100e anniversaire de l'Organisation internationale du travail (OIT)

Genève, 08.05.2019 - Genève, 08.05.2019 - Discours du Conseiller fédéral Ignazio Cassis - Seul le texte prononcé fait foi

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies (Antonio Guterres),
Mesdames et Messieurs les Directrices et Directeurs généraux,
Monsieur le Président du Conseil d’Etat (Antonio Hodgers),
Monsieur le Maire de Genève,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Au sortir de la Première Guerre Mondiale, qui a causé neuf millions de morts, le monde est en ruine. Pour se reconstruire et réintégrer les soldats, il est nécessaire de chercher un nouveau modèle de gouvernance.

C’est ainsi qu’est signé en juin 1919, en France, le Traité de Versailles qui donne naissance à la Société des Nations. Bien que cette dernière n’ait pas réussi à enrayer le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, elle jette les bases d’une «organisation politique des Etats, avec des principes d’ordre, de paix et d’Etat de droit».

Pour maintenir la paix, le Traité de Versailles pose les principes d’un Bureau international du travail.
L’actuelle Organisation internationale du Travail, en tant que première agence spécialisée, est le plus important héritage de la Société des Nations. Elle est connue pour sa structure tripartite qui est à la fois unique et futuriste. Sa mission principale est d’assurer une paix universelle grâce à un traitement décent des travailleurs.

Cette vision est celle qui prévaut également en Suisse au lendemain de la grève générale de novembre 1918. Cet événement fera naître la paix du travail, le consensus social entre employeurs et employés, qui fait partie du modèle et de l’identité suisses.

Il y a exactement 100 ans, le 10 mai 1919, le Comité de l’organisation est constitué et la Suisse y est représentée, faisant partie des 8 Nations les plus industrialisées aux côtés des USA, du Royaume-Uni et du Japon.

Pour célébrer cet anniversaire, la Poste suisse a édité un timbre, que j’ai l’honneur et le plaisir de dévoiler. Il met l’accent sur la structure tripartite de l’OIT. On y voit des mains de représentants des gouvernements, des employés et des employeurs qui s’imbriquent dans un mécanisme de collaboration.

Aujourd’hui nous nous trouvons dans une nouvelle ère. Les évolutions technologiques se sont accéléré au cours des dernières décennies.

Ces évolutions modifient constamment la manière de travailler et transforment ainsi le monde du travail, voire le concept même de travail. Le rapport de la Commission mondiale sur l’avenir du travail analyse ses questions et recommande l’apprentissage tout au long de la vie et le renforcement des institutions et des politiques qui accompagnent les individus au travers de ces phases de transition.

La Genève internationale se préoccupe et surtout s’occupe de ces évolutions. Elle développe les synergies nécessaires entre la science, le monde académique, la diplomatie et les organisations internationales. Et la Suisse soutient activement cet engagement, avec sa tradition démocratique, sa science et sa diplomatie. 

Un exemple concret d’effort de la Confédération suisse pour anticiper la compréhension - et donc la réponse sociétale - aux problèmes posés par les technologies de demain, est la création récente de la Fondation «Geneva Science and Diplomacy Anticipator», un instrument flexible mis à disposition de la communauté internationale.

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes réunis ici pour célébrer 100 ans d’histoire mais aussi et surtout pour continuer de construire un avenir qui profite à tous. Les arbres qui ont été plantés aujourd’hui symbolisent l’enracinement et la résilience face aux crises, mais également la vitalité, la force et la beauté. 

Pour conclure, permettez-moi de citer le Conseiller fédéral Giuseppe Motta, comme moi issu de la culture de la Suisse italienne, il y a 100 ans Président de la Confédération suisse.

En 1920 il disait ceci de Genève: «… par son histoire et par son génie, (elle est) la cité qui nourrit le plus vivement la passion des idées et qui se tourne le plus facilement vers les préoccupations de la vie internationale…».

Depuis lors, Genève a continué de nourrir cette passion des idées et elle continuera de le faire pour trouver des solutions aux défis planétaires.
Avec le soutien actif et confiant de la Suisse!
Merci beaucoup de votre aimable attention.


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