Confirmation de trois cas de maladie de la langue bleue (BTV-3) en Suisse

Berne, 30.08.2024 - En date du 29 août 2024, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a publié un communiqué de presse annonçant la découverte d’un cas de maladie de la langue bleue de sérotype 8 (BTV-8) dans le canton du Vaud. Aujourd’hui et pour la première fois en Suisse les autorités vétérinaires ont mis en évidence la maladie de la langue bleue de sérotype 3 (BTV-3) chez deux moutons dans une exploitation agricole du canton du Jura et chez un mouton dans le canton de Soleure. En collaboration avec les vétérinaires cantonaux, l’OSAV prépare les mesures nécessaires. En Suisse, il n’existe actuellement pas de vaccin autorisé contre le BTV-3. Le virus ne présente cependant aucun risque d’infection pour l’être humain.

La maladie de la langue bleue (Bluetongue) se transmet par piqûres de cératopogonidés (petits moustiques). L’infection due au virus de la langue bleue de sous-type 3 (sérotype 3, appelé aussi BTV-3) provoque, en particulier chez les moutons, des symptômes graves, tels que fièvre, inflammation des muqueuses, œdèmes et boiteries. Le taux de mortalité peut être très élevé. La maladie n’occasionne souvent que des symptômes légers chez les bovins ; cependant, des symptômes sévères et une diminution de la production de lait peuvent parfois être constatés. La maladie de la langue bleue fait partie des épizooties à combattre ; elle est donc soumise à l’annonce obligatoire. Si les détenteurs d’animaux constatent des symptômes suspects, ils doivent immédiatement en informer un vétérinaire. L’agent pathogène responsable de la maladie de la langue bleue ne présente pas de danger pour l'être humain. La viande et les produits laitiers peuvent être consommés sans crainte.

L’infection par le virus de la langue bleue de sérotype 3 a été découverte le 29 août 2024 chez deux moutons dans le canton du Jura et un mouton dans le canton de Soleure. Depuis 2023, le BTV-3 se propage rapidement en Europe. Il a désormais atteint la Suisse depuis le nord. Les déplacements d’animaux restent possibles sans restriction dans le pays. Le premier cas de maladie de la langue bleue sur le territoire a été détecté en 2007, mais il était dû au sérotype 8 (BTV-8). Entre 2008 et 2010, la Suisse a mené un vaste programme de vaccination.

Actuellement, il existe trois vaccins contre le BTV-3, aucun d’eux n’étant toutefois autorisé ni en Suisse ni dans l’UE. Cette dernière est dotée d’une base légale qui permet à ses États membres, sous certaines conditions, d’approuver l’utilisation d’un vaccin non autorisé. Cela n’est pas le cas en Suisse, où les fabricants de vaccins peuvent toutefois soumettre une demande d’autorisation à Swissmedic, qui la traitera en priorité et dans le cadre d’une procédure accélérée. Les vaccins peuvent réduire les symptômes, mais pas empêcher l’infection ni la propagation du virus.

Mesures de protection des animaux de rente
Il n’est guère possible de protéger complètement les animaux des moustiques. L’utilisation de moustiquaires et de barrières physiques contribue toutefois à réduire les risques de piqûres et de propagation du virus. L’application d’insecticides et de répulsifs peut en outre aider à diminuer la quantité de moustiques dans l’étable et autour des animaux. De plus, il est recommandé d’éloigner les animaux des eaux stagnantes, qui constituent des sites d’éclosion idéaux pour les moustiques.


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