Le bio reste prisé – la restauration hors domicile recèle un potentiel de croissance

Berne, 01.03.2022 - Les denrées alimentaires de production biologique ont gagné en importance en Suisse, particulièrement ces trois dernières années. Cette catégorie de produits représente actuellement 11 % des parts de marché. L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique FiBL ont publié conjointement un rapport pour analyser entre autres son développement et les motivations d’achat des consommateurs. Un constat s’impose : le bio recèle un potentiel dans les restaurants, les cantines et la vente à emporter.

Qui sont les acheteurs de denrées bio, quels produits choisissent-ils et à quelles motivations répond cette consommation ? Telles sont les principales questions auxquelles l’OFAG et le FiBL répondent dans un rapport qu’ils viennent de publier conjointement. L’analyse approfondie des habitudes d’achat des consommateurs s’appuie sur la combinaison de deux sources de données : d’une part le panel de consommateurs créé par NielsenIQ Switzerland et utilisé par l’OFAG, et d’autre part le Biobaromètre, une enquête menée par le FiBL pour déceler les tendances caractérisant la consommation de produits bio en Suisse.

Qui achète des produits bio ?
En Suisse, chaque ménage a acheté en moyenne pour 820 francs de produits bio en 2020, les acheteurs les plus réguliers se recrutant parmi les personnes âgées (64 ans et plus). Les auteurs de l’étude constatent aussi que plus la personne à la tête du ménage est jeune, moins celui-ci dépense d’argent pour les denrées bio. Suivant une corrélation plus évidente, le revenu du ménage détermine également la consommation : plus le revenu est élevé, plus le ménage consomme de produits bio. Les habitudes d’achat dépendent aussi du niveau de formation des consommateurs : la formation supérieure et l’intérêt pour les produits bio vont généralement de pair. Enfin, on constate aussi que les ménages des villes dépensent plus pour les denrées bio que leurs homologues des régions rurales.

Quelles sont les motivations d’achat ?
Le choix d’un élevage plus conforme aux besoins de l’espèce et l’absence de résidus de pesticides constituent, pour les personnes interrogées, les premières motivations d’achat de denrées alimentaires bio ; ces deux motivations revêtent même une importance cruciale pour 85 % des consommateurs. Viennent ensuite le caractère écologique de la production et le choix d’un élevage proscrivant l’usage préventif des antibiotiques. Relevons que ce n’est pas le goût des denrées bio qui attire particulièrement les acheteurs. L’étude met en lumière les principaux freins à l’achat de produits bio : d’abord la cherté de ces produits et leur rareté aux menus des cantines, des restaurants et de la consommation à emporter, de même que, de l’avis de nombreuses personnes interrogées, le fait que les denrées bio soient trop emballées.

Quels sont les produits bio les plus demandés ?
En 2020, les détaillants suisses ont écoulé pour 3,242 milliards de francs de denrées alimentaires biologiques. Le bio se taille ainsi 11 % du marché. Les légumes et les pommes de terre sont les produits les plus demandés (17 % du chiffre d’affaires réalisé dans le bio). Viennent ensuite le lait et les produits laitiers (15 %), ainsi que les céréales et les produits de boulangerie (15 %). La part du bio est particulièrement élevée (50 %) dans les aliments pour nourrissons, portés par une croissance annuelle de 20 % entre 2016 et 2020. La proportion du bio est également supérieure à la moyenne au rayon des œufs (28 %) et à ceux des légumes frais et des pommes de terre (24 %).

Comment se développe ce marché ?
Le bio est indiscutablement un marché porteur, affichant une croissance annuelle de 9 % en moyenne entre 2016 et 2020, à l’exception de la viande et du poisson bio, qui accusent une recul du chiffre d’affaires. Les parts de marché ont atteint près de 25 % dans certains groupes de produits tels que les œufs, les légumes et les pommes de terre. Cependant, les résultats de l’enquête représentative indiquent que la croissance du bio pourrait bientôt se tasser. De nombreux consommateurs n’ont pas l’intention d’acheter plus de denrées bio. Toutefois, les sondages révèlent qu’en ce qui concerne le bio, les attentes du consommateur sont grandes à l’égard des restaurants, des cantines et de la vente à emporter.

Conférence en ligne pour les professionnels de la presse
Les auteurs de l’étude présenteront les résultats de leurs travaux au professionnels des médias au cours d’une conférence en ligne qui aura lieu le mardi 1er mars 2022 à 9h30. Les journalistes pourront avoir des échanges de vues avec les
auteurs. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire.


Adresse pour l'envoi de questions

Office fédéral de l’agriculture OFAG :
Florie Marion, secteur Communication et services linguistiques, tél. +41 58 461 14 41
Jonathan Fisch, secteur Communication et services linguistiques, tél. + 41 58 483 92 78

Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) :
Seraina Siragna, attachée de presse et responsable de la communication, tél. +41 62 865 63 90



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