L’OFAC a agrandi l’espace aérien intéressant l’aéroport de Bâle-Mulhouse

Berne, 15.02.2007 - L’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a agrandi l’espace aérien intéressant l’aéroport de Bâle-Mulhouse en prévision de la mise en service cet automne d’un système d’atterrissage aux instruments pour la piste 34. Par ailleurs, trois aérodromes régionaux et un aérodrome militaire ont vu leur espace aérien subir des aménagements.

L'aéroport de Bâle-Mulhouse mettra en service à l'automne un système d'atterrissage aux instruments pour la piste 34. Les autorités françaises, en charge des services de navigation aérienne pour l'aéroport, avaient donné leur feu vert à ce projet en mai de l'année dernière. L'ILS remplacera le système actuel qui oblige les appareils à effectuer un virage à vue peu avant l'atterrissage. L'OFAC est favorable pour des raisons de sécurité à la mise en service d'une installation de ce type car elle permet aux pilotes de stabiliser l'approche, tant sur l'axe horizontal que sur l'axe vertical. L'office avait toutefois exigé, en contrepartie de son accord, que le système ne soit activé qu'à partir du moment où la force des vents du nord est telle qu'elle empêche tout atterrissage par le nord. Cette exigence, de même que d'autres modalités d'utilisation du système d'atterrissage, a été prise en compte dans un accord conclu par les autorités aéronautiques des deux pays. Au cours des années précédentes, entre 4% et 8% du total des atterrissages à l'aéroport de Bâle-Mulhouse se sont effectués par le sud.

En approche ILS, les appareils exécutent un vol final sur 15 à 20 km en ligne droite orienté dans le prolongement de l'axe de la piste. Pour sécuriser les approches ILS en piste 34, il a fallu accroître l'étendue de l'espace aérien contrôlé par les services de la navigation aérienne au sud de l'aéroport. L'espace aérien ainsi délimité, défini de concert par les services français et les associations aéronautiques, s'inscrit approximativement dans un quadrilatère dont les angles sont formés par les localités de Porrentruy, Sissach, Olten et Wangen an der Aare. La limite inférieure de cet espace oscille entre 5700 et de 8500 pieds d'altitude (1700 et 2500 mètres). L'OFAC a mis en consultation cette modification en automne de l'année dernière auprès des milieux de l'aviation, tout en en informant les cantons de Bâle-Ville, de Bâle-Campagne, de Soleure, de Berne et du Jura.

L'OFAC a maintenant établi la configuration définitive de l'espace aérien intéressant l'aéroport de Bâle-Mulhouse. L'extension de l'espace aérien contrôlé réduit d'autant l'espace aérien destiné à la petite aviation (principalement au vol à voile et au parapente). Aussi, dans le souci de minimiser les restrictions pour les usagers, cet espace aérien ne sera activé que lorsque les approches ILS en piste 34 seront autorisées. Le reste du temps, il sera ouvert sans restriction à tous les pilotes pour peu que ces derniers restent à l'écoute sur une fréquence radio définie.

Du point de vue de la sécurité, cet espace actif par intermittence n'est viable que si les pilotes de la petite aviation se disciplinent et quittent la zone lorsque l'ILS 34 est en service. L'OFAC a chargé les services de la navigation aérienne de tester ces prochains mois l'activation et la désactivation de l'espace aérien. Durant cette phase, aucune approche ILS ne sera effectuée en piste 34.

L'OFAC a également modifié la configuration de l'espace aérien pour trois aérodromes régionaux - Les Éplatures, Samedan, Sion - et pour un aérodrome militaire - Dübendorf. Il s'agit en l'occurrence de modifications mineures qui visent principalement à garantir que les trajectoires des appareils restent intégralement dans l'espace aérien contrôlé. Les nouveaux espaces aériens entreront en vigueur le 15 mars prochain.

 


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Office fédéral de l'aviation civile
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