Le Conseil fédéral approuve le rapport sur la candidature de la Suisse à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU

Berne, 05.06.2015 - Le Conseil fédéral a approuvé aujourd’hui le rapport sur la candidature de la Suisse à un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2023-2024 et l’a soumis au Parlement. Ce rapport souligne qu’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU offrirait à la Suisse des possibilités spécifiques, en particulier dans les domaines de la paix et de la sécurité, du fait qu’elle mène une politique étrangère indépendante.

Le 12 janvier 2011, le Conseil fédéral a décidé de déposer la candidature de la Suisse à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies en 2023-2024. En 2013, le Conseil national a chargé le Conseil fédéral de rédiger un rapport sous l’angle spécifique de la neutralité et de le soumettre aux Chambres fédérales, rapport aujourd’hui approuvé par le Conseil fédéral, qui l’a soumis au Parlement.

Le rapport du Conseil fédéral précise que, si la Suisse devenait membre du Conseil de sécurité de l’ONU, des possibilités spécifiques s’offriraient à elle. Compte tenu du fait qu’elle mène une politique étrangère indépendante, elle pourrait notamment œuvrer davantage encore en faveur de la paix, de la sécurité et d’un ordre international juste, promouvoir ses intérêts et ses valeurs, bâtir des ponts et, avec les moyens qui sont les siens, être plus encore à la hauteur de ses responsabilités. L‘expérience de la Suisse à la présidence de l’OSCE a montré qu’un tel engagement renforcerait encore la crédibilité de sa politique étrangère et démontrerait la compétence et la fiabilité de sa diplomatie.

Le rapport laisse entrevoir également qu’en obtenant un siège au Conseil de sécurité, la Suisse aurait davantage de facilités à accéder à des Etats importants ainsi qu’à tisser et à entretenir des réseaux. De surcroît, elle pourrait faire valoir de manière encore plus directe ses préoccupations sur les questions de politique extérieure et de sécurité dans les travaux de l’ONU. Du reste, les champs d’action du Conseil de sécurité et les priorités de la Suisse en matière de politique extérieure et de sécurité se recoupent en grande partie.
Au terme d’une analyse minutieuse, le Conseil fédéral conclut dans son rapport que la Suisse pourrait continuer à exercer pleinement sa neutralité, tout en étant membre non permanent du Conseil de sécurité. La neutralité n’est pas une fin en soi mais un instrument de la politique étrangère et de sécurité de la Suisse. Le système de sécurité universel de l’ONU, qui repose sur l’interdiction générale du recours à la force poursuit en cela les mêmes objectifs, à savoir promouvoir la paix et la sécurité. Le rapport établit que l’expérience d’autres Etats neutres confirme que la neutralité et le statut de membre du Conseil de sécurité sont compatibles. En obtenant un siège, la Suisse disposerait d’une plate-forme supplémentaire lui permettant d’assumer son rôle traditionnel de bâtisseuse de ponts impartiale et d’en faire bénéficier la communauté internationale.

Le rapport souligne enfin que la Suisse pourrait, en cas d’obtention d’un siège, conserver la liberté d’action dont elle dispose aujourd’hui et continuer de fixer souverainement ses positions en matière de politique extérieure. Elle ne serait pas contrainte de respecter d’autres engagements allant au-delà de ceux qu’elle a déjà pris.


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