Le
Président de la Confédération, Monsieur Joseph Deiss, a ouvert la séance
d’aujourd’hui du Conseil fédéral en demandant ses collègues, à mettre fin à des
semaines de discussions portant sur la collégialité, la concordance et les
tâches du Conseil fédéral.
Dans
son exposé, le Président de la Confédération a souligné que le mandat du Conseil
fédéral est inscrit dans la Constitution. Celle-ci précise également que le
Conseil fédéral prend ses décisions en autorité collégiale, ce qui signifie que
chacun des membres du gouvernement du pays doit respecter, défendre et appliquer
les décisions du collège.
Aux
yeux du Président de la Confédération, le bon fonctionnement d’un gouvernement
collégial repose sur le consensus. Pour parvenir à ce consensus, le Président
attend de ses collègues qu’ils débattent de leurs divergences au sein du collège
et non pas avec des déclarations publiques.
Après
ces remarques de principe faites par le Président de la Confédération, le
Conseil fédéral a engagé la discussion. Il en est clairement ressorti que les
problèmes de notre pays ne peuvent être résolus que par des décisions
consensuelles, reposant sur une base aussi large que possible, et que la
collégialité, liée au respect des opinions minoritaires, constitue un élément
essentiel de notre culture politique. À ce titre, elle doit être
préservée.
Le
Conseil fédéral a manifesté son intention d’étudier de manière approfondie
certaines questions fondamentales que soulève notre système politique – que ce
soit la relation entre le peuple et le gouvernement, par exemple, ou encore les
liens entre les membres du Conseil fédéral et le parti auquel ils
appartiennent.
Le
porte-parole du Conseil fédéral
Achille Casanova,
vice-chancelier
Berne, le 20 octobre 2004