Le Conseil fédéral estime qu’il n’est pas nécessaire de réviser la partie générale du code des obligations

Berne, 31.01.2018 - La partie générale du code des obligations (CO) a prouvé son utilité dans le travail de tous les jours et répond à la plupart des questions juridiques qui se posent aujourd’hui malgré ses longues années d’existence. Le Conseil fédéral conclut, dans un rapport qu’il a adopté le 31 janvier 2018, qu’il n’y a actuellement aucune nécessité de réviser totalement ce texte de loi.

La partie générale du CO est encore largement en vigueur dans sa forme originelle, qui date de 1911. Les deux postulats 13.3217 et 13.3226 ("Moderniser le code des obligations"), à la teneur identique, chargent le Conseil fédéral d'indiquer dans un rapport s'il est prêt à soumettre au Parlement un projet de modernisation de la partie générale du CO afin d'en rendre les normes plus conviviales.

Pas de nécessité

Le Conseil fédéral constate dans son rapport que la révision totale de la partie générale du CO est un projet législatif extrêmement étendu et ambitieux. Un tel projet mobiliserait des ressources considérables, des années durant, à l'intérieur et à l'extérieur de l'administration, puis au Parlement, et ne devrait être lancé que si les besoins sont clairement établis.

Les résultats d'un sondage réalisé auprès des praticiens montrent toutefois que ceux-ci sont largement satisfaits de la partie générale du CO, qu'ils jugent utile dans leur travail de tous les jours. Le Tribunal fédéral et la Fédération suisse des avocats ne voient eux non plus aucune nécessité de réviser totalement la partie générale du CO. De l'avis du Conseil fédéral, l'utilité d'une révision totale ne pourrait compenser les coûts qu'elle occasionnerait.

Aux yeux du Conseil fédéral, cette révision totale présente un autre inconvénient majeur : si la sécurité du droit souffre temporairement de toute révision de loi, c'est le prix à payer pour l'utilité qu'on en attend. Quand l'utilité de la révision n'est pas démontrée, comme c'est le cas ici, l'insécurité du droit est un inconvénient qui pèse trop lourd. Le Conseil fédéral est par conséquent d'avis qu'il n'est pas opportun aujourd'hui de réviser la partie générale du CO.


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