Liberale Antworten in einer Welt im Wandel (d/f) (Assembly of Delegates of the FDP. Die Liberalen, Thun)

Bern, 26.11.2016 - Speech by the Federal Councillor Didier Burkhalter at the Assembly of Delegates of the FDP. Die Liberalen (Thun, 26.11.2016) – Check against delivery

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Tout d’abord, merci de votre présence, de votre engagement dans le cadre de ces assemblées qui sont des moments importants dans la vie de notre parti : des moments de partage, d’échanges ; des moments de bilan, de consolidation de nos bases pour lancer de nouvelles perspectives.

Le bilan, précisément : le PLR est en forme. Nous avons progressé lors des dernières élections fédérales, dans les deux Chambres. Nous avons confirmé lors des élections cantonales qui ont suivi : quatorze sièges de plus dans les parlements cantonaux, pour atteindre 557 sièges au total. 557 personnes élues qui s’engagent, elles aussi avec conviction, pour nos idées libérales-radicales.

Alors, non seulement merci, mais bravo ! Bravo à toute l’équipe, bravo pour le travail d’équipe mené au niveau des communes, des cantons et du pays.

Cette tendance positive va se poursuivre à l’avenir. Grâce à cet engagement humain, à tous ces niveaux ; grâce aussi aux bonnes réponses : les réponses libérales.

Notre parti ne fait pas de vaines promesses électorales ; il tient ses engagements. Notre parti ne se contente pas de gérer les problèmes, mais il les résout de manière responsable. La responsabilité nous colle à la peau depuis que nos prédécesseurs ont créé les institutions de ce pays.

C’est ce qui explique que notre parti joue un tel rôle constructif, pragmatique et respectueux des institutions dans la délicate mise en œuvre de l’art. 121a de la Constitution fédérale sur l’immigration. Dès le 9 février 2014 au soir, le Conseil fédéral a dit que l’on trouverait la solution pour autant que l’on sache faire fonctionner nos institutions. Il y a des rôles différents entre l’exécutif et le parlement ; et il y a les valeurs d’ambition pour le pays et de modestie des personnes qui font fonctionner ces institutions comme une pièce d’horlogerie qui sait attendre son heure. L’heure est au travail du Parlement. Le Groupe libéral-radical y joue un rôle essentiel pour une solution majoritaire dans les deux Chambres et compatible avec l’Accord de libre-circulation des personnes. Pour une solution, aussi, qui donne une réelle chance de plus aux personnes vivant ici de trouver du travail.

Les positions sur la numérisation sont un autre bon exemple d’une politique libérale-radicale. La technologie ? oui, mais pas sans les êtres humains. La numérisation transforme notre société et notre vie, durablement et à un rythme accéléré. Les mutations inquiètent, font peur.

Notre attitude doit être à nouveau responsable : saisissons les opportunités de ces mutations ; on ne saurait stopper ou tenter d’interdire un tel train à pleine vitesse. Mais transformons ces énergies et canalisons ce potentiel pour les êtres humains et non contre eux. Minimisons les risques et maximisons les opportunités. Bref : faisons de la politique ! Car la politique doit permettre à l’individu de développer son potentiel sans entraves. Telle est en tout cas l’essence même d’une politique libérale-radicale. Si l’on parvient à faire de la numérisation une opportunité que chaque individu peut exploiter, alors chacun en deviendra un acteur à part entière.

Par son ouverture au progrès et son optimisme, le document que nous discutons aujourd’hui est un pas dans cette direction. Un pas qui doit permettre à la Suisse d’aborder l’avenir avec confiance dans ce domaine important. Pour autant que ce pas – et je me permets ici d’ajouter une remarque personnelle – ne m’oblige pas à ouvrir un compte twitter et à twitter à tous vents ! Même la digitalisation doit céder le pas devant la liberté…

Mais quittons l’anecdote personnelle pour regarder l’enjeu général : Ce qui est « en jeu », Mesdames et Messieurs, c’est le maintien de notre pays sur la voie libérale, gage de son succès. Ni plus, ni moins.

Le défi d’un monde en mutation

En politique étrangère aussi, il faut savoir garder le cap. Et en politique étrangère aussi, l’époque est marquée par de profonds bouleversements : Seule constante : le changement ! Là encore, nous devons puiser dans notre sens des responsabilités et des institutions, garder la tête froide, maximiser les opportunités pour notre pays et minimiser les risques.

En résumé, les enjeux du monde sont triples : la paix, la liberté et la prospérité ; trois intérêts clés de la Suisse.

La paix, tout d’abord. Elle est menacée, maltraitée. Le monde est en proie à des crises et des conflits qui menacent la sécurité. Nombre de ces conflits sont proches, menés dans le voisinage méridional et oriental de l’Europe. Certains d’entre eux continuent de couver et éclatent à nouveau de temps à autre : à l’est de l’Ukraine ou encore aux conflits du Caucase du Sud. En Syrie, en Irak ou au Yémen, les forces militaires en présence se livrent un combat sans merci. Et ce sont les populations civiles qui souffrent.

Nous sommes aussi confrontés à des attentats terroristes, qui peuvent survenir n’importe où. Presque quotidiennement : au début de cette semaine, un kamikaze s’est fait exploser dans une mosquée à Kaboul, entraînant dans la mort une trentaine de personnes. Jeudi, un attentat à la voiture piégé a tué plus de 100 personnes en Irak.

Ces conflits privent des enfants, des hommes et des femmes de leurs perspectives d’avenir. Illustrons concrètement avec la plus grave catastrophe humanitaire de notre temps, la Syrie : imaginons une classe d’étudiants qui aurait compté 23 personnes il y a six ans. Aujourd’hui, la moitié d’entre eux dépendrait de l’aide humanitaire, six seraient des déplacés internes et cinq autres auraient fui à l’étranger, la plupart d’entre eux dans les pays voisins, beaucoup moins en Europe et en Suisse. Ces conflits nous touchent directement ; nous devons nous en préoccuper.

Deuxième enjeu : la liberté. Plus exactement : les libertés individuelles, comme la liberté d’expression et de la presse, la liberté de réunion, le droit à des élections libres ou le droit à la vie ; toutes ont été sérieusement mises à mal ces dernières années.

La liberté de la presse – un droit fondamental essentiel – est en recul depuis plusieurs années. Les espaces de la société civile se contractent. Ce sont essentiellement des États autoritaires qui restreignent le pluralisme, censurent les médias et poursuivent en justice ou arrêtent les journalistes.

Bref, nous allons vers un monde où les minorités, les dissidents politiques et les personnes d’une autre confession sont de plus en plus exclues. Ces tendances sapent les valeurs libérales et remettent en question la société ouverte. Et là encore, il faut faire appel à notre sens suisse des responsabilités et des institutions, à notre Constitution : calmement et fermement, sans moralisation, nous devons défendre la démocratie, la liberté et la société ouverte.

Die dritte Herausforderung: Unser Wohlstand. Die liberale internationale Ordnung, die geprägt ist von Demokratie, Rechtsstaatlichkeit, Marktwirtschaft und Toleranz, kommt zunehmend unter Druck. Die Ordnung, die uns wirtschaftlichen Wohlstand gebracht hat und uns erlaubt, ein Leben weitgehend frei von staatlichen und gesellschaftlichen Zwängen zu führen, droht unter die Räder zu geraten.

Kritiker dieser liberalen Ordnung gab es schon immer. Neu ist aber, dass es in zahlreichen Ländern gewichtige Stimmen gibt, die auf Abschottung und Ausgrenzung setzen und diese liberalen Errungenschaften der Nachkriegszeit zurückdrängen möchten.

In wirtschaftlicher Hinsicht steht der freie Welthandel zur Disposition. Der pazifische Freihandelsvertrag (TPP) steht nach den aktuellen Ankündigungen des gewählten amerikanischen Präsidenten Trump vor dem aus. Die Zukunft des noch nicht fertig verhandelten Freihandelsvertrags (TTIP) zwischen den USA und der EU ist ungewiss. Ebenso, wie es mit der Nordamerikanischen Freihandelszone NAFTA weitergeht.

Machtpolitisch konstatieren wir die Rückkehr der Geopolitik und der merkantilistischen Nullsummen-Logik. Es gibt entweder Verlierer oder Gewinner und keine „win-win-Situation“. Gemäss dieser Weltsicht ist Kooperation schwierig und nationale Interessen praktisch inkompatibel mit globalen Interessen.

Auf den kürzesten Nenner gebracht: Die Idee „Recht vor Macht“ steht in starkem Gegenwind und droht reiner Machtpolitik Platz machen zu müssen. Die kürzlich angekündigten Austritte aus dem Internationalen Strafgerichtshof (ICC) von Russland, Südafrika, Burundi und Gambia sind Ausdruck dieser Tendenz. Ebenso die Blockierung des Sicherheitsrates, einer politischen Lösung für die Syrienkrise näher zu kommen…

Auf eigene Stärken setzen

Meine Damen und Herren

Wir leben in Zeiten der Umbrüche und Veränderungen: eine neue US-Präsidentschaft steht vor der Tür, der Brexit ist beschlossen, aber noch nicht umgesetzt, der Krieg in Syrien tobt weiter, in der Türkei herrscht Instabilität und die Ostukraine kommt nicht zur Ruhe.

Die Schweiz erscheint dagegen als Hort der Stabilität und Ruhe. Sogar ein Jahrhundertereignis wie die Eröffnung des Gotthard-Basistunnels wird mit der Präzision einer Schweizer Uhr über die Bühne gebracht.

Wir sind aber von den Ereignissen rund um uns herum betroffen. Wir müssen uns mit ihnen beschäftigen. Wir befinden uns hier in Thun näher an Aleppo als an Gran Canaria.

Was ist zu tun? Hinschauen, agieren, auf eigene Stärken bauen. Mit Ruhe und Verantwortung. Zum Beispiel: Kein Alarmismus mit der künftigen Administration Trump. Spielen wir stattdessen unsere Trümpfe klug aus, um Frieden, Freiheit und Wohlstand – unsere verfassungsmässigen Kerninteressen – zu fördern.

Erstens: Unsere Trümpfe für den Frieden. Wenn Konflikte toben und Menschen leiden, dann setzen wir uns für den Frieden ein und helfen notleidenden Menschen, so wie es uns unsere Verfassung aufträgt und wie es unsere moralische Pflicht ist.

Darum engagiert sich die Schweiz in über 20 Friedens- und Mediationsprozessen, vor allem auch im südlichen Krisenbogen um Europa. Wir tun dies immer nach dem gleichen Grundprinzip: wir setzen auf schweizerische Werte des Dialogs, der Machtteilung, der Toleranz und des Kompromiss.

Im Fall von Syrien ist eine politische Lösung in weiter Ferne. Das heisst aber nicht, dass wir uns nicht für eine solche Lösung engagieren sollen. Im Gegenteil. In Abwesenheit einer politischen Lösung müssen wir das humanitäre Engagement verstärken. Wir planen darum auch, die humanitäre Hilfe vor Ort auszubauen. Und wir gehen noch etwas weiter: Wir prüfen derzeit, ob wir in Damaskus ein humanitäres Büro eröffnen können. Das würde uns helfen, unsere Hilfe bestmöglich eingesetzt wird. Zugleich könnte die Schweiz als glaubwürdige Stimme humanitäre Organisationen in ihrer Arbeit unterstützen und sich mit humanitärer Fazilitation in die Bemühungen um Zugang zu möglichst vielen Hilfsbedürftigen einbringen

Neben diesem humanitären Engagement, sei an dieser Stelle auch das militärische Engagement erwähnt. Am letzten Mittwoch hat der Bundesrat den Einsatz der Swisscoy im Kosovo bis 2020 verlängert. Er hat dabei ein besonderes Augenmerk auf die Schnittstelle zwischen ziviler und militärischer Friedensförderung gelegt und VBS und EDA beauftragt, eine Verschiebung der Mittel von der militärischen zur zivilen Friedensförderung zu prüfen.

Im Vordergrund stehen dabei ein Engagement im Bereich der Rechtsstaatlichkeit, sowie die Terrorismusprävention. Das sollte zur Stabilisierung dieser für uns strategisch wichtigen Region, namentlich in migrationspolitischer Hinsicht, beitragen.

Zweitens: Unsere Schweizer Trümpfe für die Freiheit. Die Freiheit des Einzelnen ist ein hohes Gut, das es zu verteidigen gilt, im Inland und auch im Ausland. Darum setzen wir uns für Menschenrechte wie das die Meinungsäusserungsfreiheit oder das Recht auf Leben ein. Wir tun das im direkten Dialog. So habe ich vor rund drei Wochen meinen türkischen Amtskollegen erklärt, dass nach Ansicht der Schweiz die Verhängung des Ausnahmezustands die Türkei nicht von ihren internationalen Verpflichtungen im Menschenrechtsbereich entbindet. Die Terrorismusbekämpfung sowie die Massnahmen, die nach dem Staatsstreich ergriffen wurden dürfen nicht zum Vorwand genommen werden, politisch Andersdenkende mundtot zu machen.

Wer Menschenrechte mit Füssen tritt, verletzt nicht nur die menschliche Würde, sondern agiert destabilisierend. Menschenrechtsverletzungen sind darum ein Indikator für kommende Krisen. Das wird viel zu wenig beachtet. Darum setzt sich die Schweiz dafür ein, dass menschenrechtliche Themen im Sicherheitsrat der UNO thematisiert werden. Dies mit dem Ziel Konflikte früh zu erkennen und die Sicherheit für alle zu erhöhen.

Und drittens, schlussendlich: Unsere Trümpfe für den Wohlstand. Wenn die liberale Weltordnung unter Druck kommt, ist das keine gute Nachricht für die Schweiz. Denn unser Erfolg und unser Wohlstand basieren darauf. Wir müssen dafür sorgen, dass die Globalisierung möglichst vielen Menschen zugutekommt. Abschottung ist aber keine Option in einem Land, das jeden zweiten Franke im Ausland verdient.

Auch wenn andere auf Abschottung setzen, sollten wir weiterhin auf liberale Rezepte, auf freien Handel und eine liberale Ordnung setzen. Die Prioritäten und Positionen der neuen US-Administration mögen diesbezüglich ändern. Die Prioritäten der Schweiz bleiben dieselben: wir wollen den wirtschaftlichen Austausch weiter fördern, uns weiterhin für eine regelbasierte Ordnung einsetzen und ein verlässlicher Partner sein im Bereich der Friedenspolitik und der guten Dienste.

Meine Damen und Herren, liebe Freunde

In Zeiten der Veränderungen ist es besonders wichtig, sich auf bewährte Prinzipien und Erfolgsrezepte zu besinnen. Die liberale Wirtschaftsordnung, eine offene und pluralistische Gesellschaft, Respekt für Minderheiten, Dialogbereitschaft und Machtteilung sind die Schweizer Trümpfe. Es gilt sie klug und mutig zu spielen.

Wenn Konflikte toben und Menschen leiden, dann braucht es unseren Einsatz für Frieden und die Hilfe für die Menschen.

Wenn andere Minderheiten und Andersdenkende ausgrenzen, rufen wir zu Dialog und Pluralismus auf.

Wenn andere dazu aufrufen, teilende Mauern zu bauen, bauen wir verbindende Brücken.

Wenn Freiheitsrechte mit Füssen getreten werden, dann verstärken wir den Einsatz für die Freiheit.

Das ist eine liberale Antwort auf eine Welt im Wandel. Das ist die Schweizer Antwort.


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