2011: nette diminution des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre

Berne, 19.07.2012 - La statistique 2011 sur le CO2 le prouve: les émissions de CO2 ont diminué de près de 4% entre 2010 et 2011 grâce à une consommation en baisse des combustibles et des carburants. Les émissions dues aux combustibles ont diminué de 18% par rapport à 1990, celles dues aux carburants par contre ont augmenté de 12%.

L'Office fédéral de l'environnement utilise la statistique annuelle sur le CO2 pour vérifier si les objectifs de réduction fixés par le Parlement sont atteints. Pour rendre les années comparables en termes statistiques, l'influence des aléas météorologiques hivernaux sur la consommation de mazout et de gaz est compensée par la correction climatique (voir encadré 1).

Poursuite de la forte baisse des émissions de CO2 dues aux combustibles

La statistique 2011 sur le CO2 que publie l'OFEV montre après correction climatique que les émissions de CO2 dues à la consommation de combustibles ont régressé de 6,1% par rapport à l'année précédente. Ces émissions se situent donc en 2011 18,1% en dessous du niveau de 1990 (objectif pour 2008 à 2012 selon la loi sur le CO2: réduction de 15%). Depuis 2006, elles ont en moyenne diminué de plus de 2% par an. Auparavant, la baisse atteignait à peine un demi-pourcent par an. Les différentes mesures de réduction (comme la taxe sur le CO2 ou le Programme Bâtiments) montrent donc une efficacité manifeste.

Recul des émissions de CO2 dues aux carburants aussi en 2011

En 2011, les émissions de CO2 dues aux carburants ont également légèrement régressé, de 1,1%, bien que sans correction climatique. En outre, elles ont diminué en moyenne d'environ 0,8% depuis 2008, alors qu'auparavant elles augmentaient chaque année de 0,5 à 2%. La diminution des dernières années a deux raisons: la nette régression des émissions de CO2 spécifiques des voitures neuves (de 175 à 155 grammes par kilomètre entre 2008 et 2011) compense la progression du nombre de kilomètres parcourus. Par ailleurs, la force du franc suisse réduit le tourisme à la pompe. Il devient en effet moins avantageux pour les automobilistes étrangers de venir faire le plein d'essence en Suisse.

Malgré leur baisse, les émissions de CO2 dues aux carburants en 2011 restent 11,7% au-dessus du niveau de 1990. Cependant, si l'on tient compte de l'achat de certificats d'émission étrangers par la Fondation Centime Climatique, de l'ordre de 2,8 à 3 millions de tonnes de CO2 par an, destinés à compenser les émissions en Suisse, celles de 2011 se situent alors entre 6,5 et 7,8% en-dessous du niveau de 1990 (objectif de 2008 à 2012 selon la loi sur le CO2: réduction de 8%).

Le total des émissions de CO2 selon la loi, si l'on tient compte des achats de certificats d'émission étrangers, se situe en 2011 environ 14% en dessous du niveau de 1990 (objectif de 2008 à 2012 selon la loi sur le CO2: réduction de 10%). La comparaison définitive des résultats avec les objectifs de la période de 2008 à 2012 ne sera possible que dans un an. L'estimation publiée par l'OFEV en janvier 2012 portant sur les résultats obtenus selon la loi sur le CO2  et selon le protocole de Kyoto pour ladite période reste valable car les pronostics du début de l'année incluaient déjà un recul des émissions.

Premières estimations des émissions de gaz à effet de serre en 2011

Pour contrôler la réalisation de l'objectif suisse selon le protocole de Kyoto, il faut rapporter la somme de six gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote et plusieurs gaz synthétiques), sans correction climatique. Les données actuelles permettent d'estimer les émissions de gaz à effet de serre selon le protocole de Kyoto pour 2011: environ 50,1 millions de tonnes, soit près de 7,5% de moins qu'en 2010 et 5% de moins qu'en 1990 (52,8 millions de tonnes). Si l'on tient compte de l' achat de certificats d'émission étrangers, les émissions sont à peu près de 10% inférieures au niveau de 1990. Une comparaison définitive avec l'objectif du protocole de Kyoto (moins 8% par rapport à 1990) porte, comme pour la loi sur le CO2, sur l'ensemble de la période de 2008 à 2012.


ENCADRE:
Correction climatique

Les températures du semestre d'hiver ont une forte influence sur la consommation de mazout et de gaz pour le chauffage. Si l'hiver est froid, la consommation peut dépasser de plus de 10% celle d'un hiver doux. Les degrés-jours de chauffage sont l'unité utilisée pour les calculs. Ainsi, en 2011, les degrés-jours de chauffage étaient de 18% inférieurs à ceux de 2010 et de 8% inférieurs à ceux de 1990. Pour juger des effets des mesures de réduction du CO2, il faut donc déduire l'impact des aléas météorologiques. Le législateur prévoit cette correction climatique pour les combustibles dans la loi sur le CO2. Sans correction, les émissions de CO2 dues au chauffage ont diminué de 10%, soit d'environ 4 millions de tonnes entre 2010 et 2011. L'augmentation de 1,4 millions de tonnes d'émissions en raison des intempéries entre 2009 et 2010 a donc ainsi été plus que compensée. 


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