Evaluer l’efficacité des mesures prises par la
Confédération
L’activité de l’Etat ne
consiste plus aujourd’hui uniquement à remplir les tâches qui lui sont dévolues
par la Constitution et par la loi ; elle consiste aussi et surtout à relever les
défis et à trouver une solution efficace et durable aux problèmes des
collectivités publiques. Aussi le Conseil fédéral a-t-il adopté diverses mesures
destinées à améliorer l’évaluation de l’efficacité des activités de la
Confédération. Il entend ainsi
renforcer dans l’administration fédérale
l’action axée sur les résultats, améliorer la qualité et la transparence
des évaluations en question et donner plus de poids au critère de la
rentabilité.
Vu la complexité croissante
des tâches de la Confédération, les responsables politiques ont besoin d’être
mieux informés sur la manière dont les mesures prises sont appliquées, dont les
organes concernés réagissent, besoin de savoir si des effets connexes naissent
de leur application (et si oui, lesquels), besoin encore de savoir si, grâce à
elles, leur politique a atteint les objectifs. Ce sont ces considérations qui
avaient amené le Parlement à insérer dans la Constitution fédérale un article
170, en vertu duquel l’Assemblée fédérale doit veiller à ce que l’efficacité des
mesures prises par la Confédération fasse l’objet d’une évaluation. La
Conférence des secrétaires généraux des départements a institué par la suite un
groupe interdépartemental de contact (IDEKOWI), qui a remis au Conseil fédéral
un rapport accompagné de toute une série de recommandations. Le Conseil fédéral
en a pris connaissance et adopté les mesures que voici :
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Les évaluations de
l’efficacité des mesures prises continueront d’être l’affaire des offices, qui
les concevront, les planifieront et les effectueront, qui dégageront les
ressources nécessaires et rédigeront le rapport sur les résultats
obtenus.
*
Les départements
joueront désormais un rôle plus actif. Ils devront veiller à ce que les offices
qu’ils chapeautent respectent les
exigences des évaluations en question, exigences dont ils dresseront pour eux la
liste. En outre, ils vérifieront la planification et la stratégie des offices.
Dans leurs propositions au Conseil fédéral et dans des notes de discussion, ils
exposeront aussi plus que par le passé les résultats des évaluations dont le
collège gouvernemental a besoin pour prendre des
décisions.
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Le Conseil fédéral
fixera davantage de points forts dans le Programme de la législature et dans les
programmes annuels ; il lancera aussi plus qu’auparavant des projets d’évaluation
interdépartementaux. Les résultats des évaluations lui serviront de base pour
prendre des décisions.
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La Chancellerie
fédérale veillera à ce que les évaluations et leurs résultats soient davantage
intégrés dans les planifications telles que le Programme de la législature et
les Objectifs annuels du Conseil fédéral. Elle assurera en outre, avec la
Conférence des secrétaires généraux des départements, la coordination avec le
Parlement et le Contrôle fédéral des finances.
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L’Office fédéral de
la justice veillera à ce que l’aspect « résultats » soit présent dans la
législation ; il conseillera et aidera les autres services devant adapter des
actes.
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L’Administration
fédérale des finances et le seco
veilleront à ce que le critère de la rentabilité des mesures prises par la
Confédération soit davantage respecté.
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L’Office fédéral du
personnel proposera des cours qui auront pour thème les instruments permettant
d’évaluer l’efficacité des mesures de la
Confédération.
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L’Office fédéral de
l’éducation et de la science simplifiera et améliorera la banque de données
ARAMIS ; il construira à partir d’elle une banque de données des évaluations.
En revanche, le Conseil
fédéral n’a pas retenu les autres propositions du groupe de contact. Il a encore
chargé la Conférence des secrétaires généraux des départements de procéder à
divers travaux pour éclaircir la question de l’assurance-qualité des évaluations
en question (notamment celle de l’importance, pour la Confédération, des
standards d’évaluation de la Société suisse d’évaluation - SEVAL). Il a de même
refusé la mise sur pied d’un nouveau groupe de coordination « Evaluation de
l’efficacité » et confié les tâches correspondantes à la Conférence des
secrétaires généraux des départements. Enfin, il renonce pour le moment à
demander la modification de l’article 5 LOGA.
Les améliorations prévues
permettront aussi aux médias et au public d’être mieux informés sur les effets
induits par les lois, les ordonnances et autres mesures prises par la
Confédération.
CHANCELLERIE
FEDERALE
Information et
communication
03.11.2004
Pour plus d’informations,
prière de contacter:
M. Werner Bussmann, Office
fédéral de la justice, tél. 031 322 47 98