Movetia - Inizio della Settimana nazionale dello scambio

Berna, 13.11.2023 - Discorso, 13 novembre 2023: Movetia, prima Settimana nazionale dello scambio; Consigliera federale Elisabeth Baume-Schneider - vale il testo parlato

Sehr geehrte Frau Regierungsrätin, liebe Silvia
Monsieur le directeur de Movetia, cher Olivier,
liebe Schülerinnen und Schüler,
Chers élèves,
Chers invités,

Lorsqu’on parle de la Suisse à l’étranger, nous mettons volontiers en valeur plusieurs aspects et spécificité de notre pays.  Nos montagnes et notre chocolat sont des valeurs sûres, certes des clichés, mais qui fonctionnent. Nous aimons enrichir notre propos avec la diversité et la qualité de nos fromages, tandis que la précision de nos montres est un atout à l’instar du respect de l’horaire de nos transports publics. Selon l’expertise du public cible, on peut adapter le propos et ajouter notre système performant de la formation professionnelle ou encore nos écoles polytechniques fédérales. En général, j’observe que deux aspects suscitent régulièrement la curiosité, l’intérêt, voire un certain questionnement. Il s’agit du fonctionnement de notre démocratie et de nos langues nationales, deux thèmes au cœur de l’événement de ce jour, parfaitement incarné par l’homme que vous avez vu tout à l’heure depuis Prangins… Martin Candinas, le 6ème citoyen des Grisons à être président du Conseil national, qui parle les 4 langues nationales. Cela force l’admiration. 

Pour quiconque ne connaît pas bien notre pays ou le confond avec la Suède, notre cohésion ne va pas de soi. En fait, c’est vrai, qu’est-ce que ce petit pays au cœur de l’Europe, qui consulte sa population entre 2 et 4 fois par année sur des objets variés et divers, qui est gouverné par 7 personnes issues de partis de gauche comme de droite, qui comporte 26 cantons souverains, et abrite 4 langues nationales pour 9 millions d’habitants ?

Cela peut être déconcertant quand, en 4h de voiture, vous pouvez parler français, allemand, romanche et italien, manger du papet vaudois, un émincé à la Zurichoise, une tarte aux noix d’Engadine et un risotto dans un grotto, tout en restant dans le même pays. Il n’y a même pas besoin de faire un si long trajet, parfois en 10 minutes, au sein du même canton, on passe d’une langue à l’autre…  Comment est-ce que cela peut fonctionner ?

Die Antwort liegt grösstenteils in unserer Bundesverfassung, die dieses Jahr ihr 175-jähriges Bestehen feiert.  Sie hat die moderne Schweiz als erste stabile Demokratie im Herzen Europas verankert und zeigt auch heute noch ihre Fähigkeit, sich anzupassen und aktuell zu bleiben. Und stellen Sie sich vor: Den Sprachen räumt sie einen Ehrenplatz ein! 

Das Landesmuseum, wo wir uns heute befinden, zeigte bis im Juli eine hervorragende Ausstellung über die Bundesverfassung. Bei der Gelegenheit möchte ich all jenen danken, die im Museum arbeiten. Danke, dass sie einen so würdigen Rahmen geschaffen haben für das Jubiläum, das wir feiern. Und danke auch für den Empfang heute. Die neue Ausstellung läuft seit September: "Sprachenland Schweiz". Verfassung und Sprache... diese beiden Themen passen wunderbar zueinander... Sie sind sogar eng miteinander verbunden.

Als wahrer Seismograph unserer Kulturen und unserer Identität definiert unsere Bundesverfassung unsere Landessprachen im Plural. Ja, anfangs waren es drei; Rätoromanisch kam erst knapp ein Jahrhundert später dazu, 1938 um genau zu sein.

Der Gesetzgeber begnügte sich nicht damit, die Landessprachen aufzulisten, sondern wollte in unserer Verfassung grundlegende Prinzipien garantieren: Jeder Kanton ist frei, seine Amtssprache zu wählen.

Mit Blick auf diese Nationale Austauschwoche scheint mir ein Artikel besonders relevant. Artikel 70 Absatz 3 der Bundesverfassung. Dieser besagt folgendes: 

Bund und Kantone fördern die Verständigung und den Austausch zwischen den Sprachgemeinschaften.
La Confederazione e i Cantoni promuovono la comprensione e gli scambi tra le comunità linguistiche.
La Confédération et les cantons encouragent la compréhension et les échanges entre les communautés linguistiques.

Avec cet arrimage institutionnel, cette première semaine nationale de l’échange est une initiative à saluer. Ces 5 prochains jours, plus de 2500 élèves vont y participer dans tous les cantons. Des Fribourgeois rencontreront des Obwaldiens, les élèves du Tessin et des Grisons se donneront rendez-vous au col du Grand St-Bernard, des écoliers zougois se découvriront des points communs et des différences avec de jeunes Vaudois. Plus de 2500 fois, cette semaine sera l'occasion d'un enrichissement mutuel inestimable. Vivre ensemble en Suisse, c'est vivre en quatre langues, dans une mosaïque culturelle unique et notre cohésion nationale a besoin de votre envie de construire ensemble la Suisse d’aujourd’hui et de demain.

Le Parlement appuie les échanges. J’en veux pour preuve cette motion de commission déposée en 2020 qui demande de renforcer la mobilité et les échanges linguistiques des apprentis, acceptée par les deux chambres un an plus tard. Le Conseil fédéral encourage lui aussi le plurilinguisme. Depuis 2010 et l’entrée en vigueur de la loi sur les langues, plusieurs mesures ont été adoptées en vue d’améliorer la position des minorités dans l’administration fédérale et de renforcer les compétences linguistiques du personnel, en garantissant ainsi l’égalité des chances entre les membres des différentes communautés.

Il y a par exemple des séjours d’immersion en italien et en français pour les apprentis de la Confédération. Grace à la coordination de la déléguée fédérale au plurilinguisme, Nicoletta Mariolini qui est ici aujourd’hui et que je remercie, grâce aussi à des partenariats avec les Canton du Tessin et du Jura, les apprentis de mon département et leurs responsables participent régulièrement à des camps de formation dans une autre langue, et découvrent au passage de nouvelles régions.

Gemäss Artikel 62 der Bundesverfassung fällt das Schulwesen in die Zuständigkeit der Kantone. Der Föderalismus hat viele Vorzüge, doch manchmal stellt er uns vor echte Herausforderungen, so auch bei interkantonalen Austauschprojekten.  26 mögliche Partner - da tun sich zwar Möglichkeiten auf, aber einfacher wird das Ganze nicht. Ich möchte das am Bild der Uhrmacherkunst zeigen: Vieles kann das Räderwerk ins Stocken bringen, aber zum Glück gibt es ausgezeichnete Uhrmacher, die dafür sorgen, dass die Uhren wie am Schnürchen laufen. Davon zeugen die 18'000 Schülerinnen und Schüler, die letztes Jahr an einem Austausch teilgenommen haben. Ein Rekord, ja eine Herkulesarbeit; denn ein Austausch ist ja nicht so einfach zu organisieren. 

Darum möchte ich von Herzen all jenen danken, die dies möglich machen. Movetia spielt eine wichtige Rolle als Bindeglied zwischen Bund, Kantonen und Schulen. Ich weiss es zu schätzen, wenn die Kantone eine entsprechende Politik verfolgen und Ressourcen bereitstellen können, um die erforderlichen Strukturen für Austauschprojekte zu schaffen, wie wir das eben von dem Kantonen Zürich und Waadt gehört haben. Würdigen möchte ich auch die Lehrkräfte, die mit riesigem Engagement und unglaublicher Motivation diese Begegnungen überhaupt erst ermöglichen, im Wissen, wie bereichernd so ein Austausch für ihre Schülerinnen und Schüler ist. Nicht zu vergessen die Familien, die flexibel sein müssen... und schliesslich die wahren Heldinnen und Helden dieser Woche…

Liebe Schülerinnen und Schüler. Es ist immer anstrengend, den Alltag hinter sich zu lassen, um sich auf eine andere Sprache einzulassen, in die Fremde zu ziehen, aus der Komfortzone auszubrechen. Danke, dass Ihr das tut. Und bravo, dass Ihr das wagt. Menschen kennenlernen, die 100 Kilometer von uns entfernt leben, ihre Diversität verstehen, akzeptieren und sogar schätzen lernen - das ist ein erster Schritt zu mehr Weltoffenheit, jenseits aller Grenzen, weit über die Kontinente hinaus.

Chers élèves, profitez-en un maximum, soyez curieux, rencontrez le plus possible de camarades d’autres régions, peu importe si votre maîtrise de la langue est lacunaire et du coup … créative,. Chaque échange vous apportera une expérience particulière. Vous progresserez un peu en langues, mais beaucoup humainement et en autonomie avec une foule de souvenirs en tout genre.

Et soyez aussi conscients de ce que vous apportez aux autres ; vous apporter un peu de votre famille, de votre environnement, de vos hobby vous partagez vos envies, vos doutes, vous parler de vos sportifs préférés, de vos musiques préférées, etc…. Je vous souhaite une semaine de l’échange riche en  plaisir, en découvertes, et en amitiés.  

Si nous sommes particulièrement reconnaissants et enthousiastes aujourd’hui, il appartient également de prendre en considération que tout le monde – même parmi les Suisses – ne veut pas nécessairement apprendre une autre langue. "Si les gens ne veulent pas apprendre, ils n’apprendront pas, déclare Sandro Cattacin. Il est complètement stupide d’avoir des politiques qui disent que vous devez savoir ces langues. Ce que nous devons faire, en Suisse, c’est rassembler les gens dans des projets et leur donner la possibilité d’apprendre ensemble en faisant quelque chose ensemble." Cette semaine est justement une possibilité de faire quelque chose ensemble.

2500 merci donc, pour ces 2500 élèves qui "feront quelque chose ensemble". C’est une petite communauté ; dans notre pays, nous comptons 2136 communes et les deux tiers comptent moins de 2500 habitants. 

Longue vie à cette semaine nationale de l’échange qui célèbre notre diversité en renforçant les liens entre nos régions. Puisse-t-on célébrer un jour la 175ème édition comme nous fêtons cette année le 175ème anniversaire de la Constitution.


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