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Pas d'abolition du secret bancaire


COMMUNIQUE DE PRESSE

Pas d'abolition du secret bancaire

25 jun 2003 (DFF) Dans son avis sur la motion du conseiller national Pierre
Tillmanns (PS/VD), le Conseil fédéral souligne que la Suisse accorde une
grande importance à la protection de la sphère privée et que le secret
bancaire contribue à renforcer cette protection. Par ailleurs, il répète que
la Suisse n'a pas intérêt à attirer des transactions dont le seul but
consiste à ruiner les efforts de l'Union européenne (UE) visant à harmoniser
l'imposition de l'épargne. La Suisse dispose cependant d'autres moyens que
l'abolition du secret bancaire pour lutter contre ces transactions. Le
Conseil fédéral propose donc de rejeter cette motion.

Dans sa motion du 8 novembre 2002, le conseiller national Tillmanns a
demandé la création d'une base légale levant le secret bancaire et
autorisant les autorités fiscales et pénales à ouvrir une enquête auprès des
instituts bancaires établis en Suisse lorsqu'elles ont des soupçons fondés.

Dans son avis, le Conseil fédéral commence par relever que la Suisse accorde
une grande importance à la protection de la sphère privée et que le secret
bancaire contribue à renforcer cette protection. Il rappelle ensuite que ce
secret n'est jamais complètement impénétrable et que la législation contient
de nombreuses dispositions punissant l'abus du secret bancaire et permettant
aux autorités suisses d'accéder aux informations bancaires en cas de
manouvres criminelles, comme la corruption, le blanchiment d'argent ou
l'escroquerie fiscale. En outre, ces informations peuvent également être
communiquées à des autorités étrangères dans le cadre des demandes
d'entraide judiciaire.

Enfin, le Conseil fédéral répète une fois de plus que la Suisse n'a pas
intérêt à attirer des transactions dont le seul but consiste à ruiner les
efforts de l'UE pour harmoniser l'imposition de l'épargne. La Suisse a donc
cherché des moyens, dans les limites de son régime fiscal et du secret
bancaire, de rendre ce genre de transactions aussi peu attrayant que
possible. Pour ce faire, elle dispose d'autres moyens que la levée du secret
bancaire: la Suisse est prête en effet à effectuer pour l'UE une retenue à
la source pouvant aller jusqu'à 35 % des intérêts versés par des
intermédiaires suisses à des personnes physiques domiciliées dans l'UE. La
Suisse propose donc à l'UE un système équivalent à celui de l'échange
automatique de renseignements.

Le 3 juin 2003, le Conseil des ministres de l'UE a approuvé le projet
d'accord entre la Suisse et l'UE.

Pour ces raisons, le Conseil fédéral propose de rejeter la motion.

Renseignements: François Bastian, Adm. fédérale des contributions, tél 031
322 71 52

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