind: erstens die Position der Künstler, zweitens die Anerkennung der Kunstwerke durch die Institutionen und drittens die Rezeption durch das Publikum.

Was Heinich in der zeitgenössischen Kunst beobachtet - dieses dreifache Wechselspiel - funktioniert auch beim Design: Erstens bewundert oder kauft das Publikum Design-Werke. Zweitens stellen Institutionen - wie beispielsweise hier das Museum Bellerive - die Arbeiten aus und anerkennen so ihren kulturellen Wert. Auch der Bund verhilft zu dieser Anerkennung, indem er durch das Bundesamt für Kultur Preise und Auszeichnungen verleiht. Und drittens schliesslich - und das ist der wichtigste Teil - leisten die Designerinnen und Designer selber ihren Beitrag. Sie verleihen dem Produkt mit ihrer kreativen Arbeit den Mehrwert. Machen das Designobjekt zu einem Kulturprodukt.

Den Schweizer Designerinnen und Designern ist es mit ihrer Kreativität gelungen, eine ausserordentlich renommierte und von Welterfolg gekrönte Industrie zu begründen. Der Bund anerkennt diese Leistungen, indem er Preise verleiht. Damit honoriert er besondere Leistungen - in einem kompetitiven wirtschaftlichen und kulturellen Umfeld.

Die lange Geschichte der Designförderung durch den Bund ist, dank Ihnen allen, eine echte Erfolgsgeschichte. Ab diesem Jahr überträgt der Bund dieses Modell der Preise und Auszeichnungen auf andere Bereiche wie den Tanz, die Musik, das Theater oder die Literatur.

J'évoquais tout à l'heure Saint-Gall et le design textile et je me permets d'y revenir. C'est précisément au sortir de la Première Guerre, en 1922, qu'Alice Kriemler-Schoch créait l'entreprise Akris.

C'est dans ces mêmes ateliers de St. Gall, plus de 80 ans plus tard, que le label suisse a confectionné les vêtements qui ont valu à l'ancienne Secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, d'être qualifiée de « America's most glamourous diplomat » !

Albert Kriemler, petit-fils de la fondatrice du label Akris, qui a valu tant de louanges à Condoleezza Rice, a gagné lui aussi un Grand Prix Design en 2008. Donc juste avant de passer à la remise des Grand Prix Design 2012, je souhaite lancer un appel.

Il est temps de laisser place à quatre grands noms du design suisse. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une excellente soirée de célébration.


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