Karl Huber

Karl Huber

Parti: Parti démocrate-chrétien suisse (PDC)
Né(e) le: 18.10.1915
Lieu d'origine: St. Gallen
Canton: St-Gall (SG)
Elu/e: 14.12.1967
Retrait: 30.06.1981
Décédé/e: 16.09.2002

A succédé au/à la: Charles Oser
A précédé le/la: Walter Buser



Karl Huber a été Chancelier de la Confédération de 1968 à 1981.

Collège à Saint-Gall ; études de droit à Berne ; doctorat en droit en 1939. Le service actif l’empêche de devenir avocat. En 1941, collaborateur juridique au Département de l’économie. De 1954 à 1967 il dirige le secrétariat général du Département fédéral de l’économie publique, avec le titre de secrétaire général à partir de 1957 (pendant les négociations sur la création de l’Association européenne de libre-échange AELE).

La revalorisation du rôle de la chancellerie après l’affaire des Mirages de 1964

Les discussions sur la réforme de l’administration et du gouvernement à la suite de l’« affaire des Mirages » de 1964 (dépassements de crédits lors de l’acquisition d’un nouvel avion de combat) débouchent en 1968 sur une revalorisation du rôle de la chancellerie qui devient le service d’état-major général du Conseil fédéral. Le chancelier obtient le droit de présenter lui-même des propositions au Conseil fédéral.

Un chancelier fort

Gestionnaire confirmé et fin politique, Karl Huber est élu en 1967 au premier tour, devant Felix Weber ; depuis Gottlieb Ringier en 1881, il est ainsi le premier outsider élu de préférence à un vice-chancelier sortant. La « formule magique » valable pour le Conseil fédéral vaut pour la première fois à la chancellerie : le chancelier de la Confédération Huber (démocrate-chrétien) est assisté d’un vice-chancelier radical (Jean-Marc Sauvant) et d’un vice-chancelier socialiste (Walter Buser). Karl Huber allège et rationalise immédiatement la manière dont le Conseil fédéral prend des décisions, il uniformise la présentation des dossiers, prescrit les règles à suivre pour la préparation des textes de loi (procédure de consultation), élabore les premières Lignes directrices du Conseil fédéral et préconise la recherche de solutions consensuelles par les partis gouvernementaux qui sont désormais au nombre de quatre (entretiens de Wattenwyl). Huber fait ainsi de la chancellerie un instrument de direction solide et il inscrit ces réformes dans la loi de 1978 sur l’organisation de l’administration. Les droits politiques sont condensés dans une seule loi (votation populaire du 4 décembre 1977).

Un gestionnaire politique

Ni « huitième conseiller fédéral », ni « éminence grise » du Conseil fédéral, Karl Huber, organisateur énergique et chef d’état-major avisé, n’en a pas moins exercé une grande influence sur les affaires du Conseil fédéral. Doté d’une forte personnalité, connaissant bien le genre humain et capable de faire passer les idées politiques, il ne cesse de trouver des solutions permettant de surmonter les résistances, de concilier les caractères des membres du Conseil fédéral et de canaliser les énergies vers un même but. Karl Huber encourage ceux qui s’appliquent à rendre le langage des lois plus compréhensible et à unifier la structure des actes législatifs (technique législative). Les Services du parlement se séparent de la chancellerie, sinon juridiquement encore, du moins déjà sur le plan de l’organisation. L'université de Fribourg octroie au magistrat le titre de docteur honoris causa.


Dernière modification 29.08.2017

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