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Sondage 2003 du DFF: la tendance reste la même, mais le scepticisme augmente


COMMUNIQUE DE PRESSE

Sondage 2003 du DFF: la tendance reste la même, mais le scepticisme augmente

14 jui 2003 (DFF) Le niveau de connaissance des électeurs suisses en matière
de politique budgétaire est resté relativement stable en comparaison avec
l'année dernière. Dans les réponses aux questions portant sur les opinions,
au sujet notamment de la confiance envers l'AVS ou de la satisfaction quant
au rapport impôts/prestations, l'insécurité ambiante se traduit par un
scepticisme plus marqué. Cependant, la majorité des personnes interrogées
préfèrent toujours nettement une réduction des dépenses à des hausses
d'impôts ou à de nouvelles dettes pour le cas où la situation financière de
la Confédération devait l'exiger. Une majorité ignore que la charge fiscale
est plus basse en Suisse que dans la moyenne des pays de l'UE et que dans
les pays voisins. Quant au secret bancaire, il reste solidement ancré dans
les mentalités et jouit d'un soutien toujours aussi élevé.

Le sondage 2003 du DFF a été effectué en mars et avril 2003 auprès de 1500
citoyennes et citoyens de 18 ans et plus. Le recul des recettes fiscales,
les premiers projets en vue d'un programme d'assainissement, la discussion
sur un impôt fédéral sur les successions ainsi que d'autres questions
touchant à la fiscalité étaient alors à l'ordre du jour. Comme pendant les
deux années précédentes déjà, l'actualité se caractérisait par une
accentuation croissante des problèmes budgétaires.

Scepticisme face à l'avenir de l'AVS

On constate un scepticisme grandissant quant à l'avenir de l'AVS. Trois
quarts des personnes interrogées (73 % contre 78 % l'année passée) savent
que le nombre de personnes retraitées va nettement s'accroître par rapport à
la population active dans les 20 prochaines années. 68 % des personnes qui
n'ont pas encore atteint l'âge de la retraite (contre 73 % en 2002) estiment
qu'elles toucheront elles-mêmes une rente AVS et 26 % (22 % en 2002) jugent
qu'elles en seront privées. En comptant les 6 % d'indécis, cela représente
une part de près d'un tiers des personnes actives qui affichent leur
scepticisme sur l'avenir de l'AVS. Cette opinion est tout particulièrement
présente dans la classe d'âge des 25 à 34 ans. Seules 50 % (contre 62 %
l'année précédente) de ces personnes pensent pouvoir toucher des prestations
AVS alors que 45 % (30 % en 2002) partent du principe qu'elles n'en
recevront pas. Chez les personnes actives, la confiance varie aussi selon
les régions (Suisse alémanique: 70 %, Suisse romande: 63 %) et selon le sexe
(femmes: 64 %, hommes: 71 %), alors que les sceptiques se répartissent de
manière plus uniforme, indépendamment de ces critères. Les personnes
interrogées qui touchent aujourd'hui déjà des rentes AVS croient pour 71 %
d'entre elles que la génération suivante jouira de la même chance, alors que
21 % expriment des doutes à ce sujet. Ces valeurs restent stables en
comparaison avec 2002 (mais elles diffèrent, comme c'est le cas aussi pour
la question précédente, des chiffres de l'année 2001, qui ne peuvent certes
pas être comparés sans réserves: 76 % croyaient alors à une AVS pour la
génération suivante et seuls 14 % en doutaient).

Economies préférées à des hausses d'impôts ou à de nouvelles dettes

Pour le cas où la situation financière de la Confédération exigerait des
mesures, 48 % des personnes interrogées (comme l'année précédente) se
prononcent en faveur d'une réduction des prestations de l'Etat, 26 % pour
une hausse des impôts et 16 % pour de nouveaux emprunts. 42 % des personnes
qui se sont prononcées pour une hausse des impôts choisiraient d'élever le
taux de TVA plutôt que d'augmenter l'impôt fédéral direct (31 %) ou
d'introduire un nouvel impôt (18 %). Ces valeurs également restent presque
les mêmes que celles de l'année précédente (41 %, 30 %, 19 %). La
répartition par région se révèle relativement homogène, bien que la Suisse
romande rejette plus nettement les hausses d'impôts (21 %) et des réductions
de prestations (44 %) et accepte plus facilement (19 %) de nouvelles dettes.

Le site fiscal suisse sous-estimé

57 % des personnes interrogées ont l'impression que la charge fiscale en
Suisse est plus forte (33 %) ou égale (24 %) à la moyenne de l'UE. Seules 30
% (contre 33 % en 2002) des personnes interrogées savent que la charge
fiscale suisse est en fait inférieure. Il fallait tenir compte pour répondre
à la question de la somme de tous les impôts fédéraux, cantonaux et
communaux, y compris les contributions aux assurances sociales pour l'AVS et
l'assurance-chômage, mais sans les primes d'assurance-maladie. Il est
frappant de constater dans la répartition par région que la Suisse en tant
que site fiscal est surtout sous-estimée en Suisse romande (charge fiscale
plus élevée ou égale à celle de la moyenne de l'UE: 63 %; charge plus basse:
20 %). La comparaison entre la Suisse et les pays voisins donne des
résultats semblables.

La Suisse romande moins satisfaite que la Suisse alémanique

Comme c'était déjà le cas l'année passée, une légère tendance à
l'insatisfaction ressort du sondage de cette année pour ce qui touche à
l'acceptation de la charge fiscale et des contre-prestations. Cette
insatisfaction est certes relative: 64 % des personnes interrogées (contre
67 % l'année passée) reconnaissent à l'Etat un rapport prix-prestations bon
ou relativement bon, alors que 30 % (29 % en 2002) jugent ce rapport plutôt
mauvais. En Suisse romande, une proportion nettement plus grande (42 %)
porte un jugement négatif sur le rapport entre la charge fiscale et les
prestations étatiques qu'en Suisse alémanique (25 %). On retrouve plus ou
moins la même tendance que les années précédentes pour la question de savoir
si la charge fiscale doit être la même dans tous les cantons (2003 et 2002:
51 %) ou si l'on peut admettre certaines différences (2003 et 2002: 40 %) ou
de grandes différences (2003: 6 %, 2002: 8 %). Les personnes favorables à
des différences le font principalement pour accorder aux cantons davantage
de compétences (52 %) ou pour faire baisser les impôts par le biais de la
concurrence fiscale (36 %).

Le secret bancaire a toujours la cote

Les chiffres relatifs au secret bancaire restent stables. 69 % des personnes
interrogées (contre 70 % l'année précédente) connaissent son champ
d'application et savent que le secret bancaire est levé en cas de délits
tels que la criminalité organisée, le blanchiment d'argent ou l'escroquerie
fiscale. Comme c'était déjà le cas en 2002, 58 % se prononcent en faveur du
maintien du secret bancaire sous sa forme actuelle, 28 % (27 % l'année
passée) estiment qu'il devrait également être levé en cas de soustraction
d'impôt. 11 % des personnes interrogées (autant qu'en 2002) se prononcent
quant à elles pour la suppression totale du secret bancaire.

Coûts pour la défense nationale surévalués et coûts pour les transports
sous-évalués

Les questions concernant les données de base ont donné presque les mêmes
résultats que les années précédentes. Le montant de la dette de la
Confédération (qui est de 122 milliards bruts) a été estimé par 52 % des
personnes interrogées entre 100 (30 %) et 150 milliards (22 %). L'année
passée, 49 % (100 milliards: 29% et 150 milliards: 20 %) donnait cette
estimation. 22 % (contre 24 % l'année précédente) estiment la dette de la
Confédération en dessous de cette fourchette, 7 % (10 % en 2002) chiffrent
l'endettement à 200 milliards. Seule une majorité relative de 32 % (34 % en
2002) sait que le domaine social représente la plus grande part des dépenses
de la Confédération. Comme c'était déjà le cas l'année passée, les dépenses
occasionnées par la défense nationale sont surévaluées surtout en Suisse
romande (elles sont le plus souvent classées au 1er rang, alors qu'elles
n'occupent que le 3e rang des dépenses); les dépenses engagées pour les
transports y sont au contraire sous-évaluées (alors qu'elles viennent en
fait au 2e rang).

Précisions techniques

Depuis 1997, le Département fédéral des finances (DFF) procède régulièrement
à des sondages sur les connaissances et l'opinion de la population suisse en
matière de politique budgétaire. En mars et avril 2003, 1500 citoyennes et
citoyens suisses de 18 ans et plus résidant en Suisse alémanique (1000) ou
en Suisse romande (500) ont été interrogés par téléphone. L'échantillon a
été établi selon la méthode "random-quota", le sondage proprement dit étant
réalisé sur une base représentative par l'institut d'études de marché
DemoSCOPE SA, conformément aux directives de SWISS INTERVIEW. L'enquête a
été conçue par l'entreprise Dualis (Alois Sidler, Herdern), qui a également
analysé les résultats. Les questions et les tableaux des résultats
(résultats par région: ensemble du pays, Suisse alémanique, Suisse romande;
résultats selon le sexe, l'âge, la formation, le niveau social et la taille
du ménage) peuvent être consultés à l'adresse Internet www.dff.admin.ch.
Avec 1500 personnes interrogées, la marge d'erreur avec des résultats de
60/40 s'élève à plus ou moins 2,5 %.

Renseignements: Daniel Eckmann, Communication DFF, tél.: 031 322 63 01

Département fédéral des finances DFF
Communication
CH-3003 Berne
http://www.dff.admin.ch