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CONFOEDERATIO HELVETICA
Les autorités fédérales de la Confédération suisse

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Le CF arrête au 1.8. la date d'entrée en vigueur de la loi sur le "sharing"

 Des règles simples pour le partage des valeurs patrimoniales confisquées

Berne le, 10.06.2004. A l'avenir, les valeurs patrimoniales confisquées
seront partagées, selon des normes à la fois simples et claires, entre les
collectivités qui auront participé à la procédure pénale. Le Conseil fédéral
a décidé de fixer au 1er août  2004 l'entrée en vigueur de la loi concernant
le partage de ces valeurs («sharing»).

Dans le souci de promouvoir la collaboration entre les autorités de
poursuite pénale de la Confédération et des cantons et d'éviter ainsi les
conflits d'intérêts, la loi sur le «sharing» prévoit une clé de répartition
fixe s'établissant comme suit:

·         5/10èmes des valeurs confisquées  iront à la collectivité (canton
ou Confédération) dont les autorités ont dirigé la procédure pénale et
prononcé la confiscation. Il est normal qu'elle reçoive la part la plus
importante puisque c'est elle qui a supporté la charge la plus lourde.

·         3/10èmes seront attribués à la Confédération pour le soutien
général qu'elle apporte aux cantons dans la lutte contre la criminalité. En
outre, cette part sert à compenser, du moins en partie, les charges
supplémentaires qu'occasionnent à la Confédération ses nouvelles compétences
en matière de poursuite pénale, au titre du projet d'efficacité.

·         Enfin, le canton où se trouvent les valeurs confisquées  obtiendra
2/10èmes pour avoir collaboré à la procédure pénale. Cette attribution vise
à empêcher que ce canton ouvre lui-même une procédure de confiscation dans
le seul but de s'assurer une part du produit des valeurs confisquées.

L'Office fédéral de la justice est compétent pour procéder aux partages
entre les collectivités suisses.

La loi sur le "sharing" contient, en outre, la base légale permettant la
conclusion d'accords de partage entre la Suisse et les Etats étrangers.
Ceux-ci prévoiront, en règle générale, une répartition égale entre les
Etats. L'Office fédéral de la justice est compétent pour conclure de tels
accords internationaux. A cette fin, il collabore étroitement avec le
Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). En tout état de cause,
la Suisse continuera, selon sa pratique habituelle, à restituer aux Etats
lésés les valeurs provenant de la corruption ou de la gestion déloyale des
intérêts publics dont se sont rendus coupables le chef de l'Etat ou des
fonctionnaires («fortune de potentats»).

Renseignements supplémentaires:

Eduard Achermann, Office fédéral de la justice, tél. 079  673 46 81