Aéroport de Bâle-Mulhouse: Analyse des mesures réalisées durant les vols d’évaluation

Berne, 12.08.2005 - Trois vols d’évaluation ont eu lieu le 8 août 2005 à l’aéroport de Bâle-Mulhouse dans le cadre du projet visant à équiper la piste 34, utilisée pour les approches par le sud, d’un système d’atterrissage aux instruments (ILS). A cette occasion, l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), les autorités aéronautiques françaises (DGAC) et l’aéroport ont procédé à des mesures de bruit à cinq endroits. Les analyses de ces mesures sont d’ores et déjà disponibles. Les valeurs recueillies ne reflètent qu’une situation particulière et ne sauraient être comparées aux valeurs moyennes utilisées dans la définition, basée sur l’ordonnance sur la protection du bruit, des valeurs limites applicables aux aéroports.

Répondant à un souhait de la population exprimé durant la procédure de consultation relative au projet d’ILS 34 sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse, les autorités ont organisé trois vols d’évaluation effectués au moyen d’un appareil de type Airbus A-320 de la compagnie Swiss. Deux des trois vols ont suivi la future trajectoire radar, qui survole la vallée de Laufon et le Jura soleurois avant de bifurquer en vue de l’approche finale. La troisième approche a utilisé la procédure standard, l’avion survolant le canton du Jura avant de rejoindre la trajectoire d’approche finale. L’expérience montre que l’approche standard représente moins de 1% des approches ILS. La trajectoire des approches finales suivie est celle que les avions emprunteront lorsque l’ILS sera en service.

Les deux autorités aéronautiques et l’aéroport de Bâle-Mulhouse ont mesuré à cinq endroits différents le bruit causé par l’avion lors des trois passages: Delémont (JU), Mervelier (JU), Balsthal (SO), Reinach (BL) et Binningen (BL). Un tableau des valeurs mesurées figure dans la colonne de droite. 

Les mesures indiquent uniquement une valeur de crête, à savoir le niveau sonore maximal à chaque passage de l’avion. Elles ne sauraient être comparées avec les valeurs moyennes (mesurées sur 16 heures durant la journée et sur une heure durant la nuit) utilisées pour définir les valeurs limites dans l’ordonnance suisse sur la protection contre le bruit. D’après les calculs réalisés pour les besoins du projet par la DGAC et que l’OFAC a vérifiés avec le soutien du Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA), l’ILS 34 n’occasionnera aucun dépassement de la valeur limite d’immission en Suisse.

Les mesures recueillies au passage des vols d’évaluation ne peuvent pas non plus être considérées comme des références absolues quant au bruit dégagé par le type d’avion utilisé, le niveau sonore étant susceptible de varier en fonction de la météo, du poids de l’appareil, de la puissance instantanée des moteurs et aussi du bruit environnant. Les mesures ne servent qu’à illustrer les impressions ressenties par la population au passage des avions.

Les cantons ont encore jusqu’au 4 septembre pour communiquer leur position quant à l’ILS 34 aux autorités françaises compétentes. L’OFAC émettra également sa propre prise de position. La décision de la DGAC pourra être contestée devant les plus hautes juridictions administratives françaises.





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Office fédéral de l'aviation civile
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