Internet Governance in the Age of Uncertainty

Berne, 17.11.2020 - How can we cooperate more effectively in the digital world to enable us to better face global challenges and opportunities in the next decade?

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Nous vivons une époque d'insécurité et d'incertitude.

Pour naviguer dans ces temps incertains, les moyens numériques s’avèrent de plus en plus importants.

Ils permettent à nos sociétés de continuer à fonctionner grâce, par exemple, aux possibilité d’organiser des conférences virtuelles – comme aujourd’hui –, de faire du télétravail ou de l'enseignement à distance.

Mais nous sommes aussi de plus en plus conscients des risques de la numérisation, comme la désinformation sur le coronavirus ou les cyberattaques contre des infrastructures critiques, telles que les hôpitaux. Ces actes malveillants menacent la vie des gens et portent atteinte aux droits de l’homme, entre autres la liberté d’expression ou le droit à la santé.

Il est évident pour nous qu’il faut gagner et conserver la confiance des utilisateurs d’internet, encourager la coopération entre les acteurs et développer des principes de gouvernance clairs.

De plus, la numérisation doit être au service de tous. Il faut préserver un espace numérique libre, sûr et démocratique.

Pour y parvenir, nous devons adapter les règles du jeu au niveau international puis appliquer le droit international au monde numérique. Nos intérêts et nos conceptions peuvent différer; la tâche n'est ni facile, ni rapide. Mais il n'y a pas d'alternative.

Au cours des deux dernières semaines, le Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF) a permis des discussions ouvertes et d’égal à égal entre tous les acteurs: gouvernements, parlements, entreprises, société civile et universités.

Ce dialogue est nécessaire, mais il n'est plus suffisant. Nous devons aller plus loin et développer un espace où nous pouvons concrétiser des règles, surtout en ces temps incertains.

La feuille de route du secrétaire général des Nations unies sur la coopération numérique constitue une étape importante vers une gouvernance numérique plus efficace, capable de répondre aux défis auxquels nous faisons face.

Un renforcement du Forum sur la gouvernance de l’Internet – un « IGF+ » – sera le meilleur moyen de franchir une nouvelle étape. En particulier, il doit jeter un pont entre les discussions des experts et les décideurs du plus haut niveau. Il doit aussi créer un espace permanent qui réunisse ces acteurs de haut niveau.

En outre, nous sommes favorables à l'établissement de liens plus étroits entre un IGF renforcé au niveau mondial et ses initiatives régionales, nationales et de jeunesse, comme l'EuroDIG et l’IGF national suisse.

La Genève internationale est idéalement placée pour apporter une contribution importante à cet égard. Ses nombreuses organisations et institutions – entre autres le secrétariat de l'IGF – façonnent déjà activement la gouvernance numérique. De plus, la « Geneva Internet Platform » fournit de façon neutre de l'information, des analyses et du renforcement de capacité pour tous les acteurs sur tous les aspects de la numérisation.

La Suisse souhaite également contribuer à gagner la confiance dans l'espace numérique, notamment avec le Dialogue de Genève sur le comportement responsable dans le cyberespace.

Cette année, l’IGF comprenait pour la première fois un volet thématique sur l'environnement. Nous sommes convaincus que l’IGF peut apporter une contribution essentielle afin de mettre en lumière l'interaction entre les deux « mégatendances » actuelles, la numérisation et l'environnement.

Dans ce contexte et à titre de contribution concrète, le gouvernement suisse soutiendra la mise en place au sein de l’IGF d'un réseau politique pilote (« pilot policy network ») consacré à l'interaction entre la numérisation et l'environnement.

Avec ce projet, nous souhaitons poursuivre sur cette voie et renforcer les travaux entre les sessions annuelles de l’IGF, tout en contribuant à l'objectif général de protection de l'environnement.

Nous sommes prêts à soutenir l'ONU et le ou la futur « Tech Envoy », ainsi que l'ensemble de la communauté de l’IGF dans le monde, afin de transformer l’IGF en un instrument de coopération numérique mondial plus inclusif et plus efficace, dans l’esprit de l’IGF+ que le secrétaire général des Nations-Unies appelle de ses vœux.

Je vous remercie.


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