Publication du rapport annuel de la DSN

Berne, 06.04.2000 - Dans son rapport d’activités relatif à l’exercice 1999, la Division principale de la sécurité des installations nucléaires (DSN) se prononce sur les aspects majeurs de la sécurité nucléaire et de la radioprotection dans les installations nucléaires suisses et lors des transports des éléments combustibles usés. Elle qualifie de bons tant l’état et la gestion de l’exploitation des installations nucléaires, que le déroulement des transports. La DSN s’est posé le défi de maintenir, à l’avenir aussi, un niveau de sécurité élevé dans les installations nucléaires, en dépit des mesures d’économie qu’il faudra prendre dans les installations, suite à l’ouverture du marché de l’électricité.

Il ressort du rapport annuel de la DSN que les quantités de substances radioactives rejetées au voisinage des quatre sites des centrales nucléaires et de l’Institut Paul Scherrer (IPS) étaient très faibles et sont restées bien au-dessous des valeurs limites prescrites par les autorités. Dans le domaine de la radioprotection, les doses collectives du personnel de toutes les installations nucléaires suisses (somme de toutes les doses de rayonnement individuelles des personnes travaillant dans une installation nucléaire) ont atteint des valeurs basses. Des mesures de blindage radiologique appliquées de manière systématique, des planifications de travail optimales et des exigences spécifiques de la DSN ont contribué à ce bon résultat. Les valeurs limites annuelles pour les doses de rayonnement individuelles du personnel ont été respectées dans toutes les installations.

Dans son rapport annuel, la DSN prend position quant à l’état et à l’exploitation des centrales nucléaires suisses et de l’IPS qui s’occupe de plusieurs installations de recherche nucléaire et de traitement de matières radioactives à Würenlingen et à Villigen. Les appréciations de la DSN se basent sur les prescriptions en vigueur et tiennent compte en plus de l’état de la science et de la technique. L’impression d’ensemble qui se dégage des installations nucléaires suisses est bonne. Conformément aux directives de la DSN, cette dernière a dû classer en 1999 16 événements survenus dans les installations nucléaires suisses; au cours de ces dix dernières années, le nombre des événements à classer a varié entre 5 et 23 par an. Tous les événements en 1999 étaient de peu d’importance en matière de sécurité et ont été classés au niveau le plus bas (niveau 0) de l’échelle internationale de gravité des événements nucléaires INES qui comporte huit niveaux de gravité. 13 de ces événements sont survenus dans les centrales nucléaires, dont deux arrêts automatiques du réacteur dans les centrales nucléaires de Beznau 1 et de Mühleberg ; trois événements ont concerné l’IPS.

Au mois d’août, l’Office fédéral de l’énergie a délivré, après une suspension de plus d’une année, de nouvelles autorisations pour le transport d’éléments combustibles usés à partir de centrales nucléaires suisses. Quatre transports de ce type ont eu lieu jusqu’à la fin de 1999 par chemins de fer, à destination de l’installation de retraitement de la Hague en France : trois au départ de la centrale nucléaire de Gösgen et un au départ de celle de Beznau. Au cours du premier trimestre 2000, quatre transports ont été effectués entre la Suisse et la France ; deux au départ de Gösgen et deux autres au départ de Beznau. Tous les transports ont été réalisés conformément aux exigences de la DSN. Dans ce contexte, la DSN avait renforcé sa surveillance du déroulement des transports suisses. La limite de propreté de 4 Bq/cm2 (valeur limite de contamination) a été respectée pour tous ces transports. Ce résultat constitue un indice des effets favorables des mesures supplémentaires mises en œuvre. On prévoit pour l’année en cours un vingtaine de transports d’éléments combustibles usés.

Suite à l’initiative de la DSN, aucun transport ne peut actuellement être effectué entre la Suisse et l’installation de retraitement de Sellafield en Angleterre. Un communiqué récent fait état de dysfonctionnements dans cette installation, que la DSN souhaite d’abord clarifier. Elle attend une prise de position de l’autorité britannique de sécurité NII à propos de l’installation de Sellafield exploitée par BNFL, avant de prendre une décision quant aux transports à destination de l'Angleterre. Pour l’heure, il n’est pas possible d’indiquer quand cela interviendra.

A la fin de l’année 1999, le directeur de la DSN, Monsieur Serge Prêtre, a pris sa retraite. Son successeur, Monsieur Wolfgang Jeschki, le remplace depuis le début de l’année 2000. C’est en qualité de nouveau directeur de la DSN qu’il donne son avis, dans l’avant-propos du rapport annuel, sur la sécurité des centrales nucléaires suisses. Ces dernières offrent un niveau de sécurité élevé, ce qui ne veut pas dire pour autant que l’on puisse se reposer sur ses lauriers. L’ouverture du marché de l’électricité, par exemple, va occasionner des pertes de recettes des centrales nucléaires, qui peuvent entraîner des mesures d’économie. Celles-ci ne sauraient être prises aux dépens de la sécurité des centrales nucléaires. Des indices quant à des répercussions négatives sur la sécurité ont été reconnus dans des centrales nucléaires étrangères. La DSN va concentrer ses efforts au maintien de l’actuel niveau de sécurité.

On peut obtenir le rapport annuel 1999 de la DSN en s’adressant à son secrétariat, sous l’adresse postale « HSK/DSN ; 5232 Villigen-HSK ». Le rapport est actuellement disponible en allemand. Les versions française et anglaise seront prêtes dans quelques semaines. La DSN offre en plus son rapport annuel sur Internet, à l’adresse www.hsk.psi.ch.


Auteur

Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication
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https://www.admin.ch/content/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-4156.html