COP28

Dubaï, 01.12.2023 - Discours du Président de la Confédération Alain Berset à l’occasion du Sommet des Chefs d’Etat de la COP28 sur le climat – seules les paroles prononcées font foi.

La COP de cette année est un moment charnière. Au cours des prochains jours, nous finaliserons le premier bilan mondial pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre de l'Accord de Paris. C'est le dernier moment pour agir et être en mesure de remplir notre objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5°C d'ici à la fin du siècle.

Les preuves scientifiques sont claires. Le rapport du GIEC publié cette année montre que la température moyenne a déjà augmenté de 1,1 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Cette évolution rapide - qui ne connaît pas de frontière - met en péril nos ressources et perturbe les écosystèmes.

Partout dans le monde, des personnes meurent à la suite d'épisodes de chaleur extrême. Les maladies infectieuses se propagent plus rapidement. Des millions de personnes sont exposées à une insécurité alimentaire et à un manque d'eau.

Cette réalité est la nôtre et elle ne fera qu'empirer sans une action rapide et concertée de notre part.

Aller plus vite
L'Accord de Paris a insufflé un élan climatique autour du monde. C'est bien, mais maintenant il faut aller plus vite et plus loin. Nous avons encore une chance - faible - de maintenir l'objectif de 1,5 degré. Mais ce sera uniquement possible si tous les pays s'engagent. Je pense ici aux grands émetteurs, et en particulier aux membres du G20 qui sont responsables à eux seuls de 80% des émissions mondiales. Ils ne sont toutefois pas les seuls à devoir agir: tous les pays doivent contribuer à l'ambition la plus élevée possible, en fonction de leurs capacités.

La Suisse soutient l'objectif de tripler la capacité mondiale en énergies renouvelables d'ici 2030, et de doubler l'efficacité énergétique. Parallèlement, il faut un engagement clair à éliminer le charbon avant 2040 et les énergies fossiles d'ici 2050 - y compris les subventions aux énergies fossiles.

Cet été, les Suisses ont voté en faveur de la neutralité climatique d'ici à 2050. Pour réaliser cet objectif, la Suisse investira plus de 3,2 milliards de francs suisses pour remplacer les systèmes de chauffage et soutenir les pratiques commerciales respectueuses du climat.

Nouveau fonds pour les pertes et les dommages
Le nouveau fonds pour les pertes et les dommages devrait inclure un large éventail de ressources publiques et privées afin de prendre en compte les impacts croissants du changement climatique.

Et il doit bénéficier en priorité aux plus personnes les vulnérables, celles qui sont le plus touchées et qui ont le moins de ressources pour se relever.

Dans ce cadre, j'ai le plaisir d'annoncer une contribution de la Suisse de 135 millions de francs au Fonds Vert pour le Climat, de 15 millions de francs suisses pour le Fonds d'Adaptation, de 15 millions de francs suisses pour le volet climat de la Banque africaine de développement, de 5 millions de francs suisses pour le Fonds pour l'Amazonie et de 1 million de francs suisses pour le Réseau de Santiago.

Mise en garde et solutions de la science
La science nous met en garde depuis des décennies déjà des conséquences catastrophiques du réchauffement climatique pour l'humanité. Elle nous offre aussi à des solutions.

Les données, les statistiques et les connaissances scientifiques constituent une base fondamentale pour le développement durable. Nous devons faire en sorte de les rapprocher du processus politique.

C'est la seule option pour prendre des décisions fondées, basées sur des preuves et donc meilleures.


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Christian Favre, co-responsable Communication DFI, +41 79 897 61 91


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