Libre circulation des personnes en 2018 : Stabilité confirmée sur le marché du travail

Berne, 01.07.2019 - Avec 31 200 personnes, le solde migratoire des ressortissants de l'UE/AELE en Suisse est resté stable en 2018 par rapport à 2017. Cette stabilité s'accompagne d'une croissance de l'emploi et d'une légère baisse du chômage. Le potentiel national de main-d'œuvre est quant à lui de mieux en mieux exploité. L'immigration continue de s'adapter aux besoins de l'économie et contribue à ralentir le vieillissement de la population.

Le rôle fondamental que la migration issue de la libre-circulation des personnes a joué ces dernières années pour l'économie s'est confirmé en 2018. Comme la demande de main-d’œuvre a été modeste en Suisse et que l’amélioration de la situation sur le marché du travail s’est poursuivie dans la zone UE/AELE, le solde migratoire des ressortissants de l’UE/AELE est demeuré à un niveau comparativement bas en 2018. Les premiers mois de 2019 n’ont pas non plus donné lieu à une hausse significative de l’immigration nette en Suisse.

La participation au marché du travail reste élevée
L'immigration de main-d'œuvre de l'UE/AELE vers la Suisse est fortement orientée sur les besoins de l'économie comme le souligne le niveau élevé de participation au marché du travail. Le taux d'emploi des ressortissants de l'UE était de 87,3 % en 2018, contre 84,2 % pour la moyenne suisse et 84,6% pour les ressortissants suisses. L'immigration dans le cadre de l'ALCP a donc contribué de manière significative à accroître la participation des étrangers à la vie active en Suisse. Le potentiel national de main-d'œuvre est quant à lui de mieux en mieux exploité.

Le taux de chômage des personnes provenant de l'UE/AELE est supérieur à la moyenne nationale. La concentration d'une partie de l'immigration dans des secteurs relativement plus touchés par le chômage apporte une partie de l'explication. En outre, les immigrés, de par leur activité dans des entreprises soumises aux aléas saisonniers, ont également contribué à la flexibilité du marché du travail. Le taux de chômage des personnes en provenance des États tiers est toujours nettement plus élevé que la moyenne. Le taux de chômage des ressortissants suisses s'est maintenu ces dernières années à un faible niveau. L'évolution des taux d'emploi et des taux de chômage ne laisse donc pour l'instant entrevoir aucun signe général d'éviction sur le marché du travail. L’immigration en Suisse est aussi caractérisée par une population active plutôt jeune, ce qui a contribué à freiner le vieillissement de la main-d'œuvre.

La croissance de l'immigration a peu influencé le développement des salaires de la population résidente
Le niveau de salaire des personnes entrées en Suisse sous le régime de la libre circulation des personnes fut entre 2010 et 2018 en moyenne de 0,4 % inférieur à celui de personnes comparables, présentes avant l'entrée en vigueur de l'ALCP. Par zone de provenance, alors que les ressortissants du nord et de l'ouest de l'Europe tirent, à caractéristiques égales, leur épingle du jeu avec un salaire en moyenne de 2 % supérieur à celui des personnes résidentes permanentes, les personnes en provenance des pays du sud (-4,3 %) et de l'est de l'Europe (-5,9 %) connaissent des salaires légèrement inférieurs.

La différence de salaire entre les personnes séjournant pour une courte durée et les personnes résidentes permanentes s'explique par des facteurs comme la formation, l’âge, la profession exercée, le secteur d’activité, l’expérience ou la région. Pour les frontaliers, la moitié de l’écart salarial de 9,2 % entre frontaliers et résidents permanents peut également être expliquée par des caractéristiques en lien avec la personne, la tâche effectuée ou l’entreprise.

Néanmoins, la croissance des salaires en Suisse reste globalement équilibrée. Le taux moyen de croissance des salaires pour les résidents permanents était entre 2002 et 2016 en moyenne de 1,1 % contre 1,2 % sur l'ensemble de la population active. La proportion des personnes avec des bas salaires est quant à elle restée pratiquement constante entre 2002 et 2016.


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