Consommation énergétique 2016 en hausse de 1,9%

Berne, 22.06.2017 - Par rapport à 2015, la consommation finale d’énergie en Suisse a augmenté de 1,9% en 2016 pour s’établir à 854 300 térajoules (TJ). Des conditions météorologiques plus fraîches par rapport à l’année précédente sont notamment à l’origine de cette hausse. L’évolution économique positive ainsi que la croissance démographique persistante y ont cependant également contribué.

La hausse de la consommation énergétique de 1,9% par rapport à 2015 est due avant tout à des conditions météorologiques un peu moins favorables en 2016. Les degrés-jours de chauffage, indicateur important pour la consommation d'énergie à des fins de chauffage, ont augmenté de 6,7% par rapport à l'année précédente. L'augmentation de la consommation d'énergie est aussi liée à des facteurs déterminants à long terme tels que la population résidante permanente (+1,1%), le produit intérieur brut (+1,3%), la flotte de véhicules à moteur (+1,6%), le parc de logements (aucun chiffre disponible à l'heure actuelle). Alors que la hausse des facteurs déterminants à long terme participe à l'augmentation de la consommation d'énergie, l'augmentation de l'efficacité et les effets de substitution tendent à l'atténuer. Les analyses annuelles ex post de la consommation d'énergie fourniront de plus amples informations sur les facteurs déterminants pour l'évolution de la consommation d'électricité (publication en octobre 2017).

Hausse de la consommation d'agents énergétiques utilisés pour le chauffage

La consommation d'huile de chauffage extra-légère a augmenté de 2,4% et celle de gaz naturel de 3,8%. La consommation d'électricité est restée stable par rapport au niveau de 2015 (cf. communiqué de presse de l'OFEN du 21 avril 2017). Ces agents énergétiques représentent plus de la moitié de la consommation d'énergie finale globale (53,8% en 2016).

La valorisation énergétique des déchets industriels a augmenté de 5,9% (1,3% de la consommation d'énergie finale globale en 2016). La consommation de charbon a baissé de 8,1% et l'utilisation d'huiles de chauffage lourdes a chuté de 52,0%. Le recours au coke de pétrole a quant à lui augmenté de 122,5%. Ces trois agents énergétiques représentent toutefois une faible part de la consommation d'énergie finale globale (<1%).

Légère hausse de la consommation de carburant

De manière générale, la consommation de carburant a légèrement augmenté (+0,4%), pour la première fois depuis 3 ans. La tendance à remplacer l'essence par le diesel continue de se confirmer: les ventes de diesel ont augmenté de 1,1%, alors que la consommation d'essence a baissé de 3,1%. La vente de carburant d'aviation a augmenté de 4,7%. Les carburants fossiles représentent un bon tiers de la consommation d'énergie finale globale (34,2%).

Augmentation de la consommation également pour les énergies renouvelables

Les conditions météorologiques plus fraîches se sont aussi répercutées sur la consommation des agents énergétiques renouvelables utilisés pour le chauffage. La consommation de bois-énergie a augmenté de 7,6%. L'utilisation de la chaleur ambiante au moyen de pompes à chaleur a aussi dépassé les valeurs de l'année précédente (+10,6%), tout comme le recours au chauffage à distance (+6,2%) et à la chaleur solaire (+3,8%). En 2016, ces agents énergétiques représentaient 9,1% de la consommation d'énergie finale globale (4,6% pour le bois-énergie, 1,9% pour la chaleur ambiante, 2,3% pour le chauffage à distance et 0,3% pour la chaleur solaire).

L'utilisation directe du biogaz est restée constante. Si l'on tient compte du biogaz injecté dans le réseau de gaz naturel (enregistré dans les statistiques en tant que gaz naturel), il en résulte une augmentation de 5,8% de la consommation de biogaz. En 2016, le biogaz représentait 0,9% de la consommation globale de gaz.

La consommation des biocarburants a à nouveau sensiblement augmenté (+72,0% par rapport à 2015), ce qui correspond à une multiplication par sept en l'espace de trois ans. En 2016, les biocarburants représentaient 1,6% des ventes globales d'essence et de diesel (0,9% en 2015). Cette augmentation s'explique par le fait que les carburants biogènes sont exonérés de l'impôt sur les huiles minérales et qu'ils peuvent être utilisés comme mesures de compensation du CO2.

La Statistique globale de l'énergie 2016 sera disponible sur Internet à partir de la mi-juillet 2017 et en version imprimée au début du mois d'août. Une synthèse est disponible dès à présent (annexe).


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