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Les anciens dirigeants de SAirGroup devront assumer les conséquences juridiques de leurs actes


COMMUNIQUE DE PRESSE

Les anciens dirigeants de SAirGroup devront assumer les conséquences
juridiques de leurs actes

21 mai 2003 (DFF) Le Conseil fédéral a répondu à deux interventions
parlementaires (motion du groupe UDC et postulat de la conseillère nationale
Susanne Leutenegger Oberholzer, PS/BL) relatives aux responsabilités des
anciens dirigeants de SAirGroup. Il approuve le principe qui veut que la
gestion des membres du conseil d'administration, de la direction générale et
de l'organe de révision ne reste pas sans conséquence. Toutefois, comme il
est probable que le commissaire au sursis (le liquidateur) prendra, avec la
commission de surveillance de SAirGroup, les mesures juridiques requises, il
n'y a actuellement aucune raison pour la Confédération de demander
l'ouverture d'une action en responsabilité. Si le commissaire au sursis
devait renoncer à agir en justice, la Confédération, en tant qu'actionnaire
et créancier, pourrait toujours déposer plainte devant les tribunaux. Le
Conseil fédéral est prêt à accepter les deux interventions comme mandats
d'examen.

A travers sa motion du 19 mars 2003, le groupe de l'UDC chargeait le Conseil
fédéral de faire valoir des prétentions en matière de responsabilité
vis-à-vis des organes de SAirGroup. Il demandait également à la
Confédération d'examiner la possibilité de fonder une responsabilité
extracontractuelle sur l'article 41 du code des obligations (notamment en
rapport avec la protection de la bonne foi des actionnaires). Dans son
postulat du 21 mars 2003, la conseillère nationale Susanne Leutenegger
Oberholzer invitait quant à elle le Conseil fédéral à tirer les conséquences
juridiques du comportement des dirigeants de Swissair.

Dans sa prise de position, le Conseil fédéral précise les points suivants:

- Jusqu'à l'approbation du concordat (ou jusqu'à l'ouverture de la
faillite), la Confédération ne peut agir, en tant qu'actionnaire, qu'en
paiement de dommages-intérêts. Ensuite, seuls les organes chargés de la
liquidation seront d'abord autorisés à exercer ces droits.

- C'est donc en premier lieu le liquidateur (l'actuel commissaire au sursis)
qui fera valoir d'éventuelles prétentions en matière de responsabilité.
Celui-ci décide (conjointement avec la commission de surveillance), dans les
limites de son pouvoir d'appréciation et en toute indépendance, de la marche
à suivre. Il n'y a actuellement aucune raison que le Conseil fédéral
intervienne.

- Si les organes de liquidation renonçaient à intenter des actions en
responsabilité, tout actionnaire ou créancier pourrait exercer les droits
qui sont les siens à cet égard. Le cas échéant, le Conseil fédéral
procéderait à une nouvelle évaluation de la situation.

Sur la base des raisons invoquées, le Conseil fédéral propose de transformer
la motion du groupe UDC en postulat. En outre, il est prêt à accepter le
postulat Leutenegger Oberholzer.

Renseignements: Barbara Schaerer, Adm. fédérale des finances, tél.: 031 322
60 18

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