Expérimentation animale en 2013: tendance à la baisse du nombre d'animaux utilisés

Berne, 26.06.2014 - Ce sont 590 245 animaux qui ont été utilisés en 2013 dans le domaine de l'expérimentation animale ; cela représente une diminution de 2,7 % par rapport à 2012. Par contre, l'octroi de nouvelles autorisations affiche une hausse de 29 % (1213 autorisations). Aucun animal de laboratoire n'a été utilisé pour tester des cosmétiques ou des produits du tabac.

En 2013, le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales a continué de baisser, comme en 2012. Les 80,4 % des animaux utilisés étaient des rongeurs, tels que des souris, des rats, des hamsters ou des cochons d'Inde. Des oiseaux, notamment de la volaille, ont été utilisés dans 10,9 % des cas, à savoir dans des essais d'affouragement et des études pour déterminer les conditions de détention conformes aux besoins des animaux. Les autres animaux utilisés étaient des poissons (3,1 %), différentes espèces d'animaux de compagnie et d'animaux de rente, des lapins, des amphibiens, des primates et d'autres mammifères.

Près de la moitié des animaux de laboratoire ont été utilisés en 2013 dans les hautes écoles et les hôpitaux (320 389 sur 590 245), soit une augmentation de 8 % par rapport à 2012. Le nombre d'animaux utilisés à des fins expérimentales a légèrement augmenté dans le domaine de la recherche fondamentale, alors qu'il a reculé dans les autres domaines. Dans la recherche industrielle, ce nombre a baissé de 15,2 %.

Les contraintes subies par les animaux de laboratoire sont classées selon quatre degrés de gravité (DG), de 0 à 3. Les expériences de degré 0 sont celles qui ne causent pas de contrainte à l'animal, par exemple des expériences dans les domaines de l'affouragement ou de la détention. Inversement, les expériences de degré 3 provoquent de très fortes contraintes. En 2013, les cas d'expérimentation animale se répartissent à raison de 76,9 % pour les DG 0 et 1, de 21,2 % pour le DG 2 et de 1,9 % pour le DG 3.

Pour la première fois en 2013, les animaux détenus en animalerie expérimentale ou importés à des fins expérimentales sont recensés dans un tableau récapitulatif. Ce tableau synoptique ainsi que d'autres informations et la statistique détaillée interactive des expériences sur animaux sont disponibles sur le site Internet de l'OSAV, à l'adresse www.osav.admin.ch.

La loi suisse sur la protection des animaux (LPA) est l'une des plus avancées au monde. Elle réglemente également les expériences sur les animaux (art. 17 à 20 LPA). Pour pouvoir effectuer des interventions ou des manipulations sur des animaux à des fins expérimentales, les chercheurs doivent déposer une demande auprès de l'autorité cantonale compétente, la motiver et prouver que les avantages que la société tirera de ces expériences sont plus importants que leurs inconvénients, à savoir les souffrances causées aux animaux durant l'expérience (pesée des intérêts). Les chercheurs doivent établir, en outre, qu'il n'existe pas de méthode alternative à l'expérience pour laquelle ils demandent une autorisation. Ces demandes sont évaluées par une commission cantonale de l'expérimentation animale composée de spécialistes et de représentants d'organisations de protection des animaux. Comme autorité chargée de la haute surveillance de l'expérimentation animale, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) peut faire recours contre les autorisations cantonales (art. 25 et 40, LPA).


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