Expériences sur les animaux en 2019 : toujours moins d’animaux utilisés

Berne, 21.07.2020 - Dans sa statistique 2019 de l’expérimentation animale, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) fait état d’un total de 572 069 animaux utilisés dans des expériences. Ce chiffre représente une baisse de 2,5 % par rapport à 2018.

Le nombre d’animaux utilisés à des fins expérimentales en 2019 est à nouveau en recul, comme les trois années précédentes. La diminution constatée est en particulier due à une utilisation moindre de souris et de poissons par rapport à l’année précédente. Quant au nombre total des autorisations valables en 2019 (3265), il est en recul aussi, de 6,2 % par rapport à 2018.

Hausse des expériences causant des contraintes moyennes et sévères

Les expériences sur les animaux sont classées en quatre catégories de contrainte, appelées degrés de gravité (DG 0 à DG 3) : le DG 0 comprend les expériences jugées non contraignantes ; le DG 3 celles qui causent des contraintes sévères.

En 2019, 69,2 % des animaux (contre 71,1 % l’année précédente) ont été soumis à des expériences pas ou peu contraignantes (DG 0 et 1). Dans ces catégories, on observe une diminution constante depuis 2015. À l’inverse, on remarque une augmentation continue depuis 2012 dans les catégories de contrainte DG 2 et DG 3. En 2019, environ 27,6 % des animaux (contre 26,1 % l’année précédente) ont été exposés à une contrainte moyenne (DG 2) et 3,2 % (contre 2,7 % l’année précédente), à une contrainte sévère (DG 3).

Essentiellement pour la recherche sur des maladies humaines

De 2012 à 2019, on observe également une utilisation croissante de souris génétiquement modifiées en degrés de gravité 2 et 3. Ces souris servent à la recherche fondamentale consacrée à la modélisation des maladies.

En outre, l’augmentation continue depuis 2012 reflète l’activité de la recherche biomédicale en Suisse. Environ 90 % des animaux en degré de gravité 3 sont utilisés pour la recherche sur des maladies humaines, dont environ 28 % pour des cancers et 22 % pour des maladies du système nerveux.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Expériences réglementées et soumises à autorisation

L’expérimentation animale est réglementée dans la loi sur la protection des animaux (LPA). Pour pouvoir effectuer des interventions ou des manipulations sur des animaux à des fins expérimentales, les chercheurs doivent déposer une demande auprès de l’autorité cantonale compétente. Dans cette demande, ils doivent donner une description et une justification précises des mesures envisagées dans le cadre de l’expérience. Ils doivent établir, en outre, qu’il n’existe pas de méthode de substitution à l’expérience pour laquelle ils demandent une autorisation et que les contraintes imposées aux animaux sont les plus faibles possible. Ils doivent également démontrer, dans le cadre d’une pesée des intérêts, que les douleurs, les maux, les dommages, l’anxiété ou d’autres contraintes sont justifiés par des intérêts prépondérants de la société ou de l’environnement.

Les demandes sont examinées par une commission cantonale pour les expériences sur les animaux. En sa qualité d’autorité chargée de la haute surveillance de l’expérimentation animale, l’OSAV peut faire recours contre les autorisations cantonales (art. 25 et 40 LPA). Les cantons sont tenus de communiquer à l’OSAV toutes les autorisations qu’ils délivrent dans ce domaine.


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