Le virus de Schmallenberg également décelé en Suisse

Berne, 20.07.2012 - Le virus de Schmallenberg vient d’être diagnostiqué chez des vaches dans deux ex-ploitations du canton de Berne. Ces animaux souffraient de diarrhées et de fièvre. Le virus est donc également présent en Suisse. Les avortements et les naissances d’animaux présentant des malformations pourraient augmenter chez les bovins, ovins et caprins au printemps prochain.

Originaire du nord de l‘Allemagne, le virus de Schmallenberg suscite des inquiétudes dans toute l'Europe depuis l'été 2011. De nombreux pays sont touchés et les cas s'étendent d'un bout à l'autre de l'Europe telle une bande transversale. La Suisse est située juste au sud de cette bande et on pouvait s'attendre à ce que les cas s'étendent vers le Sud et l'Est et donc à la Suisse également.                             

L'Office vétérinaire fédéral a lancé un appel aux éleveurs en février 2012 déjà afin qu'ils annoncent les avortements et les malformations observées chez leurs animaux. Vu que le virus de Schmallenberg se transmet aux vaches, aux moutons et aux chèvres par des moucherons piqueurs (culicoïdes), les éleveurs ont été appelés dernièrement à prêter une grande attention à leurs animaux durant la saison d'activité des moustiques afin de déceler si plusieurs vaches du troupeau présentent en même temps les signes de la maladie, à savoir des diarrhées, de la fièvre, un manque d'appétit ou une baisse de la performance laitière, et d'appeler leur vétérinaire si leur troupeau présente de tels signes.

Jusqu'au 8 juillet 2012, l‘Institut de virologie et d'immunoprophylaxie (IVI) avait reçu des échantillons à examiner provenant de 62 exploitations réparties dans 18 cantons. Il a effectué des examens de diagnostic sur 65 animaux : 28 bovins, 23 moutons et 14 chèvres. Il vient à présent de diagnostiquer pour la première fois le virus de Schmallenberg chez des vaches de deux exploitations situées dans le canton de Berne. La maladie a été annoncée, parce que les animaux présentaient des diarrhées et de la fièvre.

Il faut attendre les naissances pour voir les dommages

Seul l'isolement du virus ou la détection des anticorps dans le sang des animaux permettront de savoir si le virus est actif ou non dans un troupeau. Les symptômes chez les bovins adultes ne sont pas toujours très clairs et peuvent souvent passer inaperçus. Chez les ruminants adultes de petite taille, dans la majorité des cas, l'infection évolue sans qu'on observe des symptômes et elle n'est décelée qu'a posteriori, lorsque les animaux avortent ou mettent bas des jeunes présentant des malformations.

Il est quasiment impossible de protéger le bétail d'une infection, car on ne peut pas lutter contre les moucherons vecteurs du virus en plein air. ll n'existe actuellement pas de vaccin. Les animaux adultes infectés développent une immunité. Seuls les nouveau-nés issus de mères infectées durant le premier tiers de la gestation présentent des malformations. On ne peut pas prévenir les malformations et les animaux nouveau-nés présentant des malformations ne sont souvent pas viables.

Le Service vétérinaire suisse va continuer de suivre la situation afin de pouvoir évaluer l'étendue de la propagation de la maladie et l'ampleur des dommages économiques liés aux naissances d'animaux malformés ou mort-nés. Il n'est pas prévu de mesure de lutte. Le virus de Schmallenberg est sans danger pour l'homme.


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