L’OFAC établit la structure de l’espace aérien suisse pour 2010
Berne, 18.02.2010 - L’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a établi la structure de l’espace aérien suisse pour 2010, laquelle prendra effet le 11 mars prochain. Deux espaces aériens contrôlés s’agrandiront et deux autres seront supprimés.
La nouvelle structure de l'espace aérien suisse définie par l'OFAC entrera en vigueur le 11 mars 2010. Elle comprend quatre nouveautés par rapport à la précédente structure. Le projet a été mis en consultation l'année passée auprès des milieux de l'aviation et communiqué aux cantons concernés. L'OFAC a tenu compte autant que possible dans sa décision sur la nouvelle structure de l'espace aérien des avis qui lui ont été adressés. Les modifications introduites répondent d'une part au souci de garantir la sécurité aérienne, d'autre part à la volonté d'ouvrir de nouveaux espaces au trafic en régime de vol à vue.
Une des mesures introduites consiste à agrandir l'espace aérien rattaché à l'aérodrome de Saint-Gall-Altenrhein. Concrètement, la limite supérieure de cet espace aérien contrôlé sera relevée de 1500 pieds (près de 450 m) pour s'établir à une altitude de 5500 pieds (près de 1700 m). En outre, l'espace aérien de la région d'Arbon sera prolongé latéralement de 3 km vers l'ouest. Il s'agit ce faisant de garantir une séparation suffisante entre, d'une part, les aéronefs en vol à vue ou en navigation normale (own navigation) et, d'autre part, les aéronefs pris en charge peu après le décollage ou peu avant l'atterrissage par le service local du contrôle de la circulation aérienne. En règle générale, les aéronefs ne peuvent traverser un espace aérien contrôlé qu'avec l'autorisation du service de la navigation aérienne, ce qui permet de canaliser le trafic et de garantir la séparation requise entre les appareils.
Une autre modification concerne l'engagement de drones téléguidés par les Forces aériennes. Vu leur aptitude restreinte à repérer d'autres appareils et à les éviter, les drones évoluent généralement dans des espaces aériens distincts. Souhaitant disposer de davantage de souplesse tout au long de l'année pour les vols d'entraînement des drones basés à l'aérodrome militaire d'Emmen, les Forces aériennes ont besoin d'une zone réglementée permanente. Ces deux dernières années, la zone prévue à cet effet était restreinte pour les autres usagers durant quelques semaines au printemps seulement. La zone réglementée permanente introduite en 2010 est contiguë à la limite latérale est de la zone de contrôle de l'aérodrome d'Emmen et couvre une aire comprise entre Lucerne, Meggen et Cham. Elle ne sera active qu'aux heures où les drones seront en vol, soit environ 300 heures par an selon les informations fournies par les Forces aériennes. En principe, les aéronefs civils pourront traverser la zone réglementée même lorsqu'elle sera active à condition de solliciter au préalable l'autorisation du contrôle aérien.
En contrepartie, les Forces aériennes renoncent à deux zones contrôlées. Premièrement, la limite inférieure de l'espace aérien rattaché à la place de tir de Breil/Brigels sera relevée du niveau du sol à une altitude de 4000 pieds (près de 1200 m), ce qui permettra au trafic civil de traverser la région au-dessous de cette altitude même lorsque des exercices de tir ont lieu. Deuxièmement, deux secteurs de contrôle temporaires des aérodromes militaires d'Alpnach et de Buochs - l'un à Meiringen, l'autre à Schwyz - seront supprimés et rendus sans restriction au trafic civil.
Auteur
Office fédéral de l'aviation civile
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