«La médiation: C’est du grand art et de l’artisanat, de la littérature et de la couture» (fr/de)

Berna, 12.11.2015 - Berna, 12.11.2015 – Allocuzione del Consigliere federale Didier Burkhalter in occasione della Conferenza annuale della Divisione Sicurezza umana (DSU) 2015 - Fa stato la versione orale

Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la médiation et de la politique de paix de la Suisse,

Les guerres et les conflits sont omniprésents. Confrontés à un très grand nombre de crises, la diplomatie et le système humanitaire sont plus que jamais sollicités. Les conflits touchent principalement les personnes sur le terrain. Mais leurs effets se font également sentir en Europe et en Suisse. Il suffit de penser aux flux de réfugiés et au destin de ces personnes contraintes à l’exil ainsi qu’au danger d’extrémisme violent et d’attaques terroristes qui nous menace.

La stabilité de notre monde est ébranlée. Les gens ressentent fortement cette évolution et sont insécurisés. Aujourd’hui, les crises relèvent de la normalité. Nous ne pouvons jamais accepter cette « normalité ». Nous devons plutôt redoubler d’efforts en faveur de la paix et de la sécurité. C’est à la fois un objectif de notre Constitution et une priorité de notre politique extérieure.

Les bons offices de la Suisse et, plus particulièrement, la médiation sont des éléments essentiels de notre politique de paix. Il s’agit d’un domaine dans lequel la Suisse peut  contribuer utilement à renforcer la paix et la sécurité, et c’est pourquoi il me tient à cœur et c’est pourquoi je veux développer le domaine paix et sécurité à l’avenir, et cela avec vous toutes et tous.

La Suisse a pu mesurer, au cours des dernières années, combien il est important de trouver des alternatives à une résolution violente des conflits. Des antidotes à la guerre. La médiation est l’une de ces antidotes.
J’en ai fait personnellement l’expérience lorsque j’ai assuré la présidence de l’OSCE l’an dernier. La médiation donne des résultats, car les médiateurs créent l’espace et l’atmosphère nécessaires pour favoriser la discussion et la négociation. Et sans discussion, il n’y a pas de chance de progrès.

La médiation relève à la fois du grand art et de l’artisanat. C’est de la littérature et de la couture. Elle requiert de l’expertise, du tact, de la patience et, surtout, de la modestie. Elle représente un travail de longue haleine.

Toute médiation est vouée à l’échec si elle est dénuée d’humanité. Heidi Tagliavini le résume bien dans le petit ouvrage Letters to a young mediator qui vous a été remis, lorsqu’elle écrit que pour être crédible, un médiateur doit aborder ses interlocuteurs avec humanité, respect et bonne volonté.

Lorsque nous œuvrons dans le domaine de la politique de paix, nous devons toujours garder à l’esprit  que ce sont des individus, leur destin et leur avenir, qui sont en jeu. C’est là le fondement de notre action.



Bons offices et médiation: une tradition et un atout de la Suisse

Mesdames et Messieurs,

Les bons offices de la Suisse ne s’improvisent pas. Ils reposent sur une longue tradition. A Genève, la Suisse s’emploie depuis longtemps à faciliter des négociations cruciales pour la politique internationale.

Citons en guise d’exemple les négociations sur le désarmement dans les années quatre-vingts, les entretiens sur la Corée du Nord et, plus récemment, les pourparlers avec l’Iran sur le nucléaire et les discussions sur la Syrie.

La médiation s’inscrit elle aussi dans une longue tradition et occupe une place centrale dans la politique extérieure de la Suisse. Ainsi, le conflit entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale française a été résolu en 1962 à Evian grâce au rôle de médiatrice joué par la Suisse. De même, l’accord de cessez-le-feu conclu en 2002 dans les Monts Nouba, au Soudan, l’a été grâce à la médiation conjointe de la Suisse et des Etats-Unis.

La Suisse et la médiation sont indissociables, tout simplement. Elles sont de la même famille, comme des sœurs… Pour des raisons liées à ses valeurs, notre pays est naturellement voué à jouer un rôle de médiateur :

  • Il défend la culture du dialogue et de l’équilibre. Nous vivons cela chaque jour en Suisse. Séparation des pouvoirs, participation et compromis forgent la culture politique de la Suisse. Nous pouvons mobiliser ces forces intérieures pour notre politique extérieure, plus précisément dans le domaine de la médiation. La politique extérieure n’a donc rien d’étranger à la Suisse.
  • La population de la Suisse s’identifie avec les bons offices et la médiation. L’engagement de la Suisse en matière de politique de paix bénéficie donc d’un large soutien sur le plan national. Les enquêtes le montrent clairement, comme celle réalisée par l’EPF de Zurich : 80% des Suisses veulent que leur pays accentue encore son rôle de médiation. Pour ma part, je le ressens fortement dans les contacts spontanés avec la population. La présidence de l’OSCE l’année dernière était ressentie comme tout simplement juste par la population. Pour les gens, la prise de responsabilité de la Suisse en la matière est largement vue comme une évidence utile bien plus que comme un risque. 
  • Enfin, notre neutralité et l’histoire de notre pays constitue un avantage. La Suisse est considérée comme impartiale ; l’impartialité est en fait le mot-clé. Nos partenaires savent que nous n’avons pas d’intentions cachées. Ils savent également que nous respectons les accords et que notre engagement s’inscrit dans le long terme et la persévérance. Ils ne sont pas le fait d’une personne ou d’une époque, encore moins d’une mode.

La médiation constitue donc un atout reconnu de la politique extérieure de la Suisse. A nous d’exploiter pleinement cet atout et de développer nos capacités en la matière, dans l’intérêt de la Suisse et du monde, et ce d’autant plus que les services de médiation sont de plus en plus demandés.

Das vielfältige Engagement der Schweiz

Meine Damen und Herren

Die Schweiz engagiert sich in vielfältiger Weise im Bereich der Guten Dienste und der Friedenspolitik. Dieses Engagement bedingt und verstärkt sich gegenseitig. So führt die Schweiz eigene Mediationen durch und Schweizer Persönlichkeiten leiten Mediationen internationaler Organisationen.

Mediationen müssen vorbereitet werden. Sie geschehen nicht von einem Tag auf den anderen. Wenn die Schweiz Mediatorin sein möchte, so muss sie auch in solchen Vorbereitungsarbeiten aktiv sein. Denn solche Unterstützungsleistungen schaffen Vertrauen und können in einer Mediationsrolle münden. Das ist ähnlich, wie in der Natur: Es braucht Reife.

Deshalb legen wir den Fokus nicht nur auf die eigentliche Mediation, sondern auch auf die Mediations- und Verhandlungsunterstützung sowie auf die Rolle als Gastgeberin.

In den vergangenen zwei Jahren, insbesondere während des Schweizer OSZE Vorsitzes, konnten wir konkrete Beiträge an Mediationen leisten. So konnte die Schweiz dank dem OSZE-Vorsitz in der Ukrainekrise in Gesprächen auf verschiedenen Ebenen immer wieder vermittelnd agieren. Ich habe aus meinen Gesprächen die Erkenntnis mitgenommen, dass die Mediation essenziell wichtig ist in angespannten Lagen, aber auch sehr fragil.

Wenn wir von Mediation sprechen, ist natürlich die Leitung der Trilateralen Kontaktgruppe in der Ukraine durch Heidi Tagliavini zu nennen. Diese Arbeit ist die Basis des Minsker Prozess.
Mit dem Vorsitz der humanitären Arbeitsgruppe durch Toni Frisch engagiert sich die Schweiz weiterhin in diesem Prozess.
Die Schweiz unterstützt auch die Arbeit der Beobachtermission der OSZE in der Ukraine (SMM) weiterhin tatkräftig.

Alexander Hug, der heute unter uns weilt, leistet als stellvertretender Chef dieser Mission seit anderthalb Jahren hervorragende Arbeit.  Er koordiniert nicht nur die interne Organisation der SMM, sondern ist auch für die Beziehungen zur Aussenwelt zentral – sei es für das tägliche Reporting an die Teilnehmerstaaten und die Öffentlichkeit oder für die Kontakte mit den Rebellen im Donbas.


Schliesslich möchte ich auch die Hilfskonvois erwähnen, welche die Schweiz in das Konfliktgebiet in der Ostukraine entsandt hat. Diese sind für die Versorgung der Menschen mit Trinkwasser unerlässlich. Die Schweiz ist die einzige staatliche Akteurin, welche solche Konvois auf beiden Seiten der Kontaktlinie durchgeführt hat. Dies erforderte auch einiges Verhandlungsgeschick und zeigt, dass die Schweiz als unparteiische und neutrale Akteurin wahrgenommen wird.

Sri Lanka ist weiteres Beispiel für das Mediationsengagement der Schweiz. Nach dem Ende des Kriegs 2009 war es den Parteien nicht möglich, miteinander zu sprechen. Der militärische Sieg der Regierung hatte zwar klare Verhältnisse geschaffen, nicht aber die grundlegenden Fragen des jahrzehntelangen Konflikts gelöst.

Dank dem Entscheid, das Engagement in dieser schwierigen Situation nicht abzubrechen, war die Schweiz zur Stelle, als es nach den Präsidentschaftswahlen möglich wurde, die Parteien wieder in einen Dialog zu bringen, den wir seither begleiten. Dieses Beispiel zeigt, dass es Geduld und Ausdauer braucht, um Fortschritte zu erzielen.

In Myanmar verhandeln die Parteien ohne Mediator, die Schweiz unterstützt aber diesen Prozess mit ihrer Expertise. Dies namentlich in der Vorbereitung des Waffenstillstands, der derzeit umgesetzt wird. Dies erlaubt, die Verhandlungen auf politischer Ebene weiterzuführen.
Es gibt wenige Länder, die eine solch thematisch pointierte Unterstützung anbieten können. Deshalb ist unser Engagement in der Mediations- und Verhandlungsunterstützung weltweit gefragt.

Mediationsunterstützung leistet die Schweiz auch im Südkaukasus. Dies in Form des Sondergesandten des OSZE-Vorsitzes für diese Region. Er bringt Ideen zu Inhalten und Prozessen ein. In Situationen, in welchen Prozesse stocken, ist es wichtig mit Fachexpertise bereit zu stehen. Das wird von den Akteuren geschätzt.

Solche unterstützenden Aktivitäten sind nicht spektakulär. Sie sind aber essenziell wichtig. Dank solcher Vorarbeit sind Parteien letztendlich in der Lage, konstruktiv zu interagieren und Resultate zu erzielen. Mediationsunterstützung und Verhandlungsunterstützung sind eigentlich dasselbe wie Prüfungsvorbereitungen in der Schule: Gute Resultate gibt es nur mit guter Vorbereitung.

Wichtig bei all diesen Aktivitäten ist, Rampenlicht und Öffentlichkeit zu meiden, das Vertrauen der Parteien wahren und diskret sondieren, wo Fortschritte möglich sind.


Ein wichtiges Element der Guten Dienste der Schweiz ist auch die Fazilitation. Also die Rolle unseres Landes als Gastgeber und Fazilitator von internationalen Konferenzen. Der Ruf der Schweiz als ehrliche Mittlerin wird durch die Gastgeberrolle von Konferenzen zur nuklearen Abrüstung, zu Gesprächen zwischen den USA und Nordkorea oder zuletzt zu Syrien und Iran in Genf gestärkt. Wir bieten den Verhandlungsparteien sichere Räume und die benötigte Ruhe, um Verhandlungen zu führen und wir stehen, den Verhandlungsparteien mit Rat und Tat zur Seite, wenn dies gewünscht wird.

Die vier Bereiche, Mediation, Verhandlung- und Mediationsunterstützung sowie Fazilitation sind eng miteinander verknüpft. Unser Engagement in einem Bereich kann zu einem solchen in einem anderen Bereich führen. Es ist darum wichtig, die ganze Palette zu pflegen und ein vielfältiges Engagement anzubieten. Das ist gelebte und praktische Friedenspolitik im Dienste der Welt und im Interesse der Schweiz.

Ausbau der Mediationskapazitäten

Meine Damen und Herren

Die Schweiz engagiert sich – wie beschrieben – bereits in vielfältiger Weise in der Mediation. Diese traditionelle Domäne, diese Stärke der Schweiz müssen wir ausbauen. Stärken muss man stärken.

Wenn wir in Zukunft vermehrt eigene Mediationen leiten möchten und hochrangige Mediatoren aus der Schweiz in Mediationsprozessen der UNO und der OSZE einsetzen wollen, müssen wir den Bereich der Mediation stärken und weiter professionalisieren.

Die Schweiz ist bereits heute gut positioniert in der zivilen Friedensförderung und Mediation. Wir wollen diese Position ausbauen und Weltspitze sein in diesem Bereich. Die Schweiz ist eine Innovations- und Wirtschaftsmacht. Wir wollen auch eine Führungsrolle übernehmen in der Mediation.

Das EDA hat hierfür ein Konzept zur Stärkung der Mediationskapazitäten erarbeitet sowie den Mediationsdesk in der Abteilung für menschliche Sicherheit gestärkt. Auf dieser Basis soll das gesteckte Ziel in fünf Jahren erreicht werden.

Wir wollen erstens die Mediationsausbildung ausbauen. Kaum jemand wird als Mediator geboren. Mediation will gelernt sein. Mediator ist Berufung, aber auch ein Beruf. Neben einer guten Ausbildung erlaubt erst praktische Erfahrung dem Experten, zum wirklichen Mediator zu werden. Deshalb ist es besonders wichtig, dass das EDA in den kommenden Jahren konsequent Mediatoren ausbildet, welche dann für die Schweiz an Mediationsprozessen teilhaben.


Damit wir unsere Ziele erreichen können, brauchen wir ein passendes Mediationsausbildungsangebot. Zu den bestehenden Mediationskursen , entwickeln wir umfassendere Ausbildungsangebote, damit wir unserem Ziel näher kommen, einen der Nachfrage angepassten Pool sofort einsatzbereiter Mediatoren und Mediationsexperten zu schaffen.

Zweitens wollen wir mittels spezialisierter Karrieren unseren Nachwuchs aufbauen.

Schweizer Diplomatinnen und Diplomaten sollen die Möglichkeit erhalten, sich im Rahmen ihrer Karriere auf Mediation zu spezialisieren, damit wir sie in Zukunft für die politische Leitung eigener Mediationen, aber auch derjenigen der UNO und regionaler Organisationen abstellen können. Zudem wollen wir über genügend Mediationsexpertinnen und Mediationsexperten verfügen, die in Mediationsprozessen eingesetzt werden können und durch ihre Fach- und Prozesskenntnis das EDA und damit die Schweiz zur besten Mediationsadresse weltweit machen.

Drittens wollen wir in Zukunft verstärkt mit unseren Partnern zusammenarbeiten.
Kaum ein Land oder eine internationale Organisationen ist in der Lage, Mediationen alleine durchzuführen. Genauso wie wir Mediationen anderer unterstützen werden auch wir in unseren eigenen Engagements unterstützt.

Partner helfen uns. Sei dies über die politische Unterstützung im Verhandlungsprozess, wie dies beispielsweise die Normandie-Gruppe für die Ukraine tut, sei dies in der Umsetzungsphase eines Abkommens. Es sind unterschiedliche Kompetenzen und Erfahrungen gefragt. Mediation ist Teamwork.

Deshalb suchen wir die Zusammenarbeit mit anderen Ländern und Organisationen. Unsere engste Zusammenarbeit betrifft das Mediation Support Project (MSP), ein Joint Venture zwischen dem EDA, dem Centre for Security Studies der ETH in Zürich und Swisspeace in Bern. Wir arbeiten auch mit anderen Partnern eng zusammen. So mit den Mediationsunterstützungsteams der UNO und der OSZE, mit anderen Staaten wie Norwegen und künftig auch mit Deutschland.

Les femmes et la médiation

Pour mieux réussir dans de nombreuses médiations, il faut aussi davantage de femmes. Car les femmes sont trop souvent exclues de ces dialogues, ce qui réduit les chances de paix.

La Suisse s’engage pour changer cet état des choses. Lors des festivités de commémoration du 15e anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, nous avons réaffirmé cela. Nous nous y attachons concrètement au travers de projets menés sur le terrain. Parallèlement, nous soutenons la nouvelle organisation Inclusive Peace and Transition Initiative (IPTI), rattachée à l’IHEID.

Il s’agit de la première et, à ce jour, de l’unique organisation consacré exclusivement à la notion d’inclusion dans les processus et négociations de paix. Elle doit nous aider à accomplir des progrès décisifs pour que les femmes et d’autres groupes souvent exclus participent mieux et plus efficacement aux pourparlers de paix et pour favoriser ainsi concrètement la pérennité des processus de paix.

Par ailleurs, nous devons constater que les femmes médiatrices sont rares. Il faudrait qu’elles soient plus nombreuses à s’engager dans cette voie. Nous nous engageons pour augmenter le nombre des médiatrices.



La médiation n’est pas la panacée

Le succès d’une médiation dépend de la volonté politique des acteurs. Or, dans de nombreux cas, les parties n’ont aucun intérêt à ce que la paix règne tant qu’elles tirent profit d’un conflit. Ces limites de la médiation doivent être présentes dans notre esprit.

Il s’agit de trouver le bon moment. Il se peut que les parties au conflit ne soient pas encore prêtes pour une médiation. Elle n’apporterait en conséquence seulement des solutions éphémères au conflit en question. Nous devons également être conscients du risque d’instrumentalisation; en tant que médiateurs, nous devons nous mettre en garde contre des tentatives de nous mettre sous pression.

La médiation n’est donc pas la panacée. Elle n’est pas un remède-miracle que l’on peut faire ingurgiter à n’importe qui, n’importe quand. Mais la médiation est un potentiel rayon de soleil dans les ténèbres des crises. Elle permet de promouvoir ce que la Constitution suisse veut : la paix. Dans le monde, on dit que la Suisse a su garder la paix. On le dit et on sait que c’est vrai, que c’est crédible. On a confiance en la Suisse. On fait confiance à ses valeurs : l’impartialité, la recherche du consensus, la discrétion et le savoir-faire.

Notre pays porte donc une responsabilité qui va bien au-delà de ses frontières, la responsabilité d’agir avec nos valeurs pour réduire les souffrances de notre monde.

Dès lors, je vous remercie, toutes et tous, de votre contribution et d’agir ainsi pour que la Suisse, notre pays, soit à la hauteur de ses valeurs.


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