Rapport sur l'accident d'avion de Bassersdorf: l'OFAC a mis en œuvre les recommandations de sécurité

Berne, 03.02.2004 - L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) a mis en oeuvre les mesures de sécurité que lui a recommandées le BEAA dans le rapport qu'il publie aujourd'hui sur l'accident d'un avion Crossair près de Bassersdorf.

Quelque six mois après la chute d'un Jumbolino de Crossair, en novembre 2001 près de Bassersdorf, le Bureau d'enquête sur les accidents d'aviation (BEAA) a transmis à l'OFAC un rapport intermédiaire comportant huit recommandations concernant la sécurité. Après examen de celles-ci, l'OFAC a pris immédiatement un certain nombre de mesures. Ainsi, Swiss, qui a succédé à la compagnie Crossair, a dû réexaminer les procédures d'approche sur les pistes non équipées de systèmes d'atterrissage aux instruments, puis les modifier. Par ailleurs, l’office a approuvé le fait que les avions de la compagnie soient équipés de systèmes perfectionnés de détection des obstacles (Terrain avoidance and warning systems) encore avant que ces systèmes ne deviennent obligatoires dans le monde entier à partir de 2005.

S'agissant de l'approche de la piste 28 (piste est-ouest) de l'aéroport de Zurich, l'OFAC avait déjà réagi peu après l'accident, d'une part en exigeant la transmission au contrôle aérien de données météo supplémentaires pour cette piste, d'autre part, en relevant les valeurs minimales de visibilité horizontale à 4000 mètres et le plafond de nuages à 1200 pieds au-dessus du sol. Par ailleurs, l'OFAC a ordonné au service de la navigation aérienne l'installation d'un système d'alerte pour les cas où un appareil descendrait en dessous de l’altitude minimale définie pour une approche sans danger (Minimum safe altitude warning system).

Plusieurs recommandations concernaient les facteurs humains liés au travail de l'équipage dans le cockpit. Dans le cadre de sa surveillance renforcée de la compagnie Swiss, l'OFAC tient compte de ces recommandations, notamment en ce qui concerne la transition des pilotes sur d'autres types d'avion. Dans cette optique, il effectue des inspections et des audits de la formation et des systèmes de qualité, et conduit des entretiens approfondis avec les responsables de l'entraînement et de la sécurité chez Swiss.

Ces activités seront encore renforcées. La question des effectifs nécessaires à cette fin est d'ailleurs un des points essentiels du projet de réorganisation Topas, lancé après la publication du rapport du NLR. Ce projet a pour but de donner à l'office les structures et moyens qui lui permettront d’exercer la surveillance sur tous les acteurs de l'aviation civile en Suisse. 


Auteur

Office fédéral de l'aviation civile
http://www.bazl.admin.ch

https://www.admin.ch/content/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-6898.html