« L’humanitaire, cœur vibrant de la Suisse depuis 150 ans » (de/fr)

Berna, 14.03.2014 - Losanna, 14.03.2014 - Allocuzione del presidente della Confederazione Didier Burkhalter in occasione della conferenza annuale dell'Aiuto umanitario - Fa stato la versione orale

Mesdames et Messieurs les Parlementaires fédéraux,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Représentants des autorités politiques, civiles et militaires,
Mesdames et Messieurs les représentants des organisations humanitaires nationales et internationales,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps suisse d’aide humanitaire et les partenaires de l'Aide humanitaire de la Confédération,
Mesdames et Messieurs,

190 francs par habitant. C’est le montant que les Suisses consacrent chaque année à des dons, en grande partie des dons privés. 190 francs par habitant, cela représente un montant cumulé avoisinant 1,5 milliard de francs par an. A cela s’ajoute la contribution des autorités notamment fédérales à travers la coopération internationale qui fait plus que doubler ce montant. La solidarité et l’esprit d’entraide ne sont donc pas des vains mots pour la population suisse qui s’engage en particulier suite à des catastrophes naturelles ou face à des conflits armés. Cet engagement volontaire fait aussi écho à la tradition, au « cœur humanitaire » de la Suisse qui bat depuis 150 années dans notre pays.

La responsabilité humanitaire est chevillée au corps de l’histoire suisse

L’histoire de notre pays, en particulier l’histoire de la Suisse moderne de 1848, est étroitement liée à l’histoire de l’aide humanitaire.

Il y a 150 ans cette année, le Conseil fédéral conviait à un congrès onze gouvernements d’Etats européens. Il le faisait à l’initiative de M. Henry Dunant et du « Comité de Genève », né un an plutôt, et qui n’est autre que l’actuel Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Cette conférence internationale déboucha le 22 août 1864 sur l’adoption de la Convention de Genève pour l’amélioration du sort des militaires blessés et des malades dans les armées en campagne. Cette toute première Convention de Genève représente à la fois les fondations sur lesquelles a été bâti le droit international humanitaire et l’acte de naissance de la tradition humanitaire de la Suisse, l’invention de ce cœur humanitaire de notre pays.

Depuis lors, ce cœur n’a cessé de battre, souvent de battre la chamade, au rythme des crises, des catastrophes et des guerres, mais aussi des progrès, des apaisements et des évolutions pacifiques de notre monde. Il bat au rythme de l’humanité, il est le cœur de l’humanité, ce cœur né en Suisse et qui bat toujours si fort ici : un grand cœur humanitaire qui rassemble tous nos cœurs d’individus…
Il y a quelques jours, l’un de ces cœurs individuels s’est arrêté brusquement, alors qu’il battait pour le CICR en Centrafrique, comme délégué de ce CICR. Nous voulons dire ici que le grand cœur humanitaire continue de battre aussi pour lui.

Plus que toute autre institution, le Comité de Genève devenu depuis le CICR est l’expression concrète et agissante du profond lien qui unit la Suisse à cet esprit humanitaire. Le CICR est le principal partenaire stratégique de la Confédération dans le domaine humanitaire. Cet attachement se reflète jusque dans l’emblème du CICR, un drapeau suisse aux couleurs inversées : l’inverse, certes, mais de loin pas le contraire… Reconnu dans le monde entier, ce signe distinctif s’est rapidement imposé comme un véritable symbole d’humanité – et nous sommes fiers de ses origines suisses.

Ce matin, le Conseil fédéral a une fois de plus confirmé le lien étroit entre la Suisse et le CICR. Il a décidé d’accorder au CICR une contribution de siège d’un montant de 80 millions de francs. Cela correspond à une augmentation de la contribution annuelle de plus de 14%. Ce soutien financier sera prélevé sur le crédit-cadre de l’aide humanitaire. Outre la contribution de siège, la Suisse consacre cette année un budget de 50 millions de francs au financement d'opérations humanitaires spécifiques du CICR. A l'occasion des 150 ans du CICR l’année dernière, la Suisse lui a par ailleurs remis une enveloppe supplémentaire qui doit permettre d'engager et de former 150 nouveaux délégués.

Mesdames et Messieurs,

Ce cœur humanitaire qui bat en Suisse et marque profondément notre identité est aussi, logiquement, un des fondements de notre Constitution fédérale. Celle-ci donne en particulier mandat à la Confédération de contribuer à soulager la détresse et la pauvreté dans le monde, à s’engager activement et à apporter son aide aux plus démunis.

La Confédération remplit ce mandat constitutionnel en faisant de l’aide humanitaire un élément prioritaire de son action extérieure. De plus, l’aide humanitaire de la Suisse est guidée par des valeurs ; elle respecte les principes de l’humanité, de l’indépendance, de la neutralité et de l’impartialité, là aussi des principes qui correspondent bien à l’âme de la Suisse.
C’est aussi ce qui rend l’action humanitaire de la Suisse crédible, prévisible et efficace.

Humanitäre Verantwortung heisst… sich aktuellen Herausforderungen stellen

Meine Damen und Herren

Vor drei Jahren – am 15. März 2011 – haben sich in der Nähe der Umayyaden Moschee in der Altstadt von Damaskus ein paar Dutzend Menschen versammelt, um gegen die syrische Regierung zu demonstrieren.

Was als friedlicher Protest begann, ist seither zu einem der schlimmsten Blutvergiessen der neueren Geschichte geworden. Über 140‘000 Syrerinnen und Syrer haben ihr Leben verloren. 11.8 Millionen Menschen sind auf humanitäre Hilfe angewiesen. 9 Millionen davon leben als intern Vertriebene im eigenen Land oder als Flüchtlinge in den umliegenden Nachbarländern.

Der syrische Alltag ist gekennzeichnet von schwersten Menschenrechtsverletzungen und Verstössen gegen das humanitäre Völkerrecht. Die humanitäre Lage ist katastrophal. Und wie andernorts trifft auch der Krieg in Syrien die Schwächsten am härtesten: Die Kinder. Statt in die Schule zu gehen und ihre Träume zu leben, werden sie jeglicher Perspektiven beraubt. Es ist die Kindheit, die ihnen genommen wird! Ihr Schicksal darf uns nicht egal sein. Wir müssen alles in unserer Macht Stehende tun, das Los dieser Menschen zu verbessern.

Und hier setzt die Schweiz an: die Humanitäre Hilfe des Bundes ist neu mit einem Bauexperten in Damaskus präsent, der die gesamte Arbeit des UNHCR beim Bau und der Renovation von Wohnhäusern und Schulen in Syrien leitet. Diese Hilfe werden wir weiter ausbauen, um den Kindern ein sicheres Zuhause, Geborgenheit und etwas Hoffnung zu bieten.

Einen weiteren Beitrag für die junge Generation leistet die Schweiz – auch dank der finanziellen Unterstützung des Fürstentums Liechtenstein – mit der Renovation von Schulen in Jordanien und im Libanon, die auch Flüchtlingskinder aus Syrien in den Unterricht integrieren.

Die aktuellen Konflikte – nicht nur in Syrien, sondern auch im Irak, Afghanistan oder in der Zentralafrikanischen Republik, stellen die internationale Gemeinschaft vor grosse und teilweise neue humanitäre Herausforderungen. Auf zwei von ihnen möchte ich näher eingehen.

1. Die humanitären Krisen verändern sich:
Lange war humanitäre Hilfe an spezifische Ereignisse – Naturkatastrophen, Kriege, Krisen – gebunden und auf einen begrenzten Zeithorizont ausgerichtet.

Solferino stand lange symbolisch für das humanitäre Leid. Heute sind es Aleppo oder Mogadischu. Im Gegensatz zu Solferino sind die Kampfzonen nicht mehr begrenzt, und die Unterscheidung zwischen Kombattanten und Zivilbevölkerung ist schwieriger geworden.

Die typischen innerstaatlichen Konflikte ziehen sich lange hin und werden in urbanen Zentren ausgetragen. Konfliktparteien ignorieren das humanitäre Völkerrecht.

Armut, fragile Staatswesen, politische und soziale Krisen sowie wiederkehrende Naturkatastrophen sind häufige Begleiter von Konfliktsituationen. Als Folge davon bleiben die Menschen über Jahre hinweg verletzlich und auf Hilfe von aussen angewiesen.

2. Die humanitäre Landschaft verändert sich:
Seit einigen Jahren positionieren sich immer mehr neue Geberländer und private Institutionen in der humanitären Hilfe.

Nach Naturkatastrophen grösseren Ausmasses werden meist Tausende von Hilfsorganisationen aus der ganzen Welt – in Ergänzung zu lokalen Initiativen – aktiv. Dieses Phänomen konnten wir zum Beispiel nach dem verheerenden Taifun „Haiyan“, der letztes Jahr die Philippinen heimsuchte, beobachten.

Leider ist die Vervielfachung humanitärer Akteure nicht immer zum Vorteil der Opfer. Die Akteure definieren ihr humanitäres Mandat unterschiedlich, was die Unparteilichkeit der humanitären Hilfe tangieren kann. Das Risiko einer Verzettelung der Hilfe vor Ort steigt und der Koordinationsbedarf nimmt stetig zu. Dies hat Auswirkungen auf die Effizienz der Hilfe.

Meine Damen und Herren

Humanitäre Verantwortung übernehmen heisst auch, sich diesen aktuellen Herausforderungen zu stellen. Unser Land tut dies mit den folgenden Ansätzen.

Humanitäre Verantwortung heisst… einen ganzheitlichen Ansatz wählen

Die komplexe Realität aktueller Krisen, Konflikte und Katastrophen zeigt uns, dass die humanitäre Hilfe zur Linderung des Leids und zur Rettung von Leben zentral bleibt. Doch sie allein kann die Konfliktursachen nicht lösen, sondern nur lindern.

Notwendig sind kombinierte Vorgehensweisen. Der Schweiz steht eine breite Palette an Instrumenten zur Verfügung:

humanitäre Diplomatie, Stärkung des humanitären Völkerrechts, humanitäre Hilfe vor Ort, Entwicklungszusammenarbeit, Friedens- und Menschenrechtspolitik. Um auf die komplexen Krisen reagieren zu können, passen wir den Einsatz dieser verschiedenen Instrumente an die Erfordernisse vor Ort an.

Zwei Beispiele mögen diesen interdisziplinären Ansatz veranschaulichen:

1. Seit Ausbruch des Krieges in Syrien hat die Schweiz 85 Millionen Franken für humanitäre Hilfe zugunsten der Opfer in Syrien und den Nachbarländern gesprochen. Zusätzlich setzt sie sich mit dem Instrument der humanitären Diplomatie für einen verbesserten Zugang zu den Opfern des Krieges auf syrischem Territorium und für die Respektierung des Völkerrechts ein.

Auch die von der Schweiz initiierte und von weiteren 57 Staaten unterstützte Aufforderung an den UNO-Sicherheitsrat, die Situation in Syrien an den Internationalen Strafgerichtshof zu überweisen, ist in diesem Kontext zu sehen. Bei der Suche nach einer gerechten und nachhaltigen politischen Lösung unterstützen wir zudem die Anstrengungen des Sondergesandten der UNO und der Arabischen Liga, Lakhdar Brahimi. Im Januar und Februar stellte sich die Schweiz als Gaststaat der zweiten Syrienkonferenz in Montreux und später in Genf zur Verfügung.
Die Fortschritte im Rahmen der Syrienkonferenz sind zugegebenermassen klein. Eine politische Lösung ist leider nicht in Sicht. Sie ist aber notwendiger denn je und es gibt auch keine Alternative zu ihr. Immerhin aber konnte erreicht werden, dass Frauen und Kinder aus Homs ausgereist sind.
Es ist ein kleiner Schritt, der aber grosses Leid gelindert hat. Und jeder Schritt, jeder noch so kleine Fortschritt, ist wichtig und soll uns ermuntern, unsere Anstrengungen weiterzuführen.

2. Das zweite Beispiel für den kombinierten Einsatz der aussenpolitischen Instrumente ist das Horn von Afrika:

Die Region ist von 20 Jahren Bürgerkrieg in Somalia gezeichnet. Fragile Staatlichkeit, chronische und akute Krisen sowie latente und offene Konflikte prägen eine der ärmsten und volatilsten Regionen der Welt. Über eine Million Flüchtlinge in den Nachbarländern und eine weitere Million intern Vertriebene sind bezeichnend für die immensen humanitären Bedürfnisse und das Leid der Menschen in der Region. Dementsprechend wichtig ist die Arbeit der Humanitären Hilfe des Bundes.

Die Schweiz unterstützt das Horn von Afrika aber auch beim längerfristigen Wiederaufbau mit einer breiten Palette von Ansätzen.

Das Horn von Afrika ist eines der Schwerpunktgebiete der Schweizer Entwicklungszusammenarbeit, die sich neben der Armutsbekämpfung auch dem Schutz der vom Konflikt betroffenen Bevölkerung annehmen wird.

Dazu gehört die Förderung von Wirtschaftsformen, die es der halbnomadischen Bevölkerung erlaubt, besser gegen Dürrekatastrophen gewappnet zu sein. Auch der Aufbau von öffentlichen Institutionen und Föderalismus soll gestärkt werden.

Das umfassende Engagement der Schweiz am Horn von Afrika zeigt sich einerseits durch den regionalen Ansatz – unsere Zusammenarbeit geht weit über die somalischen Landesgrenzen hinaus. Andererseits manifestiert sie sich durch die thematische Breite. Verschiedene Bundesämter sowie drei Schweizer Vertretungen in der Region arbeiten bei der Umsetzung der Strategie eng zusammen. Mit der Ernennung eines Botschafters für Somalia - des ersten seit 1984 - der gleichzeitig auch Sondergesandter für die Region ist, unterstreicht der Bundesrat dieses umfassende Engagement.

Dieser ganzheitliche Ansatz sichert der Schweiz Kohärenz und Glaubwürdigkeit. Gerade in fragilen Staaten ist ein kombinierter Einsatz von humanitären Instrumenten auch für die Krisenprävention und Krisenüberwindung wichtig. Die Schweiz bleibt so langfristig Vermittlerin und kann humanitäre Verantwortung übernehmen.
Dieser kohärente Ansatz findet seine Entsprechung in unserem zunehmend integrierten Aussennetz.

La responsabilité humanitaire c’est…travailler ensemble

Mesdames et Messieurs,

Le paysage humanitaire est donc devenu plus complexe au fil du temps. Mais qu’attendre d’autre dans un monde qui est aussi devenu plus complexe, plus multiforme et moins prévisible ? Une bonne coordination et une collaboration intense entre divers partenaires sont donc des conditions d’autant plus importantes. L’aide humanitaire n’est pas un travail individuel, mais un travail d’équipe, qui a besoin, pour être efficace, d’un vrai esprit d’équipe.

Dans ce domaine aussi, la Suisse veut montrer l’exemple. Que ce soit sur le terrain, là où elle intervient, ou dans les enceintes internationales, elle ne fait pas cavalier seul ; elle coopère étroitement avec les partenaires qui partagent ses vues et qui veulent faire battre, avec elle, le cœur humanitaire du monde.

C’est aussi ainsi que la Suisse veut célébrer le 150e anniversaire de la première Convention de Genève : dans l’action et en œuvrant, avec d’autres, en faveur du renforcement du droit international humanitaire.

En étroite collaboration avec le CICR, nous participons activement à un dialogue mené avec les Etats parties à la Convention de Genève.
Le CICR et la Suisse ont ainsi invité les Etats parties aux Conventions de Genève à une rencontre en juin prochain, dans le but de travailler ensemble pour améliorer durablement le respect du droit international humanitaire. Et gagner le respect constitue un enjeu majeur de notre époque.

La Suisse est un pays donateur engagé, mais elle est également fortement présente sur le terrain. Le Corps suisse d’aide humanitaire est un instrument important de notre action sur le terrain. Ce corps de milice porte en lui l’esprit de solidarité du peuple suisse. Ce corps vit au rythme du cœur humanitaire de notre pays qui frappe dans sa poitrine. Il est également le reflet de l’étroite collaboration qui existe entre les secteurs public et privé, une autre force de notre pays.

Sur le terrain une réalité est frappante: les Etats ne sont de loin pas les seuls à assumer une responsabilité humanitaire. Ce sont pour une large part, ou pour tout dire avant tout les communautés elles-mêmes qui se prennent en charge et organisent la solidarité.

Le visage de cette grand-maman sri-lankaise (photo), qui n’a pas hésité à prendre en charge ses petits-enfants après un drame, en est le reflet. Ce visage est beau ; il est doux. C’est le visage même de l’humanité, la preuve de l’existence de ce cœur palpitant de l’humanitaire.

Dans son travail sur place, la Suisse implique systématiquement la population locale. Car il est important de comprendre le contexte, de travailler avec les populations pour proposer des solutions adaptées aux réalités locales. Et il est important d’impliquer les populations dans le travail mené sur place. La Suisse met donc également tout en œuvre pour renforcer les communautés. Elle soutient le développement de mécanismes locaux améliorant aussi la prévention des catastrophes et la capacité de résistance des populations.

La Suisse partage ses expériences de terrain au sein des instances internationales, elle prête ainsi sa voix aux populations touchées. Là aussi c’est une force de l’action de notre pays.

Le cœur du monde bat plus qu’on ne le voudrait au rythme des crises. Depuis plusieurs semaines, la situation s’aggrave dangereusement en Ukraine, pays à la frontière entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest. Un rôle particulier revient à la Suisse en tant que Présidente en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Durant notre présidence, nous voulons contribuer au désamorçage des conflits et construire des ponts vers la résolution des crises. Cela est également applicable au cas de l’Ukraine. La Suisse en tant que présidente de l’OSCE fera tout ce qui est en son pouvoir pour une résolution pacifique et conforme au droit international public de la crise.

L’envoi d’une mission de Monitoring en Ukraine est une étape importante pour la sécurité et la confiance sur place. Cette mission offrira une contribution importante au respect des droits de l’homme et des droits des minorités. Nous travaillons intensivement afin qu’une telle mission puisse être envoyée aussitôt que possible.

Nous avons également proposé la mise en place d’un groupe de contact international pour le soutien de l’Ukraine. L’idée a été adoptée par tous les acteurs principaux. Nous cherchons une solution quant aux modalités de ce groupe, qui n’ont pas encore été clarifiées. Pour finir, il s’agira de soutenir les réformes politiques et constitutionnelles en Ukraine. La Suisse est prête à offrir son expérience d’Etat neutre et à structure fédérale, si l’Ukraine le souhaite.

Mesdames, messieurs,

L’exemple de l’Ukraine montre que la liberté, la démocratie et la sécurité ne vont pas toujours de soi – même en Europe. Il est de notre devoir de nous engager pour ces valeurs et de nous en porter responsables. C’est ce que fait la Suisse, dans le cas de l’Ukraine ainsi que par son engagement pour la Paix, la sécurité et la démocratie dans le monde.

Le cœur du monde bat au rythme des crises plus que nous le souhaiterions et ceci est vrai depuis 150 ans. Cela justifie amplement l’action entreprise par la Suisse, avec d’autres, pour apporter là où la civilisation semble reculer, un peu d’humanité pour amener, là où tout semble plonger dans l’ombre, les larmes et la fureur, la flamme de l’espoir, de l’amour et de la dignité.

Dans ce monde en crises, la Suisse neutre veut assumer ses responsabilités et afficher sa solidarité, notamment en élaborant, avec ses partenaires, des réponses aux défis nouveaux. Elle veut remplir son rôle, celui qui découle de son histoire ; et elle veut essayer de jouer un rôle exemplaire.

En 2016, le secrétaire général des Nations Unies convoquera à Istanbul le premier Sommet humanitaire mondial. Cet événement souligne la volonté de la communauté internationale de relever les défis auxquels notre monde est confronté.

La Suisse participera activement aux préparatifs de cet événement sans précédent, notamment à travers les instruments de la Genève internationale, cœur humanitaire de notre monde.

Ce cœur humanitaire né en Suisse il y a 150 ans, ce cœur humanitaire qui fait partie de l’ADN de la Suisse a donc aussi de belles raisons de battre fort ces prochaines années.

Et il bat grâce à vous Mesdames et Messieurs : les membres du Corps suisse d’aide humanitaire, les collaborateurs et collaboratrices de l’Aide humanitaire - à Köniz ou à l’étranger - et les organisations partenaires.

Au nom du Conseil fédéral et en mon nom propre, j’aimerais vous dire tout simplement, de tout cœur : merci.


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