Sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse

Communiqué de presse 		juin 1997

Sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse

Considérant l'importance du patrimoine audiovisuel sur le plan culturel
et historique et conscient de l'urgence qu'il y a à prendre des mesures
pour le sauver de la destruction, le Conseil fédéral a décidé d'apporter
une contribution financière à l'association Memoriav. Il a autorisé le
Département fédéral de l'intérieur (DFI) et le Département fédéral des
transports, des communications et de l'énergie (DFTCE) à allouer à
Memoriav chacun un montant de 150 000 francs en 1998 et des contributions
de 626 000 francs chacun pour la période allant de 1999 à 2001.

Le patrimoine audiovisuel suisse est gravement menacé. Il est urgent de
prendre des mesures efficaces pour sauvegarder, restaurer et rendre
accessible les documents audiovisuels. Si rien n'est entrepris, notre
pays risque de perdre une partie importante des documents témoignant de
son histoire récente. A la fin de 1990, l'Office fédéral de la culture
(OFC) a institué le groupe de travail « Patrimoine audiovisuel », dans
lequel étaient représentées les principales institutions engagées dans la
sauvegarde de la mémoire audiovisuelle du pays: les Archives fédérales
(AF), la Bibliothèque nationale suisse (BN), la Cinémathèque suisse, la
Phonothèque nationale suisse (FN), la Société suisse de radio et de
télévision (SSR) et l'Office fédéral de la communication (OFCOM). En
avril 1992, le groupe de travail a proposé, dans un premier rapport, la
création d'une phonothèque et d'une vidéothèque centrales. Il s'est
révélé que ce projet n'était pas réalisable financièrement. Le groupe de
travail a ensuite présenté, au printemps 1995, un  nouveau concept
reposant sur une base décentralisée. C'est ainsi que se développa l'idée
d'un Réseau d'information de l'audiovisuel ayant pour mandat d'assurer
des tâches de coordination et de fournir des conseils et des prestations
pour sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessible le patrimoine
audiovisuel ainsi que de proposer des solutions en matière de
conservation et de restauration. Ces moyens devraient permettre
d'empêcher, au moins en partie, la perte de la mémoire audiovisuelle.
Avec la création de l'association Memoriav le 1er décembre 1995, la BN,
les AF, l'OFCOM, la SSR, la Cinémathèque suisse et la Phonothèque
nationale suisse ont mis en place l'infrastructure nécessaire à la
réalisation du projet. Pour les années 1996 et 1997, la Confédération a
mis à la disposition de Memoriav, pour des mesures d'urgence, un montant
de 2,5 millions de francs provenant de la frappe d'écus commémoratifs.

L'activité de l'association Memoriav revêt une importance particulière,
d'une part, parce qu'il n'existe pour l'heure pas d'institution nationale
disposant des ressources humaines, techniques et financières nécessaires
pour sauvegarder, mettre à l'abri et restaurer les documents audiovisuel
et, d'autre part, parce qu'il n'existe pas de coopération structurée
entre les institutions actives dans ce domaine.

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