Aluminium dans les antitranspirants : le cadre légal est suffisant

Berne, 01.07.2020 - Le Conseil fédéral estime que le cadre légal existant concernant l’utilisation de l’aluminium dans les antitranspirants est suffisant pour garantir la protection de la santé de la population. Il a adopté un rapport en ce sens lors de sa séance du 1er juillet 2020. Sur la base de l’analyse critique de la littérature scientifique, aucun lien de cause à effet entre une exposition de la peau à l’aluminium et le cancer du sein ne peut être établi à l’heure actuelle. L’aluminium dans les cosmétiques est réglementé de la même manière en Suisse que dans l’Union Européenne (UE).

L'utilisation de l'aluminium dans les antitranspirants est-elle dangereuse pour la santé des consommatrices et consommateurs? Pour répondre à cette question soulevée par le postulat 16.3762 Mazzone, le Conseil fédéral a chargé l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) d'analyser les évaluations existantes de divers comités scientifiques nationaux et internationaux. Afin de compléter son analyse des risques, l'OSAV a mandaté le Centre Suisse de Toxicologie Humaine Appliquée (SCAHT) pour conduire une évaluation approfondie et critique de la littérature scientifique et étudier une éventuelle corrélation entre l'utilisation d'antitranspirants contenant de l'aluminium et le cancer du sein chez la femme.

Cadre légal actuel suffisant
Selon l'état actuel de ces connaissances, un lien de causalité entre l'aluminium dans les antitranspirants et le cancer du sein ne peut pas être démontré. Le cadre légal existant est dès lors suffisant pour garantir la protection de la santé des consommatrices et consommateurs. Aucune mesure n'est donc nécessaire à ce jour. En Suisse, les cosmétiques, dont les antitranspirants, sont réglementés dans la législation sur les denrées alimentaires et les objets usuels. A l'instar des autres produits cosmétiques, ils doivent être sûrs. L'aluminium dans les cosmétiques est réglementé de la même manière en Suisse que dans l'Union Européenne. En Europe, aucun antitranspirant n'a d'ailleurs été interdit jusqu'à ce jour.

Comme pour toutes les substances régulées dans les cosmétiques, le Conseil fédéral continue de suivre attentivement l'évolution et l'avance de la recherche ainsi que les résultats des évaluations pertinentes concernant l'absorption de l'aluminium. Le cas échéant, la législation suisse sera adaptée afin de garantir la protection de la santé des consommatrices et consommateurs.

Rôle de l'aluminium dans les déodorants
Dans le langage courant, les antitranspirants et les déodorants sont souvent confondus. Les antitranspirants contiennent de l'aluminium sous forme de sels ou de composés d'aluminium pour réduire localement la sueur. Ces sels d'aluminium contribuent à boucher les pores et empêchent ainsi la transpiration d'arriver à la surface de la peau. En revanche, les déodorants ne contiennent pas de composés d'aluminium mais des substances antibactériennes avec des parfums qui agissent contre l'odeur de transpiration. Depuis quelques années, l'industrie propose de nombreux produits sans aluminium et l'indique clairement sur l'emballage.


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