Armoiries de la Suisse

CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

Page d'accueil
Courrier
Recherche

Le Conseil fédéral rejette l'introduction du référendum financier


COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Conseil fédéral rejette l'introduction du référendum financier

16 jun 2003 (DFF) En 1996, le Conseil fédéral avait déjà proposé
d'introduire le référendum financier dans le cadre de son projet de réforme
des droits populaires. Ce nouvel instrument n'avait toutefois pas été en
mesure de rallier la majorité au sein du Parlement. Par la suite, l'idée n'a
pas été reprise dans le nouveau projet de réforme des droits populaires
lancé par le Parlement. C'est pourquoi le Conseil fédéral estime qu'il ne
serait pas opportun d'envisager une nouvelle modification des droits
populaires et propose de rejeter la motion du conseiller national Erich
Müller (PRD/ZH) concernant l'introduction d'un droit de veto sur les
dépenses. Dans sa motion, le conseiller national Erich Müller avait demandé
au Conseil fédéral d'élaborer d'ici fin 2003 un projet d'article
constitutionnel prévoyant que tout arrêté autorisant une grande dépense
puisse faire l'objet d'un référendum facultatif (veto aux dépenses).

Le débat concernant l'introduction d'un référendum financier à l'échelon
fédéral n'est pas nouveau. En 1996, le Conseil fédéral avait déjà proposé
d'introduire le référendum financier dans le cadre de son projet de réforme
des droits populaires. Ce nouvel instrument n'avait toutefois pas été en
mesure de rallier la majorité du Parlement. De plus, il n'avait pas été
repris dans le nouveau projet de réforme des droits populaires lancé par le
Parlement et sur lequel le peuple et les cantons se sont prononcés en
février 2003. Par ailleurs, le Conseil fédéral s'est toujours déclaré opposé
à des modifications ponctuelles dans le domaine des droits populaires. Les
changements institutionnels devraient intervenir sur un plan général, au
lieu de ne toucher que des éléments isolés. C'est là la seule manière de
maintenir l'équilibre nécessaire des institutions.

En outre, il convient de préciser que les expériences faites et les
solutions choisies aux niveaux communal et cantonal ne peuvent pas être
appliquées telles quelles à l'échelon fédéral. Dans les cantons et les
communes, le référendum financier (obligatoire et/ou facultatif) existe
depuis longtemps. Il ne fait aucun doute que le référendum financier est un
instrument qui a fait ses preuves aux niveaux cantonal et communal. De plus,
l'expérience montre que le référendum financier exerce bien un effet de
frein sur les dépenses. La structure des finances fédérales est cependant
fondamentalement différente de celle des cantons et des communes.
Proportionnellement, le domaine propre de la Confédération est nettement
plus petit que celui des cantons. Beaucoup de dépenses de transfert
découlent d'obligations légales, qui laissent peu de marge de manouvre. Si
de telles dépenses venaient à être soumises à référendum, cela pourrait
poser un problème de gestion inutile. Une loi prévoyant des dépenses
pourrait en effet être acceptée en votation populaire, mais l'arrêté
financier correspondant rejeté.

Compte tenu de ce qui précède, le Conseil fédéral parvient à la conclusion
que, pour l'instant du moins, il ne serait pas judicieux d'introduire un
référendum financier au niveau fédéral.

Renseignements: Urs Plavec, Administration fédérale des finances, tél.: 031
322 61 72 Werner Weber, Administration fédérale des finances, tél.: 031 323
29 54

Département fédéral des finances DFF
Communication
CH-3003 Berne
http://www.dff.admin.ch